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Mémoires filmés de Mohammed Harbi : étudier et militer à Paris (4)

Mohammed Harbi

Les «Mémoires filmés» du célèbre historien algérien Mohammed Harbi sont désormais en ligne et en accès libre. Il raconte ses études en France et ses années de lutte.

Mohammed Harbi, militant, cadre politique, leader de la «gauche du FLN» puis de l’opposition au régime militaire, devenu un historien éminent sans jamais renoncer à la lutte, a été une référence pour les jeunes gens qui se rendaient à Alger à une époque où, croyaient-ils, l’Algérie pouvait devenir Cuba en Méditerranée.

Mohammed Harbi a consacré sa vie à la lutte contre le colonisateur puis contre la dictature militaire qui s’est emparée de son pays. Il est convaincu que toute évolution démocratique de l’Algérie est soumise à la condition nécessaire que son histoire ne soit plus instrumentalisée par les pouvoirs. Il nous présente, en 23 entretiens thématiques, son analyse de l’histoire du mouvement national et de la situation politique contemporaine en Algérie.

Il est essentiel que cette histoire soit portée à la connaissance des populations algérienne et française. C’est la raison pour laquelle nous avons entrepris ce travail avec Mohammed Harbi.

La 4e partie des Mémoires filmés de Mohammed Harbi

Milieu étudiant et militantisme

Arrivée de M. Harbi à Paris en 1952. Le baccalauréat puis l’Université. Socialisation et apprentissage de l’autonomie. Effervescence anticoloniale: les organisations étudiantes nord-africaines (Tunisie, Maroc) et africaines (FEANF), le Comité anticolonialiste dirigé par le PCF. Lutte pour la direction de l’AEMAN, dont M. Harbi deviendra un des responsables. Une population étudiante pauvre dont la majorité est hors du MTLD, mais qui afflue dans les organisations étudiantes. Le débat UGEA ou UGEMA.

La Fédération de France du MTLD

La délégation permanente du MTLD a un rôle de contrôle sur l’émigration. Débats et divergences sur la définition de la nation. M. Harbi est chargé des rapports avec la SFIO et le PCF. La gauche française est largement influencée par la doctrine assimilationniste de l’«évolution».

Vers la scission et la lutte armée

Le conflit entre les partisans de Messali Hadj et ceux du Comité central. La lutte armée était admise par les deux camps, mais pas les voies et modalités. Le 1er novembre surgit dans l’impréparation, d’autant plus que le MTLD est décapité par les arrestations en masse de ses cadres (opération Orange amère).

Les débuts de la guerre en France

Chez les étudiants l’UGEA se dissout, L’UGEMA rallie le FLN dans le sillage des partisans du comité central en 1955. Le FLN s’organise, la question de la lutte armée en France, de l’opinion publique et du rapport aux gauches françaises. La bagarre pour l’hégémonie en Algérie et sur l’émigration en France entre le FLN et MNA.

https://www.syllepse.net/syllepse_images/mohamed-harbi–me–moires-filme–s–sommaire.pdf

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