26 novembre 2024
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L’opposition peine à trouver un consensus

DECRYPTAGE

L’opposition peine à trouver un consensus

Les participants à la sixième réunion dite de simple concertation des partis de l’opposition, de représentants de syndicats et de nombreuse personnalités nationales s’est tenue, samedi 23 mars, au siège du Front algérien pour le développement, la liberté et la justice (FADLI) à l’initiative d’Abdellah Djaballah pour dit-on examiner la situation du « Hirak » et des résultats qu’il a ramené à ce jour.

Rejeté en masse par les manifestants, ils ont décidé de changer le nom de la réunion consultative de l’opposition aux activités des « forces du changement afin de soutenir le choix du peuple ». Dans ce contexte justement, le président du Front pour la justice et le développement, Abdallah Djaballah, a souligné qu’il n’y avait aucune autorité sur l’autorité du peuple et aucune souveraineté sur la souveraineté du peuple, qui avait exprimé sa volonté de rejeter le cinquième mandat et son prolongement, en plus de reporter les élections depuis le rassemblement du 22 février 2019.

S’appuyant sur l’article 7 de la constitution qui remet incontestablement le pouvoir et la souveraineté au peuple, ils ont proposé une feuille de route pour une solution politique dans le cadre de la légitimité populaire et propose de la mettre en œuvre au terme de l’actuel mandat présidentiel. Cependant cette est similaire aux autres plateformes qui circulent dans les réseaux sociaux

Elle prévoit  lit-on l’institution d’une courte période de transition au cours de laquelle les prérogatives du président sortant seront transmises à une instance présidentielle composée de personnalités nationales connues pour leur crédibilité, probité et compétence. L’Instance aura pour mission de prendre en charge les revendications du peuple et ses membres s’abstiendront de toute candidature ou proposition de candidature lors des prochaines échéances électorales. Elle aura également à assumer les prérogatives du Chef de l’Etat et à nommer un gouvernement de compétences nationales pour gérer les affaires, outre la création d’une instance nationale indépendante pour l’organisation des élections et la révision de la loi portant régime électoral aux fins d’organiser une élection présidentielle libre et régulière.

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Ils se sont entendus à l’issue de cette réunion de poursuivre leurs concertations s’ils constataient une nécessité d’une démarche complémentaire pour « une meilleure prise en charge des revendications populaires » et de  la définition d’un délai n’excédant pas la concrétisation des clauses de la feuille de route ». 

Ils ont exprimé ouvertement leur disponibilité « à examiner d’autres propositions susceptibles d’étoffer les revendications », tout en appelant l’armée à contribuer à la concrétisation des attentes populaires dans le cadre du respect de leur légitimité.

En termes simples, circulez, on prend tout en charge !    

En effet, on peut se demander si l’on est à ce stade où ce n’est pas une manière indirecte d’essouffler le mouvement qui voilà au 22 mars dernier aura bouclé un mois de manifestation contre le pouvoir et de protestations contre la volonté de ce président d’aller au-delà du deadline de son mandat qui s’achève le 28 avril prochain sans obtenir et en dépit de sa légitimité constitutionnelle une offre politique de sortie de crise crédible de la part de ce pouvoir.

Bien au contraire, toutes les offres présentées sous forme de lettres qu’on impute à Bouteflika insistent pour imposer une transition par le haut alors que le peuple la réclame par le bas.

L’état-major de l’armée qu’on appelle au secours consent à cette mascarade que des clans du pouvoir aiment internationaliser contre la volonté populaire qui insiste sur son caractère algéro-algérien. Cette offre a été caractérisée par un ensemble de subterfuges et de manœuvres qui ont été vite mises à nu par la mobilisation impressionnante du peuple qui selon de nombreux commentateurs a donné une leçon au monde entier.

Donc, il faut absolument maintenir cette formidable mobilisation jusqu’à obtenir d’abord une réponse aux revendications populaires puis passer aux propositions techniques qui pour le moment ne sont qu’en phase de préparation.

 

Auteur
Rabah Reghis

 




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