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mardi 20 mai 2025
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Mali : plusieurs militants de l’opposition enlevés par la Sécurité d’État

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Au Mali, les proches sont toujours sans nouvelles des trois militants politiques pro-démocratie, opposants aux putschistes, sont enlevés il y a une dizaine de jours par la Sécurité d’État. Alhassane Abba, du parti Codem et de la coalition Jigiya Kura, et El Bachir Thiam, du parti Yelema, ont été enlevés le 8 mai.

Abdoul Karim Traoré, également de la Codem, a disparu le 11 mai. Selon les informations de RFI, les trois hommes sont prisonniers des services maliens de renseignement qui les soupçonnent de tentative de « déstabilisation ».

Les trois militants politiques sont détenus séparément et leur libération n’est « pas pour maintenant ».  De source sécuritaire malienne, les services de renseignement soupçonnent Alhassane Abba, Abdoul Karim Traoré et El Bachir Thiam d’être impliqués dans des projets de « déstabilisation » et recherchent des informations sur d’éventuels « contacts extérieurs ».

La sécurité de l’Etat sème la terreur au sein de l’opposition depuis plusieurs semaines.

Des accusations balayées par leurs camarades de parti, qui estiment qu’il s’agit essentiellement de réprimer et d’intimider tous les militants pro-démocratie, et qui rappellent que la contestation de la Transition s’est toujours inscrite dans le cadre de la légalité. Contrairement à ces détentions par la Sécurité d’État, réalisées en dehors de toute procédure judiciaire et au sujet desquelles ni les autorités de transition, ni la Justice malienne, n’ont fait la moindre déclaration.

Cellule de crise et prière collective

Le président autoproclamé, Assimi Goïta ne veut pas entendre parler de l’opposition à son règne. Selon plusieurs responsables politiques, les enlèvements des militants de la Codem et de Yelema sont également des messages adressés aux leaders de ces partis, l’ancien ministre Housseini Amion Guindo et l’ancien Premier ministre Moussa Mara. Le premier est un opposant acerbe des autorités de transition, qui évite depuis longtemps toute apparition publique, le second se présente plutôt comme un « accompagnateur » de la Transition, mais il est l’une des dernières personnalités maliennes restées au pays et qui assume ouvertement des positions parfois très critiques.

Des proches et des camarades politiques d’Alhassane Abba et Abdoul Karim Traoré ont formé une « cellule de crise », pour soutenir les familles et maintenir, autant que faire se peut, la pression sur leur cas. « Quoi de plus légitime pour un enfant que d’exiger la libération de son père enlevé dans ces conditions ? », interroge un membre de cette cellule, « ou pour une épouse, la libération de son mari ? » Une prière collective a aussi été organisée au domicile d’Alhassane Abba vendredi 16 mai, pour sa libération et celle des autres détenus. Dans l’entourage d’El Bachir Thiam, on indique garder « le moral », malgré « la peur. » 

« Privés de leur liberté pour leur opinion »

L’ancien Premier ministre Moussa Mara a quant à lui initié une série de visites « de solidarité » et « de soutien » dans les familles des trois détenus, mais aussi dans celles de nombreux autres prisonniers d’opinion, en détention depuis plusieurs mois, voire, pour certains d’entre eux, plusieurs années : Ras Bath, Rose vie chère, Issa Kaou Ndjim, Ben le cerveau, Bandiougou Traoré, Alou Badra Sacko. « L’unité et la réconciliation chères à nos autorités demandent que tous ceux qui sont privés de leur liberté pour leur opinion soient relâchés », a commenté l’ancien Premier ministre sur les réseaux sociaux.

Leur détention, en dehors de tout cadre judiciaire, a porté un coup très rude au mouvement pro-démocratie qui avait éclos au début du mois – la dissolution des partis politiques, la semaine dernière, également. Les familles et les camarades de parti des trois hommes restent à la fois apeurés et déterminés.

Avec RFI

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