4 décembre 2024
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L’université de Djelfa interdit la mixité : info ou intox ?

Université de Djelfa

« Toutes les étudiantes sont avisées que si elles sont vues avec un homme, même un étudiant dans une salle, le couloir ou n’importe quel endroit de l’université, nous aviserons son tuteur immédiatement. Son nom sera affiché sur le tableau d’information publique. Cette disposition sera suivie avec une extrême rigueur.

Cet avis est affiché pour que les étudiantes prennent leurs dispositions. Et une personne avertie en vaut deux.

Université de Djelfa. »

C’est par cette note, on ne peut plus explicite (à moins que ce soit une blague d’un étudiant frustré), traduite de l’arabe et rapportée par l’islamologue Saïd Djabelkhir (*), que l’université de Djelfa interdit aux étudiantes de fréquenter les étudiants (remarquez bien, on interdit aux femmes et pas aux hommes).

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Rappelons que par un passé récent, cette même université de Djelfa s’était distinguée en offrant gracieusement le voile à ses étudiantes.

Décidément, dans cette Algérie nouvelle, chacun s’en donne à cœur joie pour imposer sa propre loi !

On n’arrêtera donc jamais cette course effrénée au ridicule, ces tribulations politiques et ces avancées vertigineuses vers l’arrière ?

Qui, quand arrêteront-on ces discours islamistes rétrogrades ? Discours distillés autant par les indus du pouvoir que par de larges pans de la société, avec une rhétorique ténébreuse qui fait de la femme l’ennemie à abattre, en lui faisant endosser la responsabilité de toutes sortes de fléaux qui gangrènent la société ! Telles attitudes d’hostilité se traduisent souvent par des menaces, physiques et psychologiques, pour empêcher la Femme de respirer et de diverger de son sort d’éternelle soumise au machisme indécent des salafistes et de leurs protecteurs du pouvoir ! À cet égard, certaines statistiques révélant que 70 à 75% des étudiants algériens seraient favorables à une application des lois basée sur la charia sont tout simplement hallucinantes, quand on sait le sort peu reluisant que les « textes », à longueur de sourates et de versets, réservent à cette moitié de l’humanité dont on feint d’ignorer qu’elle, et elle seule, est à l’Origine du monde et le perpétue !? Une femme, créatrice de la vie, créée par un créateur supérieur pour l’offrir au seul plaisir de l’homme tout en la soumettant à toutes sortes de soumissions scabreuses ! Quel délire, mon Dieu, quel délire !

Que de poètes ! Que de bardes ! Que de chantres ont glorifié la Femme ! De Slimane Azem à Aït Menguellet, de Jean Ferrat à Julien Clerc, d’Elvis Presley à Michael Jackson pour la célébrer et stipuler qu’elle est l’unique bonheur et le seul avenir de l’homme ! Au vu des débâcles politiques partout perceptibles, peut-être est-il temps pour l’humanité de ne plus se limiter à une gloire lyrique, souvent individuelle, en lui confiant les rênes de notre destin collectif ? Concernant notre pays, autant le faire maintenant pour gagner du temps ! À l’allure où elles se réussissent leurs cursus et partout gagnent du terrain, la loi du nombre finira par s’imposer d’elle-même, car au vu des résultats du bac, la femme méprisée et dépréciée par tous les imams d’Algérie, ceux du pouvoir FLiN-tox et des mosquées, finira, un jour ou l’autre, par prendre le dessus ! Que FLiN-tox, salafistes et autres islamistes stériles le veuillent ou non !

Femmes, je vous aime ! déclare depuis 40 ans Julien Clerc à ses compatriotes ! Eh bien, n’est-il pas temps pour nous tous de déclamer à leur endroit : Grand-mères, mères, épouses et filles, proches ou lointaines, nous vous aimons aussi ? Nous, la dernière fournée d’hommes à résister à ce message malsain qui fait d’elles des mineures à vie et les cantonne dans une spirale de mal-vie que l’Homme, aidé de SES dieux, tisse autour d’elles, depuis la nuit des temps, pour ériger une muraille infranchissable qui les séparent de leurs propres enfants !

