Il y a des moments comme ça où l’on se sent quelque peu contrarié à l’idée que l’on se fait de la lancinante question à propos d’un juge qui prononce maladroitement une culpabilité aggravée contrairement à son collègue, lequel dans des conditions similaires opte pour une relaxe lors de jugement de justiciables poursuivis pour le motif fallacieux d’avoir arboré lors d’une marche pacifique un emblème amazigh.

Quel esprit sain peut-il admettre la justesse des décisions rendues de manière arbitraire et ce, en violation flagrante de la loi suprême, qui a consacré Tamazight langue nationale et officielle, dès lors qu’aucun élément ni autre support juridique que la loi ait préalablement défini pouvant permettre au juge d’asseoir un semblant d argumentaire.  . 

L’indépendance de la justice ne saurait s’accommoder d’un système, qui en fait un instrument de répression pour attenter et à restreindre la liberté de penser et d’agir des individus. 

Interpeller de jeunes gens, les jeter en prison pour ensuite leur faire subir les affres des procédures d’audiences qui s’éternisent, relève pour le moins que l’on puisse dire d’une attitude on ne peut plus cynique et qui s’inscrit en faux à l’endroit de la morale et de l’éthique. 

Cet entêtement à vouloir friser le ridicule, ne peut que susciter l’ire de la population qui se trouve au bord de l’éclatement, se voit de plus en plus exacerbée par les comportements capricieux d’une corporation noyée par la corruption et autre passe droit et qui ne se manifeste que sous le sobriquet de justice de nuit ou de téléphone c’est selon les cas.

Condamner des innocents sans aucun motif explicitement prévu par la loi expose son auteur à des poursuites pénales et ce,  pour avoir violé ou enfreint délibérément la loi lors du prononcé du verdict. 

Dans un autre registre celui-là, le tribunal militaire de Blida qui vient de statuer en appel ordonna l’acquittement des mis en cause poursuivis sous des chefs d’inculpation assez graves d’atteinte à la sécurité et de complot contre l’État pour se voir purement et simplement balayé du revers de la main par un autre juge.

Cette manière de dire le droit ne semble nullement donner à réfléchir aux commis de justice qui continuent encore à s’acharner avec toute l’arrogance qu’on leur reconnaît, en condamnant arbitrairement des innocents, comme cela a été le cas du procureur de la république de Batna de prononcer une peine d’emprisonnement d’une année ferme aux porteurs de l’emblème amazigh (15 jeunes) assortie d’une amende de 100.000 DA.

Moralité : La justice ne peut-être injuste que si vraiment le juge décide qu’elle en soit autrement.

N.B : le titre est inspiré d’un proverbe russe.