28 novembre 2024
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L’Union africaine appelle au «respect de l’ordre constitutionnel» au Gabon !

Sommet de l’UA

L’Union africaine appelle au «respect de l’ordre constitutionnel» au Gabon !

C’est une première pour cette institution composée dans sa majorité de potentats arrivés au pouvoir soit par les armes ou à coups de fraudes électorales.

Dans un communiqué assez court, le président de la commission de l’Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, a également annoncé qu’une mission « d’information et d’écoute se rendrait rapidement » à Libreville. Sans plus.

Une déclaration qui intervient alors que la modification d’un article de la Constitution gabonaise pour pallier l’absence du chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba, hospitalisé depuis le 24 octobre, fait polémique.

C’est la première prise de position de la communauté internationale depuis que la polémique a éclaté au Gabon. Dans d’autres pays comme l’Algérie, la Constitution a été maintes fois modifiée, voire violée sans que cela n’émeuve outre mesure l’Union africaine composée dans sa majorité de potentats arrivés au pouvoir à coups de fraudes électorales.

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Dans un communiqué, le président de la Commission de l’Union africaine Moussa Faki Mahamat se dit « préoccupé par certains développements en rapport avec la situation sanitaire du chef de l’Etat ». Avant de réaffirmer « l’indéfectible attachement de l’UA au strict respect de l’ordre constitutionnel ».

Les termes sont « précautionneux », mais « choisis », commente une source au sein de l’organisation panafricaine. En clair, si nulle part on ne mentionne la décision récente de la Cour constitutionnelle gabonaise d’ajouter un alinéa à l’article de la constitution qui organise la vacance de pouvoir en l’absence d’Ali Bongo, c’est bien cette polémique qui motive la mise au point de l’Union africaine.

Il y a la constatation de la vacance de pouvoir, ensuite il y a le retrait, l’annulation de l’alinéa ajouté à l’article 13 de la Constitution qui autorise la Cour constitutionnelle a déléguer les pouvoirs du chef de l’Etat soit au vice-président de la République, soit au Premier ministre. La troisième chose que nous demandons, que nous exigeons même, c’est la démission de la présidente de la Cour constitutionnelle. On ne peut pas continuer à avoir comme président de la plus haute juridiction du pays quelqu’un qui bafoue allègrement la Constitution. C’est la raison pour laquelle nous demandons purement et simplement sa démission.

Bertrand Noël Boudzanga, porte-parole de la société civile : « L’incapacité ou la vacance du pouvoir sont prévues par la constitution gabonaise », commente un diplomate à l’Union africaine. « Toute dérive par rapport à l’application de cette prérogative serait considérée comme une violation de la loi fondamentale », selon cette source.

D’ores et déjà, l’Union africaine prévoit de dépêcher une mission d’information à Libreville dans les prochains jours. Une mission qui pourrait être conduite par le président de l’organisation continentale en personne.

Faut-il s’attendre que l’UA aille plus loin pour faire pression sur le clan Bongo ? Peu sûr car encore faut-il que les membres de cette auguste institution soit des parangons de démocratie !!!

Auteur
RFI

 




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