Maître Toufik Belala, un des avocats engagés dans la défense des détenus d’opinion et victimes de la répression, subit depuis plusieurs semaines des pressions de la part de l’institution judiciaire.
« Solidarité indéfectible avec mon confrère et ami maitre Toufik Belala qui vient d’être convoqué pour la deuxième fois par la gendarmerie nationale », annonce Me Fetta Sadat dans un post Facebook.
La même avocate également très engagée dans la lutte contre la répression estime que « l’avocat se doit de bénéficier des garanties et protections dans le libre exercice de sa profession et ce afin de permettre à la justice d’assurer sa mission, celle de protéger la société, les libertés et les droits des citoyens ».
Maître Fetta ajoute que « c’est une condition incontournable pour l’effectivité de ces principes consacrés par la loi fondamentale du pays et pour la mise en place d’ un Etat de droit. »
Malheureusement, on en est loin. Me Sofiane Ouali a lui aussi subi les convocations de juges suite à son engagement auprès des victimes de la répression. Cet avocat a été entendu par la brigade de cybercriminalité. Rien que ça !
Avec la dissolution de la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme, plus aucune organisation en Algérie ne s’élève contre l’arbitraire et les arrestations continues d’activistes pacifiques. Un climat de terreur est imposé depuis la mise en échec des manifestations du Hirak. Plus de 260 détenus d’opinion croupissent dans les prisons algériennes. Un nombre indéterminé de citoyens sont placés sous interdiction de quitter le territoire national sans aucune décision judiciaire ne vienne matérialiser cet acte.
S. A.