26 avril 2024
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Macron rend hommage à la Grande Mosquée de Paris

Grande Mosquée de Paris

Le président français Emmanuel Macron a rendu hommage mercredi à la Grande Mosquée de Paris, construite il y a un siècle et aujourd’hui érigée en modèle d’un « islam de France » qui prouve qu’on peut être « Français et musulman ».

La première pierre de l’édifice a été posée le 19 octobre 1922. Une exposition, que le président de la République a visité, narre son histoire.

Evoquant ce « havre de paix (…) né d’une tempête de l’Histoire », le chef de l’Etat a rappelé que la célèbre mosquée de la capitale était le fruit « de la reconnaissance par la Troisième République de la place des musulmans dans notre société et de leur sacrifice » au front lors de la Première Guerre mondiale.

Si des « intérêts coloniaux et diplomatiques » ont aussi justifié sa construction, par celle-ci « notre nation a affirmé aux yeux du monde qu’on pouvait être Français et musulman », a-t-il ajouté.

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« La Grande Mosquée de Paris porte la possibilité non pas seulement d’un islam en France, fidèle aux valeurs de la République, mais aussi d’un islam avec la France, qui le soutient, et même d’un islam de France, qui le fait grandir en son sein », a insisté Emmanuel Macron.

Il a décoré des insignes d’officier de la Légion d’honneur le recteur de la mosquée, Chems-Eddine Hafiz, qu’il a jugé « aussi lucide » que lui-même quant aux « ennemis » communs de l’islam et de la République: « les séparatismes qui aveuglent le croyant », « l’islamisme radical composé d’une infime minorité de déviants ».

« Nous ne laisserons pas la déchirure (…) créer un fossé de ressentiment et de défiance vis-à-vis des musulmans », a encore dit le chef de l’Etat. « Il n’y a pas d’un côté les Français et de l’autre les musulmans. On peut être l’un et l’autre, harmonieusement. »

Selon lui, « nier cette compatibilité entre la France et l’islam, c’est apporter de l’eau au moulin du séparatisme ».

L’occasion pour le président de défendre sa vision de la laïcité et sa loi controversée dite de lutte contre le « séparatisme », critiquée par les défenseurs des libertés publiques.

Avec son style hispano-mauresque, ses jardins et patios à l’andalouse, ses zelliges et moucharabiehs et son minaret haut de 33 mètres, l’édifice religieux proche du Quartier latin, flanqué dès l’origine d’un restaurant et d’un hammam, est devenu un bâtiment emblématique de la capitale.

Avec AFP

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