22 novembre 2024
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Mission Niger : et maintenant M. Attaf ?

Ahmed Attaf
Ahmed Attaf.

Ahmed Attaf, ministre des Affaires étrangères, a été envoyé par Tebboune faire une tournée d’une partie des pays de la Cédéao pour les convaincre de ne pas intervenir militairement pour déloger les putschistes qui ont pris le pouvoir à Niamey. Gageons que les pays visités ont ri sous cape pendant cette visite.

Au Nigeria, au Ghana comme au Bénin M. Attaf a fait de bien et nombreuses déclarations sur l’impérative non-intervention militaire au Niger voisin. Il a même loué la convergence de vues entre l’Algérie et la Cédéao.

Au Nigeria, première halte du ministre des Affaires étrangères, les discussions ont convenu particulièrement de l’impératif de coordonner les efforts déployés par les deux pays, notamment les initiatives lancées par M. Abdelmadjid Tebboune et son homologue nigérian, M. Bola Ahmed Tinubu, en sa qualité de président en exercice de la Cédéao, et ce en vue de « renforcer l’élan international et régional et d’encourager l’adhésion de tous autour du processus politique et pacifique pour le règlement de la crise au Niger », rapporte l’agence officielle. Tebboune serait donc en passe de calmer tout le monde et d’empêcher une intervention militaire imminente dans ce pays du Sahel !

A peine croyable, quand on connaît les échecs diplomatiques de la nouvelle Algérie de Tebboune (le cuisant refus d’adhésion aux Brics est toujours frais), on a quelque mal à croire que les pays africains ont entendu d’une oreille attentive les déclarations de M. Attaf.

Disons les choses telles qu’elles sont : en dépit d’une diplomatie de chèque, autrement dit très couteuse, l’Algérie de Tebboune n’est prise au sérieux par aucun pays africain. Car elle ne peut se prévaloir d’être un parangon de démocratie et  de respect de l’ordre constitutionnel à l’étranger alors même qu’elle les foule au quotidien à l’intérieur du pays.

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Cette tournée d’Attaf et la visite du SG du ministère des Affaires étrangères à Niamey n’ont qu’un seul mérite : avoir détourné l’opinion publique de l’échec de l’adhésion aux Brics. Elles ont occupé l’actualité des médias nationaux pour camoufler le lamentable camouflet de Johannesburg. Tout le reste n’est qu’enfumage. Dans quelques jours, une autre réalité se révélera. Car, hormis un coup de théâtre diplomatique, comme une démission de Mohamed Bazoum, il est peu probable que les putschistes cèdent. En effet, une démission de Bazoum donnera du répit aux putschistes et poussera tous les pays à revoir leur copie.

Autrement, la situation, si elle devait rester telle qu’elle est obligera la Cédéao à intervenir militairement au risque d’être désavouée.

Sofiane Ayache

7 Commentaires

  1. Je doute que si Attaf avait réussi à régler ce conflit vous lui auriez reconnu un quelconque mérite. Et vouala que vous le rendez responsable de la situation. Pourtant des délégations, des émissaires,des menaces, il y en a eu sans que cela n’y fasse changer quoi que ce soit. Bien au contraire les putschistes restent intransigeants.

    Et maintenant ? Maintenant , rien ! En attendant il n’y a pas d’intervention militaire. Wait and see !

    • Certains indices laissent à penser, qu’au delà de la montée des tensions entre Paris et Niamey, les choses avanceraient dans la bonne direction : le Président du Nigeria qui revient à la raison, le ralliement de l’ex Président Youssoufou à la Junte et la démission annoncée du Président Bazoum, qui reste à être, officiellement, confirmée.

  2. Votre article se borne à reprendre des propos incohérents, glanés ici et là, pour accabler l’Algérie, que vous confondez, abusivement, avec Mr Tebboune. Comme si les inévitables références rituelles, de x ou de y, à l’occupant du palais présidentiel d’El Mouradia signifiaient que son occupant serait l’alfa et l’oméga de toute décision, politique ou diplomatique, prise dans notre pays. C’est votre droit, et même votre devoir de journaliste, de critiquer, arguments à l’appui, l’action de nos dirigeants. Mais rien ne vous autorise à agonir, a priori, toute initiative internationale prise au nom de l’Algérie, en vous dispensant d’apporter la moindre preuve à vos allégations.

  3. Je ne vois comment peut-on défendre une gente qui ne représente qu’elle même? Nombreux ne font pas la différence entre le pays et les gouvernants, criminels et bourreaux des citoyens et destructeurs du pays. Tebboune candidat des généraux et de leurs maîtres ne le représente pas. Le défendre c’est admettre être représenté par un imposteur et ce qu’il de plus nul. Mais tout un chacun a le droit de défendre ce qui lui semble légitime. Dans ce cas oublions l’objectivité devant une maffia gouvernante sans morale ni humanité.

  4. La diplomatie algérienne use d’une  » pataude roublardise paysanne  ».
    Dixit Mohammed Benchicou dans un Éditorial il y a une vingtaine d’années.
    Rien à y changer, termes et ponctuation.

  5. La diplomatie algérienne use d’une  » pataude roublardise paysanne  ».
    Dixit Mohammed Benchicou dans un Éditorial il y a une vingtaine d’années.
    Rien à y changer, termes et ponctuation….

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