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Médecins, ingénieurs, … le sauve-qui-peut des Algériens

Médecins résident en colère

Le Dr Lyes Merabet, président du Syndicat autonome des praticiens de santé publique (SNPSP) a révélé que 1200 médecins s’apprêtent à quitter l’Algérie. Les autorités de santé françaises ont rendu publique la liste des médecins étrangers ayant satisfait à la procédure d’acquisition de l’équivalence en médecine. Des centaines d’Algériens y figurent.

C’est le sauve-qui-peut des Algériens ! La situation devient chaque année intenable. Sous Tebboune-Chanegriha, tous les indicateurs sont au rouge.

Outre ces médecins, des centaines d’ingénieurs et autres grands diplômés quittent le pays dès qu’ils ont le diplôme en poche. Des promotions entières de l’Ecole Polytechnique, d’El Harrach, de l’INA, de nombreuses universités algériennes rejoignent l’Europe et l’Amérique du nord.

Depuis au moins 20 ans des centaines de médecins et d’ingénieurs quittent le pays chaque année.

Toutefois cette grave saignée  de l’élite nationale s’accélère depuis l’ère Tebboune-Chanegriha. Le désespoir, l’arbitraire le plus ignoble et la paralysie économique ont fini par convaincre des milliers d’Algériens de ne plus rien attendre de ceux qui nous gouvernent.

Nous savons toutefois que depuis de nombreuses années des centaines de diplômés algériens préfèrent voir du pays et exercer ailleurs plutôt que de rester. La raison est simple : outre les salaires particulièrement bas, il y a les conditions de travail dans les hôpitaux dépourvus de moyens. Mais la situation des hôpitaux, voire du système de santé du pays ne donnent pas envie aux plus patriotes. L’incompétence, l’irresponsabilité se conjuguent au manque de moyens et de stratégie nationale.

Pire : le mépris qu’entretient souverainement le régime vis-à-vis de l’intelligence est un facteur important dans cet état de fait. Faut-il se rappeler comment les étudiants en médecine ont été tabassés par la police sous le règne crépusculaire de Bouteflika.

Répression policière : Plusieurs blessés parmi les médecins résidents (Vidéo)

Il ne faut pas croire que seuls les diplômés quittent ou cherchent à partir. Des milliers d’Algériens, souvent en famille, font des pieds et des mains pour le faire. Les traversées de la Méditerranée sur des bateaux de fortune sont un signe gravissime du degré de désespoir qui a gagné les Algériens. Quand on préfère prendre le risque de mettre sa vie dans une barque avec femme et enfants que de rester en Algérie, c’est qu’il y a un sérieux problème de confiance en l’avenir du pays. Ce que n’entendront jamais ceux qui nous gouvernent.

Yacine K.

 

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