Un jour, qui sait, l’effet papillon aidant, ce sera une déclaration portée par 20 millions de voix masculines, d’Alger à Tamanrasset, de Annaba à Oran, les larmes dégoulinant à flots, des sanglots de rédemption les accompagnant, pour implorer leur clémence, qui inondera le ciel aux heures de prière pour clamer, à l’unisson, aux Algériennes :

– Pardon d’avoir cru en ces messages tombés du ciel pour vous malmener et vous détester !

– Pardon, pour les siècles de tromperies qui nous ont transformés en vos ennemis jurés et nous interdisent de vous aimer !

– Pardon de vous avoir tout interdit au nom de tous ces messages arriérés, par la famille FLiN-tox distillés !

– Pardon d’avoir été aveuglés et trompés par toutes sortes de fourbes qui nous ont, dans les ténèbres, précipités !

– Pardon de ne pas avoir ouvert les yeux et compris plus tôt qu’il n’y a d’autre source à l’humanité que toi, la Femme, que moult écritures sataniques nous ont interdit d’honorer !

Pour, de tant d’insolence, nous faire pardonner, désormais notre unique profession de foi ne sera prononcée, aux heures et en dehors de toute prière, que pour vous, radieuses femmes de nos tribus d’Algérie : ALGERIENNES, NOUS VOUS AIMONS !

Dorénavant, nous tous, Algériens du Nord, du Sud, de l’Est, du Centre ou de l’Ouest, déclarons que nulle vénération ne sera jamais plus gaspillée pour adorer quelque factice déité, à Jérusalem ou à la Mecque installée ! Nos chahadas seront toutes dédiées pour toi, l’Algérienne, notre unique Origine, notre seule Destinée !

N’en déplaise à tous ces charlatans qui s’acharnent à te vilipender, jusqu’aux enceintes de l’Université, au lieu de te tresser des lauriers !

Kacem Madani

(*)https://marevuedepressedz.com/2022/09/23/universite-algerie-djelfa/

9 Commentaires

  1. L’arabo-islamisme stérile et stérilisant n’a pas sa place dans cette Algérie qui avance malgré l’acharnement de l’obscurantisme à la maintenir coûte que coûte au 7° siècle.L’Université algérienne est fréquentée par…75% d’étudiantes que le régime et ses forces rétrogrades s’acharnent à brimer et à stériliser pour en faire des objets sexuels.Quel gâchis…

  2. Tu prêches dans le désert à Madaniiiii! Même les femmes ne captent pas ton message tant elles se posent en gardiennes du temple. J’avais, un instant, cru au hirak/thanekra mais, hend, en poil à gratter averti et à juste raison, a démoli mes espoirs. Bref, la régression féconde tous azimuts, y compris en Kabylie. Il faut un sursaut !

  3. Slimane 3azem à un moment de sublime piété avait dit à Hamid de Radio paris: » Tout ça, tout ça à cause de la femme.  »

    Les Talibans, de vrais musulmans eux, plus prévoyants , n’ont pas attendus qu’elles arrivent à l’université pour prendre des mesures quant à l’égalité des sexes. Ils ont carrément interdit l’école aux femmes.

    Heureusement que chez nous les étudiantes sont assistées d’un tuteur qu’on peut au besoin alerter au ças où une d’elle commettrait le sacrilège de parler à un homme. Ce qui est déjà un grand signe de tolérance, sinon de parler tout court eût été plus approprié.

    Dans les pays musulmans évolués il y a longtemps qu’on a trouvé une parade à ces tentations bestiales d’avant le mariage : je crois que ça s’appelle « zawedj el misyar ». Un truc du genre. Un mariage à durée déterminé. Une sorte de mouta3ade bien pratiquée dans le milieu étudiant. Certaines mauvaises langues ont en même parlé à propos de nos universités qui pourtant en matière de puritanismes et de chasteté n’ont pas d’égal à travers le monde.

  4. J’ai lu, mais le bon sens t’échappe, quelques part Monsieur Madani.
    Comme tous les Algériens qui adorent le déni et qui y en font leur demeure. Tu te trompes dans les définitions.
    Université de Djelfa ?? Non.
    Elle s’appelle « djami3at djelfa », en arabe .
    Le sens n’est pas le même et puis sur le terrain, pas besoin de couper le cheveu en 4 pour comprendre, effectivement ce n’est pas une université, il s’agit bien d’une Djami3a.

