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mardi 1 juillet 2025
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Non ! Bouregâa ne fait que poursuivre son combat de 63 ans !

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TRIBUNE

Non ! Bouregâa ne fait que poursuivre son combat de 63 ans !

La télévision publique et peut-être même certains magistrats n’ont pas réussi en dépit d’une dissidence fortement et historiquement populaire de se débarrasser des vieux réflexes propagandistes du parti unique au service d’un système dont lequel ils trouvent leur compte.

S’attaquer aux symboles de la révolution novembristes sans pour  autant donner des preuves ou sur la base de qu’en-dira-t-on, est une forme de manipulation de son auditoire grossière qu’il conviendrait de dénoncer en masse pour sauver le secteur médiatique public des satellites politico-médiatiques qui tirent les ficelles pour brouiller les cartes en leur faveur face aux acquis considérables que réalisent de jour en jour le mouvement de dissidence populaire. Lakhdar Bouregaâ, très connu par ses pairs encore en vie s’est rebellé par deux fois pour le même motif. Le premier lorsqu’il a rejoint à 18 ans les révolutionnaires de novembre 1954 pour combattre le colonisateur qui a humilié le peuple algérien.  Le colonisateur a touché l’Algérien dans sa dignité.  

Le succès de l’insurrection du 1er novembre à laquelle a participé activement Lakhdar Bouregâa  trouve là ses sources. Tous les mouvements nationalistes fussent-ils petits -bourgeois, n’avaient d’autre programme que l’indépendance, d’autre idéologie que l’anticolonialisme. Donc le million et demi de martyrs morts pour la patrie n’a pas été vain. Lakhdar Bouregâa  qui savait déjà manier les armes a mis toute son expertise militaire pour cet objectif atteint le 5 juillet 1962.

Après l’indépendance, il faisait parti comme ses collègues de la wilaya IV de ceux qui s’étaient opposés à la dérive qu’avait préparée le groupe d’Oujda sous la conduite du colonel Houari Boumediene pour instaurer un pouvoir militaire en se servant de Ben Bella. Bouregaâ fait partie des membres fondateurs du FFS. L’objectif  comme le soulignait feu Ait Ahmed, « est de présenter spectaculairement une alternative pacifique et faire échec au coup de force constitutionnel » avec Mohand Oulhadj, le dernier chef de la wilaya III et Yaha Abdelhafidh. Et enfin Lakhdar Bouregaâ de son vrai nom et qui n’en a emprunté aucun comme le fait croire l’ENTV, ont contribué contre l’offensive militaire du groupe d‘Oujda. Leur posture purement défensive n’a pas pu réussir pour que ce pouvoir, dit « militaro-autoritaire » reste jusqu’à ce jour. C’est ce même pouvoir qui a enfanté « le système » dont tente de se débarrasser la révolution du 22 février 2019.

Si le monde entier admire le pacifisme du hirak algérien et sa légitimité de se soulever contre une humiliation qu’une force extraconstitutionnelle voulait lui faire subir, le vieux commandant est alors considéré comme le précurseur de ce combat donc tout à fait cohérent dans sa démarche qui lui rappelait ses 20 ans. Quant à ce malentendu sur la préférence d’un candidat de  l’armée qui aurait été déjà choisi, c’est probablement une lecture logique des discours du chef d’Etat major de l’armée qui définit un profil type du prochain président, voire même lui assigne ce qu’il doit faire notamment en matière de lutte contre la corruption. Désormais, cela n’est pas du tout du ressort de l’institution militaire mais c’est le programme de chacun et ce sont les urnes libres et transparentes qui en détermineront le profil présidentiel.  

L’armée se limite à l’accompagnement et la défense de la sécurité et  l’unité de la nation. Il faut donc que les une et les autres mettent les égos de côté pour se concentrer sur l’avenir de l’Algérie. Ce 5 juillet est une bonne occasion de corriger ces malentendus et reprendre le chemin d’un dialogue véritable.                                                   
 

Auteur
Rabah Reghis

 




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