19 avril 2024
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Nos années d’or à Alger : Oh Johnny si tu savais !

Hommage

Nos années d’or à Alger : Oh Johnny si tu savais !

Que dire de Johnny qui n’ait déjà été dit ? Qu’écrire de plus de cette légende restée debout jusqu’aux derniers jours de sa vie qui n’ait été écrit ? Que rajouter, quelle formule utiliser pour lui rendre hommage qui n’ait été proférée par tous ceux qui l’ont adulé, en ces jours de vénération pendant lesquels les superlatifs se disputent la sublimation de notre idole ? Faut-il exceller en lyrisme, faut-il chercher les mots qu’il faut pour honorer la mémoire de Johnny, au nom de tous ceux qui l’ont idolâtré de l’autre côté de la méditerranée ? Si en France on le compare à la tour Effel, en Algérie, il fut notre phénix libérateur de nos esprits enchaînés par des traditions arriérées ! ses chansons nous ont aidés à nous propulser dans un monde universel pour croquer la vie comme elle se doit d’être croquée !

Rappelons  aux anciens qui le savent déjà et apprenons-le à ceux qui ne le savent pas (les moins de 60 ans) qu’à Alger aussi, en ce milieu des années 1960, nous étions un bon paquet adolescents à être d’inconditionnels fans de la star et vibrer aux rythmes de ses innombrables succès et des nombreuses péripéties de sa vie! d’autant qu’en ces temps-là, en termes de variétés, la chaîne 3 de la radio algérienne n’avait rien à envier à Europe 1, Monte-Carlo, RTL et toutes ces grandes radios d’outre méditerranée que nous captions aussi !

– Quand Johnny chantait l’idole des jeunes, de ces jeunes, nous faisions partie ! car à la jeunesse du monde nous appartenions et nous identifiions !

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– Quand Johnny interprétait « Retiens la nuit » ou « Le pénitencier », en nous, coulaient des flots d’émotions à dessécher mers et océans !

-Quand le jeune Johnny prit épouse la première fois, d’Alger nous nous émerveillions, et le rêve d’une dulcinée aussi belle que Sylvie, en nous, s’installait !

– Quand Johnny faisait des apparitions furtives au cinéma, nous nous ruons dans les salles obscures de la capitale pour l’admirer, avec la même fièvre du samedi soir et le même engouement que ceux qui nous gagnaient quand un nouveau film d’Elvis Presley était à l’affiche des nos salles de quartier !

– Quand Johnny sortait un nouveau 45 tours, nous nous l’arrachions et le faisons circuler comme le dernier trophée de nos fureurs de vivre, tout comme celles de James Dean et Nathalie Wood !

– Quand un concert de Johnny était diffusé sur les ondes, nous ne le rations jamais ! nous l’écoutions avec une ferveur et une dévotion à faire tressaillir tous les fainéants sacrés de l’Univers !

La fièvre Johnny se répandait sur Alger si intensément que tout comme à Paris, Boulogne ou la côte d’Azur, notre capitale foisonnait d’imitateurs et de moult sosies ! Nos jeunes ainés, ceux du même âge que lui, faisaient tout pour lui ressembler ! de face, de chevelure et d’allure, avec une fierté dédoublée quand on les reconnaissait et les saluons au passage avec des « salut Johnny » égayés !

Ce fût un temps que les moins de 60 ans n’ont pas connu ! Ils n’en connaîtront sans doute jamais de pareil ! Et c’est bien dommage pour la santé du pays !

En ces temps-là, tout comme à Paris, la fièvre Hallyday ne quittait pas Alger ! Elle s’y était bien installée, au point de se transformer en folie d’excitation collective indescriptible, parmi tous ses fans, en ces journées qui avaient suivis l’annonce d’un concert de notre idole au Majestic d’Alger, l’actuelle Atlas !

La nouvelle se répandit pour se transformer très vite en moult tintamarres de bonheur parmi nous, les p’tits collégiens du CEG Sarrouy, notre coquet collège de la casbah d’Alger ! Nous étions une bonne dizaine d’adolescents, dont le leader ne dépassait pas 15 ans, envoutés par l’idée d’arracher une place en gage de fidélité envers Notre Johnny ! Côté obscur de l’affaire, parmi cette dizaine d’inconditionnels admirateurs, nous n’étions que 2 à avoir réussi l’exploit de récolter la somme nécessaire pour une place au balcon (50 DA le ticket. À l’époque c’était une coquette somme pour les ados que nous étions). C’était à l’automne 1966 ! Juste quatre années après notre supposée indépendance, que demander de plus que de voir Johnny venir amplifier nos joies, nos rêves et nos espoirs, comme pour nous dire : – eh, ne vous en faites pas les petits gars ! nos aînés se sont fait la guerre mais nous ne ferons que glorifier la paix, l’amour et l’amitié, de part et d’autre de la gracieuse méditerranée !