    Dans le livre de Mouloud Feraoun « le fils du pauvre », il se rappelait comme si c’était, hier, quand son père revenait de la Djama3. « Sa première journée d’entrée à l’école le petit fouroulou ».
    Son père ne revenait pas de l’université voyant!
    Il revenait de la mosquée du village.

    Al Djami3a c’est une petite mosquée, ou on enseigne les rituels, les valeurs et on fait savoir et valoir la volonté d’Allah.
    Idem pour la Madrassa.
    Définir madrassa comme école est une grave erreur de traduction et de compréhension.

    Tu vis en Europe tu as déjà mis les pieds dans une université, au moins par curiosité. Comment les cours se donnent, c’est quoi une bibliothèque, une salle de cours, un amphithéâtre, les labos, les toilettes, les aires de repos, les salles de réunions, les bureaux des profs, l’administration, les salles de sport et de divertissement, la cantine s’il y en une sur le campus, en général tu ne manqueras pas le hall d’entrée avec les ornements des photographies des personnalités publiques qui ont marqué l’histoire ou qui ont contribué au développement de leur communauté ou de l’humanité, les gradués de la dite université.

    Comment oses-tu appeler cette chose à Djelfa une université?
    Est ce que taleb veut dire encore étudiant?

    Ces 2 mondes parallèles ne peuvent jamais se rencontrer, l’islam est une contrainte et une barrière à la civilisation et le savoir et s’il te plaît ne confonds pas encore savoir et 3ilm.

    Si tu arrives à mettre correctement ces concepts et ses objets dans la bonne définition, tu comprendras d’abord que l’islam n’est pas une simple religion et que l’Algérie n’est pas un pays, c’est juste un territoire sans état occupé par des individus et des groupes d’individus qui fonctionnent selon des règles invariables presque naturelles.

    En conclusion, je remets en cause toutes définitions, elles sont erronées. Ce qui se passe à Djelfa est naturel et normal aussi. Ils ne font qu’appliquer la volonté d’Allah.
    Si tu es contre dieu, vas y je t’écoute et déballe ton sac. Sinon, fais la chaîne avec tes frère pour une meilleure vie après la mort.

  5. Vu les conditions dans lesquelles nos enfants sont pris en charge —dès la petite enfance— par un personnel enseignant « très féru de religion », il ne fait aucun doute que l’application de la règle de la non – mixité au niveau de cette université particulière s’inscrit logiquement dans la continuité du processus d’islamisation de la société algérienne commencé depuis 60 ans. Et de ce fait, cela peut passer pour une info.

    C’est en même temps une « intox », et plus précisément une intoxication de la société algérienne par un microbe spirituel qui a transformé notre société tolérante et quelque peu ouverte sur le monde du XIX ème siècle, en une société qui s’est refermée sur elle-même et qui semble se diriger immanquablement vers des pratiques religieuses en vigueur au temps des califes.

    Bientôt nous allons assister à la création d’une police des mœurs à la manière saoudite ou iranienne et pourquoi pas à la manière talibane. Nos braves dirigeants ont le choix.

