La Russie a annoncé, mercredi 16 février, la fin de manœuvres militaires et le départ de certaines de ses forces de la péninsule ukrainienne annexée de Crimée, où le déploiement de troupes alimentait les craintes d’invasion de l’Ukraine.
«Les unités du district militaire du sud ayant achevé leurs exercices tactiques sur les bases de la presqu’île de Crimée retournent par voie ferrée vers leur base d’attache», a annoncé le ministère russe de la Défense, cité par les agences russes, rapporte l’AFP.
Est-ce le début de la désescalade militaire entre la Russie et l’Ukraine ? Tout porte à le croire. Alors que la Russie affirme avoir entamé le retrait de ses troupes concernées par des exercices militaires à la frontière avec l’Ukraine, les Etats-Unis restent méfiants sur cette promesse qu’ils n’ont « pas vérifié ».
Mardi, les dirigeants mondiaux se sont encore entretenus toute la journée pour trouver une issue diplomatique. A l’issue d’une rencontre avec le chancelier allemand Olaf Scholz, Vladimir Poutine a assuré ne pas vouloir de guerre.
« Les Etats-Unis et l’Otan ne sont pas une menace pour la Russie », a déclaré Joe Biden mardi soir. « Citoyens de Russie, vous n’êtes pas nos ennemis », même s’il juge qu’une invasion reste « tout à fait possible ».
Les Européens restent méfiants. Selon Ursula von der Leyen, l’Europe peut se passer du gaz russe cet hiver
« Nous avons examiné les hypothèses d’un arrêt partiel ou complet des approvisionnements de gaz russe », en cas d’escalade des tensions autour de l’Ukraine, « et je peux dire aujourd’hui que nous sommes en sécurité pour cet hiver », a-t-elle indiqué devant les eurodéputés réunis en session plénière à Strasbourg. L’UE a diversifié ses approvisionnements pour gagner cette indépendance.
L.M./agences