4 mai 2024
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Motion de protestation contre la censure de Koukou Editions

Koukou Editions victime de la censure

Des universitaires, écrivains, citoyens… ont signé une motion de protestation contre l’interdiction faite aux Editions Koukou de participer au Salon international du livre d’Alger.

Nous venons d’apprendre par voie de presse l’interdiction  et l’exclusion des Editions Koukou du Salon international du livre d’Alger 2023.

Nous, écrivains, auteurs, spécialistes, essentiellement des Sciences Humaines et Sociales, journalistes et citoyens exprimons notre stupeur, notre consternation et notre indignation devant une censure qui foule au pied la légalité constitutionnelle, et enfreint les lois de ce pays. Cette décision exclut, par là-même, tous les auteurs publiés par cette maison d’édition et dont les ouvrages sont en vente dans les meilleures librairies du pays, et les empêche d’aller à la rencontre de leur lectorat lors du SILA, qui constitue une des meilleures opportunités pour les différents publics de rencontrer ces auteurs.

Nous exprimons notre solidarité à Monsieur Arezki Ait Larbi, directeur des Editions Koukou, un des rares éditeurs algériens à faire courageusement le pari de mettre à la disposition des lecteurs algériens  des ouvrages, dont le principal objectif  est d’apporter des éclairages sur la société algérienne, ses institutions,  les évolutions et les transformations qui la travaillent. Des ouvrages qui œuvrent à asseoir les fondements d’une pensée critique, rationnelle et scientifique et à consacrer le droit à la création intellectuelle, prévu par la constitution dans son article 74.

Nous demandons aux autorités en charge du SILA de revenir sur cette décision inique, et interpellons le ministère de la Culture pour intervenir afin de rétablir les Editions Koukou dans leurs droits.

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Signataires (par ordre alphabétique)

ABBOU Lynda (journaliste) – ABBOU Jugurtha – écrivain – AIT ALI Belkacem (médecin, comédien) – AITEK Feriel (universitaire) – AITEL Fazia (universitaire) – AIT HAMMADOUCHE Louisa (politologue) – AINAS Aïssa (pharmacien) – AIT MEZIANE Karima (universitaire) – AKROUF Sanhadja (militante féministe) – ALIOUA Fatma (socio-linguiste) – ALLAL Tewfik (militant associatif) – AMER Mohand  Amar (historien) – AMEYAR Hafida (journaliste) – ARAB Hamid (directeur du site www.matindalgerie.com), ARABI Rachid (dentiste, ancien sénateur) – BACHIR Lila (professeure) – BELARBI Djamel (universitaire) – BELAÏDI Lyès (écrivain) – BELLAZOUG Karim (producteur) – BENBELKACEM Djamel (ancien vice gouverneur de la Banque d’Algérie, professeur) – BENCHIKH Madjid (ancien doyen de la faculté de droit d’Alger) – BENFODIL Mustapha (journaliste, écrivain) – BEN HOUNET Yazid (anthropologue) – BENZENINE Belkacem (politologue) – BILEK Hamid (écrivain) – BOUDARENE Mahmoud (psychiatre) -BOUDRA Abdelkrim (consultant et militant associatif) – BOUFENIK Fatma (enseignante-chercheure, économiste et militante féministe) – BOUKHERROUB  Smaïl (retraité) – BOUKHLEF Ali (journaliste indépendant) – BOURENANE Nacer (économiste) – BRAHAM-CHAOUCHE Ouafa (chercheure) – CHIBANI Ali (écrivain) – CHEVALIER Karine (universitaire) – DAHMANI Ahmed (économiste) – DJABI Nacer (sociologue) – DJAFFAR Saïd (journaliste) – DJERBAL Daho (historien) – DRIS Chérif (politologue) – EL AIDI Abdelkrim (sociologue) – GAOUA Saliha (agronome) – GHEZALI Lounès (auteur) -GHOZALI Nasreddine (juriste) – HADDAD Amina (productrice) – HELLAL Selma (éditrice) – HENNAD Mohamed (politologue)  -IOUANOUGHENE Mohammed (journaliste) – KEBIR Karim (journaliste) -KHALED Karim (chercheur universitaire) – KHENNOUF Aomar (écrivain) – KINZI Azzedine (universitaire – KHORSI Hassiba (lectrice) – KITOUNI Hosni (historien, écrivain) – LABTER Lazhari (écrivain) – LACEB Djamel (auteur) – LAGHOUATI Samy (avocat) – LOUNICI Reslane (modérateur) – MAMMERI Aziz (retraité de la fonction publique) – MBAREK Menad (enseignant, comédien) – MEBTOUL Mohamed (sociologue) – MEDJAHED Faïka (psychanalyste) – MIMOUNE Salima (écrivaine) – MOUZAOUI Ali (metteur en scène, scénariste) – OUALI  Hacen (journaliste) – OUCHICHI Mourad (économiste)- OULAMARA Aomar (écrivain, professeur de physique) – OUSSEDIK Fatma (sociologue) – OUSMER Ferroudja (écrivaine) – OUSMER Ouerdia (communicante) – OUSMER Djamel (dentiste) – RIHANI Lazhari (linguiste) – ROUADJIA Ahmed (universitaire) – SADEG Malika (citoyenne) – SEBAA Rabeh (sociologue) – SEBKHI Nadia (éditrice, écrivaine) – SEMIANE Sid Ahmed (auteur) – STAALI Kethoum (écrivaine, professeur, prix Mohamed Dib) – STAMBOULI Nadjib (journaliste, écrivain) – THOMSON Peter (traducteur – TAHARI Nesrine (citoyenne) – TALEB IBRAHIMI Khaoula (linguiste) – TOUMI Samir (écrivain) U Lamara Aumer (écrivain).

1 COMMENTAIRE

  1. Pour avoir osé cosigner une tribune demandant la libération du journaliste Ihsane El Kadi, « les chasseurs de lumières (?) » n’ont pas jugé utile de délivrer un visa à la romancière, prix Nobel 2022 de littérature, Annie Ernaux ! Celle qui, pour les membres du jury, est récompensé pour « le courage et l’acuité clinique avec lesquels elle découvre les racines, les éloignements et les contraintes collectives de la mémoire personnelle ».
    On se consolera en se disant qu’un salon du livre qui fait la part belle au stand du ministère des Affaires religieuses et des Wakfs, tout en censurant Koukou Éditions, est tout bonnement un vulgaire instrument qui n’a d’autre mérite que celui de mettre en évidence l’orientation politico-idéologique de la junte militaro-mafieuse.

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