  6. Les dictatures arabes en particulier ont deux armes de destruction massive, qu’ils déploient en parallele: La propagation de la religion a outrance et la destruction de l’éducation -pendant que leurs progéniture étudie au lycée francais, a paris, geneve, londres, montreal etc. . La religion quand elle est recapérée par l’état, est une arme de soumission et de superstition pour que le citoyen laisse son sort entre « les mains de dieu » et ne jamais s’occuper d’autre chose ni questionner quoi que ce soit – Tout est haram meme lever la tete. La destruction de l’éducation a pour but de former des zombies consentants. Un zombie religieux est en fait un robot programmable a merveille a tout moment. Voila donc ou le VRAI investissement des régimes dictatoriaux se trouve: Religion a outrance couplée a l’ignorance – en dehors de l’augentation massive du nombre de policiers, de militaires et de gendarmes – armes directes contre le peuple. Les preuves ? 1/ Vérifiez combien de mosquées sont construites depuis 1962 et depuis 1999 en particulier. 2/ Vérifiez comment la destruction systématique de l’éducation a fait du chemin depuis 1999 en particulier. En 2022, personne ne sait encore quelle langue utiliser – donc maintenir le flou ( étudier en arabe pour finir en francais a l’université – introduire l’anglais – du khalota jamais vu) – Ensuite, a quoi serviront les centaines de milliers de futurs chomeurs qui sortent des universités ? Pour recevoir 10.000DA de chomage a vie pour dormir et se taire; et, pour ceux qui veulent plus, les faire fuir a travers les 40.000 visas de Macron ? (Il l’a annoncé devant Tebboune qui s’est emerveillé de voir l’ancienne colonie prendre ouvertement 40.000 futurs cadres – quelle joie pour le pays !). Politiquement, ces histoires de religion ne sont
    qu’une pure manigance du pouvoir en place car le ghachi a de quoi ruminer pendant quelques semaines, voir des mois. Pendant que le nieme mandat se profile a l’horizon. Ne pensez vous pas que tout est manigancé par la junte ? Sinon quand tout le monde sait tres bien qu’ils ont le pouvoir entre les mains, ils peuvent jeter les prédicateurs religieux en prison en 24 heures s’ils le voulaient. Mais tout cela est calculé et bien plannifié – C’est la ou ils excellent vraiment – les faiseurs de mal – pour travailler contre le peuple. Sinon qui osera « perturber la paix sociale » et agir contre « l’unité de la nation » quand on sait qu’un simple bloggeur ou journaliste peut se retrouver en prison en quelques heures ? Alors mes chers compatriotes, toutes ces histoires « religieuses » pour faire jaser ne sont que les actes diaboliques de ceux qui ont confisqué le pouvoir et la démocratie au peuple algérien. Leur but ? Rendre la vie de l’algérien la plus horrible possible. La raison ? Pour que personne ne puisse respirer une minute et pour ne jamais penser a autre chose de different qui pourra remettre en cause la junte ou menacer sa légitimité. Ils ont beaucoup investi dans le control et la désorientation des masses et comment les conditionner comme des moutons. Depuis 1962, ils ne travaillent que pour se maintenir au pouvoir avec tous les moyens possibles quelque soit leur prix, mais jamais pour que l’Algérie avance.

    • Pour ce qui est du conditionnement religieux, j’ajouterai ceci: Chez les fanatiques salafistes, il n’ y a que deux événements dans l’existence d’un etre humain: La naissance et la mort. Entre les deux, il y a normalement un espace temps appelé « vie » chez les kouffars. Cet espace est gommé – presque génétiquement – par des lavages de cerveaux continus dans les mosquées salafistes. Donc des qu’un enfant naisse, il ne pensera qu’a la mort pour précipiter le paradis et les 72 vierges. Le reste ? A quoi sert de se maintenir propre par exemple, d’ou les tas d’ordures et les mendiants autour des mosquées. A quoi sert de travailler si le vrai but n’est pas sur terre mais ailleurs, dans la mort donc au paradis. A quoi sert d’aimer ici bas si le vrai « amour » ou plutot plaisir se trouve dans deux rivieres de miel et de lait ou 72 vierges font la baignade 24H/24H ? En conclusion, des qu’un enfant voit le jour, il doit immediatement penser a la mort pour ainsi se retrouver dans un tunnel noir sans issue car il n’yaura jamais de lumiere a son bout. Vous pensez que c’est avec des gens pareils qu’on construira un pays ou une économie ? Voici donc l’arme idéale des dictateurs. Un peuple qui zombie qui renonce a la vie sur terre et oublie qu’il y a une viea vivre en ne pensant qu’a la mort. Ainsi donc la question que se posera le zombie est: A quoi sert le « pouvoir sur terre » et la boucle des dictateurs – qui adorent la belle vie ici bas – est bouclée.

  7. « Décidément, dans cette Algérie nouvelle, chacun s’en donne à cœur joie pour imposer sa propre loi ! » – C’est exactement tout cela qui fait de l’Algérie, un nouveau pays jamais vu auparavant, ou tout, absolement tout, est nouveau. Un pays ou la population est noyautée par des mouchards salariés et ou, avec la  » belle prime de chomage », les gens font la sieste dans les mosquées du coin (30.000 construites en quelques années sans jamais pouvoir eteindre un incendie ni se procurer de l’oxygene pour les hopitaux) et ou les gens ont seulement deux organes fonctionnent a merveille: Le ventre et le bas ventre. Une Algérie pareille ne peut etre que « nouvelle » monsieur Madani.

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