Mahieddine Khelifa, ancien avocat au barreau d’Alger et passionné de recherches historiques, fait partie de cette rare catégorie d’auteurs capables de s’affranchir des cadres académiques classiques pour proposer une vision originale, parfois dérangeante, de l’histoire. Avec L’épopée berbère – Des hommes préhistoriques aux bâtisseurs des pyramides, publié en 2023 aux éditions Arabesques à Tunis, il signe un ouvrage qui se lit autant comme une enquête minutieuse que comme une fresque ambitieuse.
Le but de Mahieddine Khelifa : replacer les peuples amazighs au centre du récit historique méditerranéen et africain. Une entreprise audacieuse, puisqu’elle retrace un fil continu partant de la préhistoire maghrébine, traversant les bouleversements climatiques du Paléolithique final et du Néolithique, pour aboutir aux fondations mêmes de l’Égypte antique.
Ce livre est d’autant plus remarquable qu’il est préfacé par Ginette Aumassip, éminente spécialiste de l’Égypte ancienne et ancienne directrice de recherche au CNRS. La préface de cette figure reconnue des études berbères apporte un soutien intellectuel majeur à la thèse de Khelifa, soulignant la pertinence et l’audace de sa démarche. L’appui d’une experte de cette envergure confère à l’ouvrage une crédibilité renforcée et témoigne de la qualité scientifique du propos, en particulier dans la relecture des liens entre les civilisations amazighes et égyptiennes.
Pour construire son propos, Khelifa s’appuie sur un vaste corpus d’indices : traces archéologiques, reconstitutions des migrations humaines, études climatiques, et surtout un travail patient sur la toponymie et la linguistique comparée. À ses yeux, l’histoire de l’Afrique du Nord ne commence pas avec Carthage, Rome ou l’islamisation du Maghreb, mais plonge bien plus profondément dans un passé antérieur aux grandes civilisations écrites. À cette époque lointaine, les chasseurs-cueilleurs de Tamazgha centrale vivaient au rythme des cycles de l’eau et des ressources naturelles. La fin du Paléolithique, marquée par une aridification progressive et la réduction des zones habitables, aurait poussé ces populations à migrer vers l’est, le long du futur couloir saharien menant à la vallée du Nil.
C’est précisément dans ce contexte que Khelifa avance une thèse qui bouscule l’historiographie dominante : les premiers bâtisseurs de l’Égypte antique porteraient en eux une part significative d’héritage culturel et linguistique amazigh. Contrairement à la vision classique, qui place le rapprochement entre Imazighens et Égyptiens autour du Xe siècle av. J.-C. avec la dynastie libyenne de Sheshnaq, l’auteur situe cette connexion dès 13 000 ans avant notre ère.
En somme, les racines berbères de l’Égypte ne seraient pas une branche tardive, mais un élément constitutif, présent dès les premières structures sociales et religieuses.
Pour étayer ses affirmations, Khelifa déploie une méthode d’analyse des noms anciens qui surprend par sa cohérence interne. Des toponymes tels que Misra, Amen’as, Siwa, Assouan ou Thinis se voient reliés à des racines amazighes, ouvrant ainsi une relecture linguistique qui révèle des correspondances longtemps négligées. Ce travail ne relève en rien d’un simple jeu étymologique : il s’inscrit dans une démarche globale visant à démontrer la continuité d’une matrice culturelle amazighe, présente non seulement dans l’espace nord-africain, mais aussi dans l’imaginaire et les institutions de la vallée du Nil.
L’ouvrage ne fuit pas la confrontation avec les paradigmes établis. Il propose des interprétations qui, si elles ne font pas l’unanimité, obligent pourtant le lecteur à reconsidérer la manière dont l’histoire est écrite. Dans la presse algérienne, L’épopée berbère a été salué comme un essai « renversant », capable de faire vaciller certaines certitudes solidement ancrées dans les manuels scolaires et la vulgarisation historique. À l’étranger, notamment aux États-Unis, le livre a suscité l’intérêt d’un lectorat curieux, intrigué par cette proposition qui replace le Maghreb préhistorique au cœur des grands mouvements fondateurs des civilisations.
