Au Maroc, une semaine après les annonces du gouvernement, le 19 octobre 2025, allant dans le sens des revendications de la GenZ 212 avec des mesures pour l’éducation et la santé, le mouvement a répondu par deux soirées de manifestations, samedi 25 et dimanche 26 octobre.
La mobilisation reste faible, mais les protestataires sont déterminés à poursuivre le mouvement, tant que toutes les personnes arrêtées depuis le début des manifestations n’auront pas été libérées. A Rabat, un faible nombre de participants a été présent à cette action militante exigeant la libération des prisonniers du mouvement.
Ils sont une petite centaine de manifestants place Maréchal, dans le centre-ville de Casablanca. Il y a par exemple Mohammed. Il essaie d’être présent au maximum pour faire perdurer l’élan de mobilisation. « On essaye toujours de garantir la continuité de ces protestations. Ce n’est pas la fin du mouvement, assure-t-il. On continue et on va continuer jusqu’à la fin, jusqu’à la réalisation de nos objectifs. »
Il y a une semaine, le gouvernement marocain a annoncé une hausse du budget pour l’éducation et la santé. En 2026, 13 milliards d’euros seront consacrés à ces deux secteurs, au cœur des revendications de la GenZ 212.
Rachid n’y croit pas vraiment. « Les mesures royales sont bénéfiques à 100% pour les Marocains, mais vu la corruption qu’on a ici, cet argent va être perdu. Comme ce qui s’est passé avant avec d’autres budgets », s’inquiète-t-il.
La liberté des détenus en lien avec la mobilisation, nouvelle revendication de la GenZ 212
D’autant que les priorités de la GenZ 212 ont changé. Sur une immense banderole, on peut lire les noms des jeunes détenus, arrêtés en lien avec les manifestations. Plus de mille personnes sont toujours en détention, selon l’Association marocaine des droits humains. Rachid, un autre manifestant, résume l’état d’esprit actuel du mouvement. « La liberté pour tout le monde, c’est la première chose qu’on veut maintenant », déclare-t-il.
Les manifestants promettent de se réunir à nouveau. Même s’ils sont peu nombreux désormais à descendre dans la rue, ils forment un petit groupe de mieux en mieux organisé et ultra-motivé.
Avec RFI

