Vendredi 10 avril 2020
Maghreb Emergent censuré par les autorités !
Le journal en ligne Maghreb Emergent ainsi que Radio M, affiliée au même média sont dans le collimateur du régime.
Maghreb Emergent et Radio M ne sont plus accessible en Algérie. Le rideau de fer du régime est tombé sur ces deux médias.
Lynda Abbou, l’une des journalistes de ce Maghreb Emergeant a donné l’alarme dans l’après midi : « Nos deux sites d’information Maghreb Emergent et Radio M censurés ! Ils ont été bloqués pour le public en #Algérie par les autorités de notre pays ce jeudi 8 avril à 17 h. #Alerte #presse« .
Certains pensent que la raison de la colère de cette censure se trouve dans un article sans concession écrit par El Kadi Ihsane sur les 100 jours de Tebboune. Faut-il comprendre par là qu’un article d’analyse écrit avec une plume rigoureuse insupporte le président Tebboune ? Si tel est le cas, il faudra de suite ranger clavier et souris et se mettre à la brosse à reluire.
Mais la dérive autoritaire n’est pas de cette semaine. En réalité, elle fait partie de l’ADN du pouvoir. Bouteflika poussé à la porte comme un malpropre, les autres venus après lui ont reproduit les mêmes faiblesses devant le péché autoritaire.
Cependant tout le monde a observé un raidissement du pouvoir depuis la cessation des manifestations pour cause de l’épidémie du coronavirus. Arrestation (comme celle Khaled Drareni), menace à peine voilée, le département de la Communication que dirige Ammar Belhimer s’emploie à faire taire les voix les plus libres.
Avec Tebboune et compagnie aux affaires, le cynisme ne connaît plus de limites. Derrière les déclarations sur l’éthique, les droits des journalistes, le respect des droits de l’homme se niche, en réalité, une main de fer qui s’abat lourdement sur les derniers îlots de l’expression libre. Une partie de la presse est particulièrement visée. Et Maghreb Emergent est emblématique en la matière.
Les jeux sont clairs. Il y a désormais ceux qui acceptent d’entrer dans les ordres pour bénéficier des bonnes grâces du système, et tous les autres (de plus en plus rares) qui continueront à faire leur métier avec exigence et sans concession.
Faut-il pour autant désespérer de cette insupportable situation ? Evidemment non, car on en a connu d’autres qui ont fini là on sait