Ce qui frappe au-delà des thèses avancées, c’est la posture intellectuelle de Khelifa. Sans appartenir à une institution universitaire, il revendique une liberté de ton et une capacité à croiser les disciplines que les cadres académiques cloisonnent souvent. Son texte, nourri de sources variées, se situe à la croisée de l’essai scientifique, du récit historique et de la méditation sur la mémoire des peuples. Il ne s’agit pas seulement de replacer les Amazighs dans le passé, mais surtout de questionner les filtres à travers lesquels ce passé nous est transmis : choix des dates repères, hiérarchie des influences culturelles, et place accordée aux traditions orales.
Au final, L’épopée berbère n’est pas une conclusion figée, mais une invitation à un voyage dans le temps long. Que l’on adhère ou non à toutes ses démonstrations, l’ouvrage a le mérite d’ouvrir des portes : celles d’une histoire qui ne se contente pas de raconter la succession des empires, mais qui interroge les continuités profondes, parfois invisibles, entre les peuples et les territoires.
Dans cette perspective, Mahieddine Khelifa apporte un regard neuf et un souffle narratif qui dépassent largement le simple exercice d’érudition. Son propos n’est pas seulement une question de dates déplacées ou de correspondances linguistiques mises en lumière, mais une véritable réhabilitation historique qui restitue aux Amazighs leur rôle d’acteurs majeurs dans l’épopée humaine. Là où beaucoup de récits traditionnels cantonnent l’histoire berbère à une zone périphérique, à un rôle secondaire ou tardif, Khelifa Mahieddine dessine une fresque où ces populations occupent le centre de la scène, traversant les millénaires avec une continuité culturelle remarquable.
Il rappelle que ces hommes et femmes préhistoriques du Maghreb, bien avant l’écriture des annales pharaoniques, avaient déjà parcouru d’immenses distances, franchi les étendues arides du Sahara, et porté avec eux savoirs, mythes et langues. Ces migrations, souvent stimulées par les bouleversements climatiques, ne furent pas de simples déplacements de survie, mais des vecteurs d’échanges, de métissages et de transmissions qui ont profondément marqué les civilisations naissantes.
Arrivés sur les rives fertiles du Nil, ces groupes amazighs n’étaient pas de simples visiteurs ou mercenaires, mais des contributeurs essentiels à la structuration sociale, religieuse et politique de l’Égypte antique. Khelifa voit dans leurs apports linguistiques, certaines pratiques agricoles et des éléments de l’organisation communautaire, les traces d’une influence ancienne, diffuse mais décisive. En proposant cette lecture, il recompose un puzzle où l’Afrique du Nord et la vallée du Nil ne sont plus séparées par des frontières culturelles, mais unies par des passerelles humaines tissées dans la profondeur des âges.
Ce regard transforme profondément la perception même de l’histoire.
Les Amazighs ne sont plus un peuple en marge de la grande aventure humaine, mais l’un de ses fils conducteurs, un trait d’union entre les mondes sahariens, méditerranéens et nilotiques.
Dans cette vision, l’épopée berbère cesse d’être une simple anecdote régionale pour devenir une composante majeure d’un récit global, celui de la formation des premières sociétés complexes et de leur rayonnement.
En redonnant à cette histoire sa densité et sa continuité, Khelifa Mahieddine invite à envisager la Méditerranée et l’Afrique non comme des mosaïques cloisonnées, mais comme un espace vivant, traversé depuis toujours par des circulations et des convergences créatrices.
Dans cet entretien, Mahieddine Khelifa nous livre un éclairage inédit sur les racines profondes des peuples amazighs et leur rôle fondamental dans l’histoire ancienne de l’Afrique du Nord et de la vallée du Nil.
Avec passion et rigueur, il partage les découvertes qui ont nourri son ouvrage L’épopée berbère, tout en évoquant les enjeux contemporains liés à l’identité, à la mémoire collective et à la construction des sociétés nord-africaines. Au fil de la conversation, il nous invite à dépasser les cadres traditionnels pour envisager une histoire plus ouverte, inclusive et porteuse d’espoir, capable de réconcilier passé et présent dans un dialogue fécond.
