Les étudiants algériens continuent de fuir massivement la « nouvelle Algérie » chère à Tebboune. Les chiffres de Campus France illustrent cette triste réalité d’une Algérie qui voient ses enfants les plus diplômés faire le bonheur d’autres pays.
La France perd des parts de marché dans l’enseignement supérieur. Entre 2017 et 2022, le nombre d’étudiants étrangers accueillis dans l’Hexagone a augmenté de 17 % (soit 60.000 étudiants supplémentaires), contre 54 % en Allemagne et 65 % au Canada, selon les chiffres publiés la semaine dernière par Campus France, l’agence de promotion de l’enseignement supérieur français à l’étranger, rapporte le quotidien économique Les Echos.
Dans le contingent des étudiants qui poursuivent leurs études en France, les Algériens occupent la 6e place pour l’année 2022/2023.
Malgré une augmentation importante des frais d’inscriptions, les universitaires françaises attirent toujours des milliers d’étudiants étrangers. Les étudiants chinois arrivent en premier avec 8 337 inscrits. Les Marocains arrivent en 2e position avec 8058 étudiants inscrits dans les universités françaises.
Les étudiants algériens arrivent juste après les Camerounais qui enregistrent une montée spectaculaire. Ils fuient ce Cameroun que dirige le vieux autocrate Paul Biya (91 ans) depuis 1982. Les Algériens étaient 2 073 pour l’année 2022/2023. En revanche, les chiffres de Campus France montrent l’explosion de leurs inscriptions. +47% pour l’année universitaire 2021/2022. Entre 2017 et 2022, le nombre d’étudiants algériens inscrits a atteint plus de 187%. L’un des plus importants pour tous les pays.
Globalement, entre 2017 et 2022, la croissance est surtout venue d’Europe continentale (+21 %) et d’Afrique subsaharienne (+34 %), constatent Les Echos. Le nombre d’étudiants en provenance d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient est lui aussi en hausse, mais dans une moindre mesure (+16 % en cinq ans).
Dans les écoles de management, entre 2017 et 2022, l’évolution à la hausse est alimentée par le Liban (+239 %), l’Algérie (+187 %) et le Cameroun (+181 %). Les étudiants chinois (15 % des effectifs totaux) et marocains (14 % des effectifs) restent les plus nombreux.
Synthèse Sofiane Ayache