Décidément les établissements secondaires et universitaires de la Kabylie se sont donné le mot ce lundi pour marcher d’un seul pas pour la promotion de la langue et culture amazighes. Ici et là les slogans claquent dans l’air pour dénoncer le sort fait à tamazight après sa constitutionnalisation. A Bejaia ils étaient plusieurs dizaines de milliers d’étudiants et de citoyens dans la rue appuyés par quelques militants politiques, des syndicalistes. A Akbou dans la vallée de la Soummam, les milliers de citoyens ont réitéré leur attachement à leur identité et ont rappelé aux autorités leur engagement pour tamazight. 

A Bouira, les forces de l’ordre ont encore une fois violemment réprimé les étudiants qui ont tenté d’organiser une marche comme à Bejaia et Tizi-Ouzou. Dans cette ville, la répression devient étrangement une habitude. A chaque manifestation pacifique, la police réprime et procède à des arrestations massives. 

Cette journée de protestation contre le refus des députés de donner à tamazight tous les outils légaux de sa promotion dans plusieurs villes de la Kabylie a montré que la revendication mobilise toujours autant de monde.  

Il y a quelques jours, les étudiants de l’université de Batna sont eux aussi sortis pour la même revendication.