Le Matin d’Algérie : Vous êtes avocat de formation. Qu’est-ce qui vous a conduit à vous intéresser à l’histoire ancienne et à entreprendre des recherches aussi approfondies sur les origines amazighes ?
Mahieddine Khelifa : Pour ma part, je reste convaincu qu’un avocat doit avoir une culture générale, au sens large du terme, pour mieux appréhender les problèmes auxquels sont confrontés les gens dans la société. Il sera ainsi mieux armé pour les défendre. J’étais et suis toujours un passionné d’histoire de la Seconde Guerre mondiale, mais le déclic dans mes recherches sur les origines amazigh de l’Afrique du Nord a été l’ouvrage d’Arthur Pellegrin intitulé : « Etymologie des noms de lieux d’Algérie et de Tunisie ». Cette étude a été en même temps sa thèse de doctorat soutenue à Tunis en 1949. Ce déclic a été complété par la lecture des écrits de Jean François Champollion qui a eu l’intuition et l’intelligence de comprendre que le mot « Mice » avait un rapport avec la filiation. Mais ne connaissant pas le berbère, il n’a pas fait le lien avec cette langue
Le Matin d’Algérie : Dans L’épopée berbère – Des hommes préhistoriques aux bâtisseurs des pyramides, vous avancez que les liens entre les Amazighs et l’Égypte antique remontent à près de 13 000 ans avant notre ère. Quel événement ou quelle découverte a été le point de départ de cette hypothèse ?
Mahieddine Khelifa : Mes recherches m’ont amené à connaître la découverte de 61 squelettes à la frontière égypto-soudanaise au lieu-dit Djebel Sahaba par une équipe américano-finlandaise. Ces fossiles ont été datés de 13 400 ans avant notre ère et se trouvent actuellement au British Muséum. Ce sont les témoins de nombreuses luttes violentes pour l’appropriation de la ressource en eaux. La majeure partie des chercheurs soutient que la population de l’Egypte antique est venue d’Orient.
J’ai considéré, pour ma part, que ce sont les tribus de chasseurs cueilleurs amazigh qui ont quitté le Maghreb et Sahara centrales (principalement l’Algérie) pour migrer vers la grande rivière située à l’Est suite aux graves crises climatiques survenues à la fin du paléolithique entre 25 000 et 10 000 ans avant notre ère.
Le fait que la quasi-totalité des noms de lieux et de personnages de l’Egypte antique sont des noms à consonance et signification amazighes nous permet de déduire que c’est l’élément amazigh qui a pris le dessus vis-à-vis des tribus sub-sahariennes. Ce qui va à l’encontre de la théorie de Cheikh Anta Diop.
Le Matin d’Algérie : Votre recherche accorde une importance majeure à la toponymie et à la linguistique. Sur quels critères avez-vous choisi les noms anciens que vous analysez, et comment en avez-vous tiré des arguments pour étayer votre thèse ?
Mahieddine Khelifa : Avant la linguistique et la toponymie il y a la géographie. Aucune frontière naturelle ne sépare les régions allant de l’Atlantique à la mer Rouge. Cet élément n’a pas été pris en considération par les égyptologues et orientalistes qui ont érigé une frontière imaginaire, pour ne pas dire dogmatique, entre l’Egypte antique et le reste de l’Afrique du Nord. L’étude réalisée par Arthur Pellegrin constitue une mine d’or dans la mesure où l’enquête de cet auteur a été effectuée auprès des anciens (Imgharen) des villages pour connaitre l’étymologie des noms de lieux d’Algérie et de Tunisie.
Dans cette étude minutieuse, on trouve la signification de Djer, Djer-Djer (Djurdjura) grand géant, Amjer (comme un géant) dans le Tassili, Il, Ilel cours d’eau, Nil, que j’ai décomposé en N’il, diminutif de Nath-il , ceux de la rivière ; Ténès ou Tunis, campement bivouac en berbère ancien, qui a donné Thinis, Tanis dans l’Egypte antique.