Quand le jour J du concert arriva enfin, mon camarade et moi nous sommes retrouvés devant les portes du Majestic bien avant l’heure pour être parmi les premiers à occuper nos places au balcon. Nous étions quelque peu anxieux que quelconques tracas ait pu empêcher notre idole d’honorer son rendez-vous avec nous. D’autant que de nombreuses rumeurs circulaient, comme celle qui annonçait que des fans chevronnés lui auraient volé sa guitare ! Au balcon du Majestic, ce soir-là, l’attente fut bien longue ! Nous ne fûmes vraiment rassurés que quand brusquement, mettant fin à nos supputations pessimistes, peu après l’heure prévue, le rideau se lève, l’orchestre entame les premières notes du hit « les coups » avant que Johnny n’entre et se dirige vers le micro sous un tonnerre d’applaudissements pour donner le top départ à un concert inoubliable ! Une performance qui vous marque et vous engoue pour la vie !

De ce qu’en transpiraient les diffusions radiophoniques, nous savions les concerts de Johnny tonitruants et énergiques, mais le voir ainsi, en live, gesticuler dans tous les sens, se rouler par terre, user de son corps, se contorsionner comme un élastique pour rythmer son répertoire, dépassait tout ce que à quoi nous nous attendions ! Des rythmes, une voix, des interprétations, et une performance physique qui oscillaient en permanence entre blessures d’amour et besoin de ce même amour. Un amour dont le déficit cumulés par l’absence de ses deux parents se déversait par flots ininterrompus de vagues, suivant une série de titres bien agencée, pour nous séduire encore et toujours plus :  « la fille à qui je pense », cet hymne aux atermoiements sentimentaux qui nous faisait déjà comprendre la souffrance que pouvait engendrer l’échec d’un amour d’adolescent et de ses premiers émois, « aussi dur que du bois » pour nous inviter à une espèce de résistance à toutes sortes de combats, l’inclassable « le pénitencier » , lequel nous mettait en garde contre les dérives de jeunesse et de ses conséquences, des suites  qui peuvent mener jusqu’à la prison !  Sans y prêter, ou si peu, d’attention, ces messages percutants énoncés en chansons constituaient pour les bourgeonnants mâles que nous étions, de sacrées leçons de vie ! Le clou de cette soirée unique dans les annales des spectacles d’Alger fut, sans aucun doute, celui de la gestuelle incroyable qui accompagnait le hit « je suis seul » ! Une performance pendant laquelle pour accentuer la douleur des mots de désespoir, Johnny se met à genoux et crie en une série de râles subtilement sensoriels « y’a-t-il quelqu’un qui m’aime ici ce soir ? » entremêlés de « je suis seuuuul…désespéééééré ! » tout en se roulant parterre et y déversant ses tripes avec une voix rauque à faire frissonner mille et un glaçons aux fins fond des pôles, des igloos de l’Alaska à ceux de l’Arctique et de l’Antarctique !

Au-delà de cette performance unique en son genre, cette soirée, sans doute la plus mémorable que le Majestic de Bab el-Oued n’ait jamais connue, Il faut aussi rajouter que dès l’entame du 2eme titre, Johnny s’était fendu, avec la vocalité qu’on lui connait, d’un subtil « Vous savez, je suis très content d’être en Algérie » ! Une phrase innocente qui avait bien revigoré le public d’inconditionnels fans que nous étions !

En ces temps-là, il ne coulait en nous nulle envie de quitter le pays ! Nous espérions plutôt construire une Algérie qui invite un peu de France et un peu d’Amérique pour perpétuer le rêve et garder nos enfants sur place au lieu de les forcer à aller le chercher ailleurs, bien souvent aux risques de leurs vies !

De l’émotion, du rêve, de l’amour que peut bien espérer de plus un adolescent, qu’il soit né à New York, Paris ou Alger ? Johnny était venu nous en décrire les contours, et nous en avions bien assimilés les messages pour les transmettre à notre tour ! Malheureusement, cette transmission s’est limitée au cadre familial le plus proche, celui de notre ascendance directe.

