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mercredi 4 juin 2025
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Lutte contre le cancer : l’immunothérapie plébiscitée au Congrès mondial sur la recherche   

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Le plus grand congrès mondial sur la recherche contre le cancer a lieu à Chicago, du 30 mai au 3 juin. Et cette année, la grande star de cette réunion de référence est l’immunothérapie. Elle faisait l’objet de trois des cinq études (sur 6 500 en tout lors de ce congrès) mises en avant, dimanche 1er juin, devant une dizaine de milliers de cancérologues.

Le principe de l’immunothérapie se base sur des médicaments qui ne combattent pas directement la tumeur. Ils vont aider le système de défense naturelle du malade à combattre le cancer. Un système de défense qui avait été « endormi » par la maladie et qui, grâce à l’immunothérapie, est secoué, est réveillé.

De bons résultats pour certains cancers qui se soignaient mal

Cette immunothérapie est utilisée depuis maintenant une dizaine d’années. Mais c’était souvent pour des malades très avancés, métastatiques, une fois que les médicaments classiques avaient échoué. Désormais, de plus en plus, on la donne dès le diagnostic, en première intention.

Dimanche, ces trois études ont montré qu’administrée en très tôt, comme premier traitement, l’immunothérapie fonctionne bien. Elle améliore la survie des patients pour certains cancers colorectaux, certains cancers de l’estomac et de la jonction œsogastrique, et également des cancers ORL, c’est-à-dire de la bouche, la gorge et du pharynx.

Des patients français atteints de cancers ORL ont participé à l’une de ces grandes études. Elle a montré de très bons résultats chez certains qui avaient de grands risques de rechute, explique le Pr Yungan Tao de l’institut de cancérologie Gustave-Roussy de Villejuif : « On a réussi à réduire le risque de rechute ou décès de 24%. Donc c’est un grand, grand progrès quand même », se réjouit-il.

Ces annonces très prometteuses sur l’immunothérapie concernent des cancers qui se soignaient mal, où il y avait beaucoup de décès et pour lesquels il n’y avait pas d’avancée significative depuis parfois des dizaines d’années.

Autre avancée dans le suivi des cancers du sein

Autre grande annonce de ce congrès, on arrive désormais à repérer si une tumeur grossit, grâce à une simple prise de sang. C’est une étude menée chez des femmes qui ont un cancer du sein hormonodépendant et métastatique qui l’a montré. Certaines participantes étaient d’ailleurs françaises. Chez ces patientes, très fréquemment, le traitement classique fonctionne un moment, et ensuite on constate que la tumeur grossit à nouveau. On le constate soit au scanner, soit parce que la patiente a des douleurs. On peut, désormais, le repérer plusieurs mois avant, avec une prise de sang qui va mettre en évidence dans l’ARN une mutation de la tumeur.

Cette étude montre le temps gagné si on détecte précocement ces signes. Si on n’attend pas et qu’on change tout de suite de traitement – avec un nouveau médicament, une hormonothérapie – les malades gagnent sept mois avant que la tumeur ne progresse à nouveau, et 17 mois avant que leur qualité de vie ne se détériore à nouveau – c’est-à-dire, par exemple, avant qu’elles ne ressentent des douleurs. Et ça change tout, explique le Pr Benoît You, des Hospices civils de Lyon : « On n’attend plus la rechute clinique ou radiologique, on identifie juste les premiers signaux sur l’ADN du sang. C’est vraiment de la médecine moderne. »

Vivre le plus longtemps possible dans les meilleures conditions

Ces médicaments permettent de surveiller grâce à des prises de sang la tumeur, pour permettre à la patiente de vivre le plus longtemps possible avec son cancer. « Aujourd’hui, on n’a pas de traitement curatif qui permette de guérir les patientes, déplore le Pr Benoît You. Par contre, ce que l’on peut faire, c’est essayer de chroniciser cette maladie, c’est-à-dire administrer des traitements souvent successifs, qui vont avoir pour objectif d’éviter que le cancer ne grossisse trop et mette en jeu la vie de la patiente. On va essayer de retarder ce moment le plus loin possible tout en conservant une bonne qualité de vie, pour que ces patientes puissent bénéficier de ce temps de chronicisation de la maladie dans les meilleures conditions. »

La bonne nouvelle, c’est que ce concept de surveiller la tumeur grâce à des prises de sang, d’anticiper des rechutes, pourrait être extrapolé à l’avenir à d’autres cancers, peut-être 10 à 15% d’entre eux, selon Jean-Yves Blay, le président de la fédération Unicancer, comme certaines tumeurs du poumon, de la thyroïde ou du rein.

Francetvinfos

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