Mon intérêt pour l’histoire de l’Egypte antique m’a permis de faire les rapprochements et les liens entre Mn-Fr (Amen Effer à l’abri des eaux) déformée par les Grecs en Memphis, avec Frenda, Ifri, Ifran, Tafraoui (qui font tous référence à l’abri, la grotte ; et Mezghouna avec Amazigh, Mezghena et Mizrana, etc…
Le Matin d’Algérie : Vous remettez en cause la chronologie classique qui situe les contacts majeurs entre Amazighs et Égyptiens à l’époque de Sheshnaq. Quelles résistances avez-vous rencontrées face à cette réinterprétation ?
Mahieddine Khelifa : Ce sont les populations de chasseurs cueilleurs amazigh qui ont été à la base du peuplement de l’Egypte antique et les noms de lieux et de personnages sont là pour accréditer cette thèse. A commencer par le mot Amen (les eaux) et Anekhi (je suis ou c’est moi) qui a donné le nom d’Anekhi Adon déformé par les Grecs en Akhenaton.
Dans la religion hébraïque Anekhi est le mot des mots car c’est par ce terme que Dieu s’est adressé à Moïse en lui disant « Anekhi yahvé Aléhoka » (Je suis Yahvé ton Dieu) c’est tiré de la Thora, je n’invente rien !
Donc réduire le lien entre les Amazigh et la civilisation de l’Egypte antique à Sheshnaq alors qu’ils sont à l’origine de l’une des plus grandes civilisations de l’histoire de l’humanité, c’est faire une injure à l’endroit du peuple Amazigh et de son histoire plurimillénaire.
C’est la raison pour laquelle je fais démarrer le calendrier amazigh à la fondation de la première dynastie pharaonique en 3150 av. J.-C. Nous sommes donc en 5175 de l’an Amazigh !
Pour le moment je n’ai pas rencontré de résistance mais plutôt des encouragements de la part du Professeur Mounir Bouchenaki, ancien Directeur Général Adjoint de l’UNESCO, du Professeur Nadjib Ferhat, Docteur en préhistoire et de nombreux internautes au travers leurs commentaires à l’occasion des vidéos que j’ai réalisées sur la question.
Le Matin d’Algérie : L’archéologie et l’histoire officielle se basent souvent sur des sources écrites. Comment convaincre que la mémoire orale et les indices linguistiques peuvent être aussi fiables ?
Mahieddine Khelifa : J’ai indiqué les sources écrites que sont Pellegrin, Champollion déchiffreur des hiéroglyphes, qui a relevé que cette écriture sacrée n’avait pas de voyelles. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle je considère que les égyptologues ont fait une grossière erreur en déformant Amen (les eaux) par Amon alors que toute la vie de cette civilisation était basée sur l’eau. Le nom d’une quarantaine de pharaons, toutes dynasties confondues avait pour préfixe ou suffixe le mot Amen. En outre, Moïse, lors de la traversée du Sinaï demandait à ses fidèles de ponctuer ses prières par le mot Amen qui signifie « les eaux » et non « ainsi soit-il »
Le Matin d’Algérie : Votre livre a suscité un écho jusqu’aux États-Unis. Selon vous, qu’est-ce qui explique cet intérêt international pour l’histoire amazighe ?
Mahieddine Khelifa : Pas qu’aux Etats Unis. Au Canada aussi où vit une importante communauté amazighe. Pour les Etats Unis, c’est l’étymologie du mot Memphis qui a dû susciter un intérêt pour « L’épopée Berbère ». Il existe aux USA six villes qui s’appellent Memphis. Comme je l’ai mentionné tout à l’heure, Memphis est la déformation grecque de Mn-Fr, autrement dit Amen Effer, caché ou protégé des eaux.
C’est le premier Pharaon « mn-s » Amenas, ses eaux à lui, que nous retrouvons à l’origine dans le Sahara algérien au lieu-dit In Amenas qui a ordonné que soit édifiée une cité à l’abri des eaux du N’il. Cette explication se tient d’autant qu’elle a été racontée par le grand prêtre historien des dynasties pharaoniques Manéthon (Amen Adon). C’est ainsi qu’une radio de la ville de Memphis Tennessee a eu la géniale idée de donner à ses auditeurs un aperçu de mon ouvrage « L’épopée berbère »
Le Matin d’Algérie : En quoi la préface de Ginette Aumassip renforce-t-elle la crédibilité de votre ouvrage ?
