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Mémoires filmés de Mohammed Harbi : guerre FLN-MNA et liquidation d’Abane Ramdane (7)

Mohammed Harbi

 

Historien, nationaliste, Mohammed Harbi est spécialiste de l’histoire et de la vie politique de l’Algérie. Durant la guerre d’indépendance, il a occupé d’importantes responsabilités au sein de l’appareil du FLN et participe aux premières négociations des accords d’Evian.

Conseiller de Ahmed Ben Bella, il est emprisonné de 1965 à 1968. En 1971, il est mis en résidence surveillé. En 1973, il s’évade et rejoint la France où il devient professeur à l’université. Il est auteur de nombreux ouvrages de référence sur l’histoire contemporaine de l’Algérie.

Pour aller plus loin sur les mémoires filmés de Mohammed Harbi : https://www.syllepse.net/syllepse_images/mohamed-harbi–me–moires-filme–s–sommaire.pdf

Nous vous livrons la 7e partie de ses mémoires filmés.

Guerre de guérilla et mobilisation populaire

Stratégie et tactique. La lutte armée est un moyen parmi d’autres. Ce qui est essentiel, c’est la mobilisation de la population, et la communauté algérienne en France y était prête à la veille de l’insurrection La lutte armée en France, prévue dès le départ, a été retardée par le conflit avec le MNA. Deux directions successives de la Fédération sont démantelées par la répression, en 1956 et 1957. La préparation de la lutte armée en France (fin 1957 et 1958) est concomitante avec le départ de la direction fédérale en Allemagne auquel s’oppose M. Harbi, comme il s’oppose à la lutte armée en France (qui commence en août 1958 par des attentats contre des installations), il est convaincu que la révolution algérienne doit tenir compte des populations algérienne et européenne. Quel objectif politique et quelle conception de la guerre révolutionnaire.

FLN contre MNA

Messali Hadj a remporté sa bataille contre le comité central, mais de cette scission est né le FLN. Surmonter la division du nationalisme en deux courants: FLN et MNA. La violence s’est imposée dès le début, mais de la bastonnade on est passé à l’élimination par les armes. Cette guerre gêne les rapports avec les partis de gauche français. Elle est âprement discutée au comité fédéral de la Fédération de France: points de vue divergents, demande de l’arrêt des attentats anti-messalistes. Ordre du CCE du FLN de tuer tous les cadres MNA. L’assassinat de Filali, adjoint de Messali.

Abane Ramdane, politiques contre « militaires »

Abane et le primat du politique sur le militaire. Mais les décideurs sont les chefs militaires: le FLN est une organisation militarisée, un masque de l’ALN. Les dirigeants des partis politiques ralliés au FLN considérés comme des «techniciens» de la politique. Échec de la bataille d’Alger et des assemblées du peuple. Sur l’embuscade de Palestro. Le coup d’État de K. Belkacem au CNRA de 1957; élimination politique d’Abbane sans grande opposition, puis son assassinat. «L’État militaire était déjà là.» Les «3 B» à la manœuvre; la réunion des colonels (fin 1959); l’état-major entame sa montée en puissance et les wilayas de l’intérieur leur déclin.

Mémoires filmés de Mohammed Harbi : la Fédération du FLN de France (6)

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