Car, entretemps, les visées de nos « Grands » révolutionnaires des frontières se sont invitées pour briser nos élans ! En 1967, la guerre israélo palestinienne donna l’occasion à Boumediene de briller de son talent de démagogue pour endormir la populace et, par la même, faire dévier les lignes de toutes nos trajectoires ! Avec la formule « M’3a falestine dhalma ouella madhlouma » brusquement tout s’arrêta ! Plus de Johnny à la chaine 3, plus d’Enrico non plus, ni de Salvatore Adamo !  Du jour au lendemain c’était bel et bien terminé pour ces ponts transméditerranéens que nous rêvions d’ériger ! Finis la revue « salut les copains » dans les kiosques à tabac ! fini les « âge tendre et tête de bois », fini Paris Match ou le canard enchainé ! Tout cela ne devait plus appartenir qu’au passé colonial gaulois ! L’Algérie devait dorénavant s’orienter suivant les folies du vent Mecquois ! Ainsi décida le patibulaire colonel des frontières et les nombreux aek-el-mali qui, avec leurs blindés, l’ont soutenu !

Et les tracas, pour nous adolescents, ne faisaient que commencer, puisque la police d’Alger avait désormais une mission claire : se transformer en « djoundis d’allah » (déjà à l’époque !) pour se lancer à nos trousses, nous les dépravés que l’Occident avait dévoyés en osant nous afficher en cheveux longs et pantalons patte d’éléphant, nous que l’on taxait de « bouhis » efféminés et quasiment de traîtres vendus à l’Occident. La boule à zéro intégrale dans les commissariats d’Alger, c’était le prix à payer pour oser imiter les modes qui s’éloignent de la cause et des coutumes mecquoises !  C’est aussi cela l’effet papillon : des peuples qui se disputent un lopin de terre, à l’autre bout du monde, chacun au nom de la préférence des cieux, et voilà toute une jeunesse entrainée, malgré elle, dans une spirale de haine et d’inimitié stupides ! Une spirale qui mènera le pays à ces drames qui l’ont précipité dans la violence quotidienne que l’on connait ! La violence, l’animosité, la malveillance, la haine des autres, le self-satisfecit béat, tout le contraire des chansons de Johnny, comme il l’a si bien chanté « Je t’aime, d’amour et de haine » et « Douce violence », celle de nos beaux jours, celle des amours perdus qui vous forgent l’esprit et vous apprennent que la Vie avec un grand V ne peut s’accomplir sans la petite moitié qui va avec, et que la seule mission qui vaille la peine d’être réussie consiste à tout faire pour la trouver !

Oui, Alger vibrait bien aux rythmes de la Dolce Vita méditerranéenne, jusqu’à ces jours maudits où Houari Boumediene décida que la Révolution algérienne des frontières se devait de prendre parti dans un conflit qui ne la concernait pas ou, en tout cas, beaucoup moins que cette crise d’hystérie collective qu’on a installé en s’acharnant à en matraquer la majorité, au prétexte que le pays se devait de défendre toutes les causes justes ! Tâche noble, mais cela justifie-t-il pour autant le fait de sacrifier l’avenir de tout un peuple, lequel venait juste de sortir d’une longue nuit coloniale, et donner en pâture sa jeunesse à tous ces sons de cloche mecquois qui lui apprennent à bien mourir au lieu de lui apprendre à mieux vivre ? Cela est un autre débat, certainement, mais il nous renvoie constamment à ces choix de société décidés contre la volonté de cette même société.

L’Histoire retiendra donc que la débâcle sociale du pays avait commencé un an après la venue et le concert de Mr Hallyday à Alger ! Quand Boumediene et sa clique sont passés par là, nous étions condamnés à ne plus suivre la marche du monde. Fini l’importation du rêve ! fini la musique ! finie la gloire à l’amour ! finis les émois et les émotions qui font vibrer les mécréants ! Il ne restait donc plus qu’une solution pour éviter de se soumettre aux diktats de ces potentats : aller chercher ailleurs ce que Boumediene et sa clique de pacotille avaient interdit d’importer ! Heureusement pour nous, les radios d’outre méditerranée se captaient bien ! Plus de Johnny sur la chaine III, il y avait Europe 1, RTL et radio Monte-Carlo pour y palier !

