3 mai 2024
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Londres : une loi pour protéger la presse de rachat par des gouvernements

Presse

Au Royaume-Uni, l’un des principaux quotidiens nationaux est en vente. Le Daily Telegraph, 700 000 abonnés, serait sur le point d’être racheté par le fonds d’investissement RedBird IMI, possédé en majorité par le vice-président des Émirats arabes unis. Le gouvernement vient de publier un projet de loi pour empêcher ce rachat.

La concentration de médias aux mains de grands magnats des affaires ou de pays réputés indifférents à la liberté en général et à celle de la presse en particulier inquiète le monde de la presse. Au Royaume-Uni, les représentants d’État et de gouvernements étrangers n’auront plus le droit de posséder d’action directe dans les groupes médiatiques britanniques. Avec cette proposition de loi, le gouvernement explique vouloir protéger la liberté de la presse et son indépendance vis-à-vis de toute influence étrangère.

Une fois le texte validé par le Parlement, il rendra impossible le rachat du Daily Telegraph par un fonds d’investissement, RedBirdIMI, contrôlé par le vice-président des Émirats arabes unis.

Une crainte de voir le débat politique influencé

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Cette vente, annoncée depuis novembre 2023, inquiète fortement l’exécutif – d’autant que le quotidien est un soutien historique du Parti conservateur au pouvoir, dans un paysage médiatique ultra-politisé. La crainte est que les actionnaires utilisent le journal pour tenter d’influencer le débat politique. Une enquête est déjà ouverte par le régulateur des médias, qui considère que la vente « pourrait contrevenir à l’intérêt public ».

Le texte pourrait entrer en vigueur dans les prochaines semaines. RedBird IMI a déjà indiqué qu’il envisageait de vendre les actions qu’il possède déjà, face à l’hostilité qu’il rencontre.

En France, de grands titres de presse et des chaînes de télévisions sont tombés entre les mains d’hommes d’affaires parfois conservateurs. Rares les journaux qui échappent d’ailleurs à la présence de grands patrons. Plus près, en Algérie, la presse est réduite au silence par Tebboune et ses mentors. La peur d’arrestation, de poursuites judiciaires, voire de fermeture a eu raison des plus téméraires. Une censure sans nom a imprégné toutes les rédactions.

L. M. avec Rfi

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