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L’ONG Shoaa appelle à la libération de Mira Moknache

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L’organisation Shoaa pour les droits de l’homme, une ONG algérienne basée en Europe, a appelé, dans une déclaration rendue publique, à la libération immédiate de Mira Moknache, enseignante universitaire et militante connue pour son engagement en faveur du mouvement Hirak et pour sa défense d’un État fondé sur la dignité, la justice et l’égalité des droits.

Pour l’organisation Shoaa, la détention de l’universitaire Mira Mokhnache illustre une dérive préoccupante dans le traitement judiciaire réservé aux voix critiques en Algérie.

Arrêtée le 18 juillet 2024 après une série de convocations et d’interrogatoires jugés arbitraires, Mira Moknache est placée depuis en détention provisoire sur la base d’accusations d’atteinte à l’unité nationale et de terrorisme, invoquant les articles 87 bis 3 et 87 bis 4 du code pénal. Des chefs d’inculpation que les organisations de défense des droits humains dénoncent régulièrement comme des instruments de répression visant à faire taire les militants pacifiques.

Selon Shoaa, les pressions exercées contre la militante de l’identité amazighe se sont intensifiées à partir du 4 juillet 2024, lorsqu’elle a été convoquée par la police judiciaire d’El-Kseur (Béjaïa) dans deux affaires liées à des positions politiques et à des prises de parole en matière de droits humains exprimées sur les réseaux sociaux. Une seconde convocation suivra rapidement, aboutissant à sa garde à vue au siège de la Sûreté de wilaya de Béjaïa, puis à son transfert à Alger pour être présentée devant le juge d’instruction du tribunal de Sidi M’hamed.

Pour Shoaa, le traitement réservé à Mira Moknache révèle un phénomène plus large : la vulnérabilité particulière des femmes engagées dans la vie publique. L’organisation souligne que les militantes font souvent face à une « double répression » : en tant qu’opposantes politiques et en tant que femmes occupant un espace public encore largement contraint. Campagnes de harcèlement, interrogatoires répétés sans base juridique solide, pressions sociales et recours à l’arsenal judiciaire constituent autant de leviers mobilisés pour dissuader l’expression critique féminine.

Dans le cas de Mira Moknache, souligne Shoaa, aucun acte criminel n’a été établi. La militante n’a ni incité à la violence, ni menacé l’ordre public. « Sa seule faute est d’avoir exercé son droit à une expression pacifique », affirme l’organisation, qui estime que cette détention vise bien au-delà de sa personne : elle constituerait un avertissement adressé à toute voix dissidente, féminine ou non, revendiquant une Algérie plus libre.

À travers sa campagne « Libérez les voix de la liberté », Shoaa affirme que l’État a la responsabilité de garantir la protection des opinions divergentes, non de les réprimer. L’organisation considère que la poursuite et l’incarcération prolongée de Mira Moknache témoignent d’un rétrécissement préoccupant de l’espace civique et d’une fragilisation des droits fondamentaux, en particulier ceux des femmes.

En appelant à sa libération, Shoaa souligne enfin que l’affaire Mira Moknache cristallise des enjeux politiques, juridiques et sociétaux qui dépassent le seul cadre judiciaire : elle interroge la place accordée à la citoyenneté active, à la liberté d’expression et à l’égalité de genre dans l’Algérie d’aujourd’hui. Il y a en Algérie près de 250 détenus qui croupissent dans les différentes prisons du pays. Un nombre indéterminé d’anciens détenus d’opinion, de citoyens, activistes sont sous le coup d’interdictions de quitter le pays.

Samia Naït Iqbal

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2 Commentaires

  1. Une honteuse arrestation. Du reste, nos femmes ont toujours participé à la douleur du pays. Nous exigeons la libération de tous les prisonniers d’opinion, y compris ceux déjà jugés, vu que les causes sous jacentes ne sont ni claires ni encore moins les preuves contre les condamnés.
    Le pays a besoin de s’attaquer aux causes et pas aux symptômes, lesquels comme un volcan explosent cycliquement pour l’oppression systémique. Sans cette mise en liberté, aucun dialogue n’est possible. Le régime têtu croit encore que le temps lui permettrait de gagner du temps. C’est la crédibilité qui s’éroderait et le pays qui paierait l’addition.

  2. Qu’est ce qu’on a fait au bon dieu pour nous retrouver dans cette situation. Un homme, un seul, imposé par la force, s’est arrogé le droit de priver 48 millions d’algériens de tout droit à la citoyenneté, tout droit à la justice, tout droit à la liberté, tout droit à l’expression. Un homme, un seul a décidé de transformer l’Etat algérien en Etat fasciste, en Etat voyou, en Etat preneur d’otages, en Etat belliqueux. Aucun algérien n’accepte que l’image du pays soit ainsi salie et trainée dans la boue par un tyran aussi répugnant. Tebboune est une brute. Il ne croit qu’à la brutalité, à la force, à la violence et visiblement sa vision de la gouvernance du pays est partagée par les généraux de l’armée prétendument algérienne. La génération actuelle des généraux est la pire génération que nous ayons connu : principalement affairistes, créateurs et profiteurs de pénurie, narco trafiquants, mafieux. C’est la nouvelle Issaba, la plus terrible que nous ayons connu : depuis l’arrivée de Tebboune au pouvoir, ce sont des milliards de dollars qui sont détournés par le biais de prêts à des sociétés écrans, principalement turques dans lesquelles tous les généraux ont des parts. Même le croissant rouge algérien et l’aide internationale au sahraouis n’est pas épargné par leur cupidité. Ceux qui attendent de voir Hamlaoui en prison peuvent attendre. C’est par son biais que les généraux peuvent détourner l’aide internationale aux sahraouis. Les généraux Ouled El haram !

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