La politique française Noëlle Lenoir, présidente de la commission de soutien à l’écrivain Boualem Sansal, est de nouveau au centre de la polémique après avoir maintenu ses propos jugés stigmatisants envers les Algériens vivant en France, malgré trois plaintes déposées contre elle.
Dans un communiqué publié mercredi, Noëlle Lenoir a précisé : « Il fallait bien comprendre le mot ‘milliers’ et non ‘millions’. Après cette rectification, je confirme ma position », sans présenter d’excuses aux Algériens résidant légalement en France. Ses propos antérieurs les qualifiaient, sans distinction, « d’éventuels terroristes capables de sortir un couteau dans le métro, à la gare ou dans la rue, ou de conduire une voiture pour renverser un groupe de personnes ».
Elle a affirmé ne viser qu’une « minorité soumise à des ordres d’expulsion » et qui, selon elle, représenterait « un danger terroriste imminent ». Ces allégations, largement relayées, ne reposent sur aucun chiffre officiel et ont été dénoncées comme racistes et incitant à la haine par plusieurs associations et observateurs.
Noëlle Lenoir a également signalé avoir reçu des menaces de mort, des insultes et des accusations à connotation antisémite et sexiste via les réseaux sociaux et par téléphone. Elle a déposé plainte et a été entendue par la police de Paris.
Cette affaire survient dans un contexte de tension diplomatique persistante entre l’Algérie et la France, exacerbée par les décisions récentes de Paris en matière de visas. Elle relance le débat sur la représentation médiatique des communautés immigrées et la frontière entre liberté d’expression et incitation à la haine.
Pour rappel, Noëlle Lenoir a été ministre des Affaires européennes entre 2002 et 2004 et continue d’exercer ses activités politiques et juridiques tout en présidant la commission de soutien à Boualem Sansal. Ses propos ont provoqué un tollé tant en France qu’en Algérie et ont suscité des appels à des actions judiciaires renforcées contre elle. SOS Racisme affirme qu’il déposera plainte contre Mme Lenoir pour injure publique.
Etrangement le comité de soutien à Boualem Sansal garde pour le moment le silence sur ces déclarations comminatoires de Mme Lenoir.
Mourad Benyahia
Je me demande ce qu’elle fait à la tête du comité de soutien pour la libération de Boualem. Elle confirme qu’elle, comme beaucoup dans ce comité, ne redoute pas le maintien en détention mais le souhaite. Boualem Sansal mérite mieux.
Alors, s’il sa’git de la sale guerre de 1990 c’est de l’ingerence. Ce ne l’est plus le cas avec les binationaux.
Elle a le courage de défendre Boualem Sansal contrairement à beaucoup d’Algériens qui le condamnent. Elle n’a rien dit de raciste ou tenu des propos haineux appelant à la violence. Puisque des plaintes sont déposées contre elle, laissez la justice faire son travail et ne la condamnez pas avant.
«Je n’ai évidemment pas visé la communauté algérienne qui, dans son ensemble, vit pacifiquement en France, mais une minorité frappée d’OQTF et qui se maintient pourtant sur le territoire de la République», a-t-elle précisé dans un communiqué
OQTF que notre gouvernement refuse toujours de reprendre ,quelle serait l’attitude des Algériens si des étrangers commettaient ce que se permettent des Algériens en France et que par le refus de leur pays à les reprendre ils continuent à résider chez nous
Le doigt ou la lune ?
La vraie tare de la France actuelle, c’est paradoxalement cette décadence verticalement. Même avec le soutien du monde de la Finance, la France des castes, dit toute la fragilité. Pas celle humaniste de haute valeur ajoutée qui donnera naissance aux 30 glorieuses, non, c’est cette caste disposée à occuper militairement le pouvoir et à ne pas hésiter de faire recours à la violence de caste, et pas que contre les migrants, les Français de souche en avaient pour leurs comptes : les gilets jaunes. C’est l’expression d’une fin de phase historique, comme tous les régimes en fin de cycle, le recours à la violence dit cette incohérence systémique. Le recours au populisme donc cache mal cette crise de fond qui finira par s’exprimer en économie. Soyons vaillants en distinguant la France humaniste de ces castes de fascistes déguisés qui sont prêts à vendre la France aux puissants. On est devant la fin d’un cycle, refusons la stratégie des tensions ethniques qui sert les castes pour prolonger leur mainmise sur le pays. Règne