28 mars 2024
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Mohand Rachid : du beau chaâbi en arabe et en kabyle

Impérieuse culture du terroir 

Mohand Rachid : du beau chaâbi en arabe et en kabyle

Après H’sissen, Mohand Rachid est un autre pont entre les cultures du terroir. Il excellait aussi bien en chaâbi algérois qu’en kabyle, avec la même facilité d’expression. Sa voix limpide est reconnaissable à son timbre fluide et une articulation nette, aussi bien en kabyle qu’en arabe.

Feu Mohand Rachid était une encyclopédie du chaâbi. C’était un fervent élève et admirateur d’El-Hadj M’hamed El-Anka. Il était très discret et très cultivé. Il n’avait pas produit beaucoup de disques, néanmoins, ses chansons sont d’une grande portée pédagogique, comme l’immortelle « Aya fellah ikerzen ».

Il animait des soirées de mariages et des baptêmes durant les années 1960-70, à Birmandreis, Birkhadem, Kouba, et d’autres villes du pays.

Biographie

Natif de La Casbah d’Alger en 1939, Mohand Rachid, de son vrai nom Si Mohand M’hand Rachid est originaire d’Azazga. Il avait côtoyé, entre autres grands du chaâbi, El-Hadj El-Anka dont il était un disciple. Fervent admirateur du maître du chaâbi, il a repris avec brio son répertoire qu’il revisitait à chaque occasion, notamment lors des cérémonies de mariage qu’il animait. Outre la publication de deux albums, Mohand Rachid a laissé derrière lui un riche répertoire de chansons kabyles, écrites et arrangées par Kamel Hamadi,

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Il est à regretter que l’unique hommage qu’on peut trouver de lui concerne sa disparition en 2016, à l’âge de 77 ans. 

Il avait été inhumé à Alger en présence d’une foule nombreuse. Des artistes, des mélomanes et des compagnons de route du défunt étaient nombreux à accompagner l’artiste ; lit-on dans un article retrouvé sur le web.

Également homme de radio, il avait popularisé la chanson kabyle à travers des émissions radiophoniques. Ancien speaker à la Radio algérienne, Kechi Lounès garde le souvenir d’un homme et d’un artiste “authentique” et “affable” avec qui il co-animait à la fin des années 1970 l’émission “Rétrospective des arts”, diffusée par la Chaîne II. Le chanteur et ancien animateur de radio, Belaïd Tagrawla évoquait un chanteur au parcours artistique “riche” dont les œuvres constituent un “legs” de la musique folklorique kabyle et le chaâbi. Passionné par la Radio, le défunt animait en compagnie de Mejahed Mouhoub “Tizlilit n’dourth” (Concours de la semaine), une émission dédiée à la musique et à la découverte des jeunes talents. 

Ses succès les plus connus sont « Aya fellah ikerzen » et « Wardi ya Wardia », dont nous vous proposons la piste audio.

Auteur
Kacem Madani

 




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