29 mars 2024
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Melbou (Bejaia) : nous sommes nos propres juges

Environnement

Melbou (Bejaia) : nous sommes nos propres juges

La décharge de Melbou est porteuse de dangers sur la santé de la population et sur l’équilibre environnemental.

La vie à Melbou, cette belle petite ville balnéaire, qui se couvre de fumées toxiques chaque soir ressemble à la vie dans une chambre à gaz. La seule différence est que dans notre cas (c’est-à-dire Melbou), nous en sommes les juges: c’est nous qui nous sommes condamnés à mort par notre laxisme et notre démission.

Tout le monde parle de ce problème mais personne n’agit ni même réagit. On sous-estime même une action dans ce sens, on la banalise: on banalise, surtout et bizarrement, une mort lente mais certaine. Aussi, les luttes partisanes, qui ont ruiné la Kabylie et qu’on croyait disparues à jamais, refont surface par des amateurs politiques, des apprentis élus, des militants immatures et des associations pilotes. Ceci détruit toute possibilité de règlement du problème.

L’argent n’a pas d’odeur

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L’inconscience, le manque du savoir faire et le mépris du savoir et des intellectuels sont aussi au menu. Un trabendiste, pseudo-investisseur est bien plus écouté qu’un professeur d’université. L’argent, sans tenir compte de son odeur, régule tout. La solution venant de cette catégorie (les investisseurs, NDLR) est devenue plus importante qu’une solution proposée par l’Université de Harvard. Comme si on était « tous rien sauf ceux qui ont de l’argent ». On me dira pourquoi pas, c’est avec cet argent que l’économie se fera…. Eh bien, oui, mais y’a-t-il que l’économie? 

La vie humaine a-t-elle une valeur ? Les deux ne peuvent-elles pas aller côte-à-côte? N’y a-t-il pas quelqu’un qui puisse joindre l’utile à l’agréable?

La collaboration entre l’investisseur, les collectivités et la population est un signe de civilisation. C’est un comportement qui nécessite une nouvelle éducation basée sur le civisme et le vivre ensemble. Malheureusement les notions de « civisme » et « vivre ensemble » n’existent même pas dans ce petit coin de chez nous, au moins pour le moment.

Il faut l’admettre afin de pouvoir les créer et les développer. Le civisme s’apprend mais seulement quand on en a la volonté. Il ne s’agit nullement d’une notion anodine mais bien d’une vision stratégique qui doit constituer un objectif politique pour les collectivités locales car c’est de là que le développement social commence.

Ma main est tendue à tous ceux qui veulent apporter un plus. Je crains, cependant, qu’elle ne soit coupée par les opportunistes, les affamés, les gens sans scrupules, les idiots et les ignorants. Je me garde le droit de me sauver et de sauver ma bonne foi en cas de trahison ou de récidive.

Auteur
Belkacem Outemzabet

 




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