Mahieddine Khelifa : Pour les spécialistes en histoire du Sahara préhistorique et de l’Afrique, Madame Ginette Aumassip, n’est pas à présenter. Ex-directrice de Recherches au CNRS (Paris) et Professeur émérite des universités, son parcours et son intérêt pour la préhistoire du Sahara a permis la publication de dizaines d’articles dans des revues spécialisées ainsi que d’ouvrages sur le sujet. Voici l’un des mails qu’elle m’a envoyés :
« Super ce texte. Il est des morts qui vont festoyer, je pense à Leclant et Huard les premiers à faire intervenir l’Afrique à la grande joie de Diop. Vous enfoncez le clou de manière définitive et redonnez leur place « aux Berbères »
Bonne journée.
Très cordialement
G.A.
Elle m’a appris que l’ouvrage qu’avaient rédigé Leclant et Huard avait été écarté par des grandes maisons d’éditions car ces chercheurs avaient fait un lien entre le Sahara et l’Egypte antique et cela n’avait pas plu à la “secte” des égyptologues.
Ces deux chercheurs se sont donc adressés à Mouloud Mammeri qui a publié leur ouvrage en deux volumes au CRAPE. C’est un scoop que je donne à votre journal…
Le Matin d’Algérie : Si vous deviez résumer en une phrase l’apport des Amazighs à la civilisation humaine, quelle serait-elle ?
Mahieddine Khelifa : La toponymie des noms de lieux et de personnages de l’Egypte antique nous permet de déduire que les tribus de chasseurs cueilleurs Amazigh sont à la base du peuplement de la vallée du N’il et, par conséquent, de l’une des plus grandes civilisations de l’histoire de l’humanité.
Le Matin d’Algérie : Pensez-vous que la connaissance approfondie de l’histoire, notamment celle des peuples amazighs, puisse contribuer à l’évolution des sociétés nord-africaines, particulièrement dans des contextes où la liberté d’opinion est souvent limitée ?
Mahieddine Khelifa : L’étude approfondie de l’histoire, et plus spécifiquement celle des peuples amazighs, est un levier puissant pour le développement des sociétés nord-africaines. La connaissance de l’histoire des peuples amazighs permet aux citoyens de ces pays de s’approprier un passé riche et souvent occulté. Plutôt que de se voir imposer un récit unique, ils peuvent découvrir une histoire plurielle, faite de résistance, d’organisation sociale complexe, de productions artistiques et de traditions.
Cette réappropriation du passé est un acte d’émancipation. Elle permet de construire une identité solide et encourage le développement d’un esprit critique.
L’histoire amazighe révèle la grande diversité des cultures en Afrique du Nord. En apprenant cette histoire, les citoyens peuvent voir comment ces identités coexistent depuis des millénaires. Cela peut contribuer à promouvoir la tolérance et le respect mutuel, en brisant les stéréotypes et en démontrant que la diversité n’est pas une faiblesse, mais une force.
Comprendre que leur société a toujours été un carrefour de cultures peut aider à rapprocher les peuples de la région de l’Atlantique à la mer Rouge.
Le Matin d’Algérie : Avez-vous des projets en cours ou à venir ?
Mahieddine Khelifa : Je viens de terminer la deuxième édition enrichie de plusieurs chapitres de « L’épopée berbère », de même que j’ai finis un nouvel ouvrage intitulé « Le fou du village, Cheikh M’hand Ou Avva »
Le Matin d’Algérie : Un dernier mot peut-être ?
Mahieddine Khelifa : Merci au Matin d’Algérie pour cette initiative qui contribue, par cette interview, à une meilleure connaissance de l’histoire de notre pays qui plonge ses racines dans des profondeurs insoupçonnées
Entretien réalisé par Brahim Saci
L’épopée berbère, éditions Arabesques. Tunis – 2023