Les postes radios fabriqués sur place, à l’époque, ne captant pas les Grandes Ondes, nous fumes contraints de dénicher les quelques rares récepteurs Philips vendus au marché aux puces de la rue de la Lyre. Le jour où je m’en suis trouvé un, je me souviens avoir fredonné de bonheur « pour moi la vie va commencer » (un tube de Johnny) tout au long du trajet retour chez moi. Une petite merveille pour l’époque ! un petit bijou de technologie des années 1960 que j’insérais dans ma trousse scolaire pour me brancher en permanence sur Europe 1 et sa légendaire émission « Salut Les Copains », bien souvent pendant les cours d’arabe et parfois même pendant les cours d’Histoire-Géographie, quand Johnny se disputait la première place du hit-parade avec Salvatore Adamo ou Claude François !

Au diable Boumediene et ses « djoundis » d’Allah ! Nous n’allions tout de même pas nous passer, sans résister, de nos idoles ! D’autant qu’à la fin des années 1960, la mode Hippie s’installant outre atlantique, le rêve en nous n’a fait que s’amplifier pour dépasser la France et s’installer en Amérique, avec le grandiose festival de Woodstock et toutes ces initiatives « power flower » nées d’une volonté populaire de contrecarrer la guerre du Vietnam, avec pour barycentre de la contestation pacifique, la ville de San Francisco. En ces temps-là, la cinématique de la rue d’Isly osait encore nous gâter de projections audacieuses, telles Easy-Rider, de Peter Fonda, le festival de Monterrey-pop, et j’en oublie beaucoup, lesquels échappaient, on ne sait trop comment, à une funeste censure érigée en mode de fonctionnement par Boumediene et son clan.

Revenons à notre Johnny ! Même si les nombreux témoignages sur la vie de cet artiste hors pairs ont donné un descriptif détaillé de ses 57 années de succès ininterrompu, il y a des oublis qui méritent d’être rappelés. Comme tout le monde le sait, Johnny a débuté sa carrière avec des reprises de tubes américains. Il est néanmoins utile d’insister sur le fait que chaque reprise est une pierre que Johnny transforme souvent en diamant. Pour exemples, ces quelques titres : «Girl », « Got to get you into my life » des Beatles, émotionnellement amplifiés en « je l’aime », « je veux te graver dans ma vie ». Reprendre les Beatles en mieux, qui d’autre que Johnny pouvait le faire ? « Teenage Idol », « If I where a carpenter », « Knock on wood », « Black is black » et bien d’autres hits, repris avec une interprétation à tout casser ! Sans parler du mythique « house of the rising-sun », qui a fait dire à Eric Burdon, le leader du groupe « The animals » : -quand, avec mon groupe, nous avons écouté Johnny chanter « le pénitencier » la première fois, nous sommes restés scotchés sur nos chaises pendant de longs moments extatiques !  Parmi des dizaines de reprises, Johnny a toujours apporté une note meilleure à l’original, à l’exception du magistral « Hey Joe » de Jimi Hendrix, il faut le signaler aussi. Une exception qui confirme la règle, en somme !

Même si nous nous faisions parfois taxer de ringards, nous sommes restés fidèles à ces inclassables tubes des années 1960, et leur écoute nous fait frissonner toujours autant, en éternels captifs de la délicatesse de ce passé humainement glorieux !

Saches Johnny que nous rendons grâce au destin qui ne t’a pas fait naître à Alger, car chez nous, des vedettes du peuple, on les assassine ! On a assassiné Hasni ! On a assassiné Matoub, juste par ce qu’ils ont fait rêver la jeunesse d’autre chose ! de tout ce qui ne cadre pas avec leur funeste projet d’asservir la société, l’étouffer, l’empêcher de rêver, de danser, et surtout d’aimer ! toutes ces petites choses de la vie qui construisent une vie, et pour lesquelles, mieux que quiconque, toute ta vie tu as vibré pour nous en communiquer les ingrédients en gigantesque vagues d’émotions !

Pour tout cela, merci d’avoir existé Monsieur Hallyday ! Merci de nous avoir fait rêver, de nous avoir appris le sens du frisson supérieur, de nous avoir appris ce qu’aimer veut dire, et que toute la musique que l’on aime, elle vient du blues et de la souffrance des hommes et que le chanter, comme tu l’as fait, permet de ne jamais l’oublier !

Avec Toi, Elvis et Jimi Hendrix et tant d’autres, nous rêvions d’introduire un peu de cette petite France du bonheur et de la joie à Alger, comme toi tu as su introduire un peu d’Amérique et d’Elvis à Paris ! Nos maitres nous l »ont interdit ! Alors, nous sommes partis vivre nos rêves ailleurs ! Nous aurions préféré te rendre hommage et te pleurer là où nous t’avons adulé, à Alger la Blanche ! mais Alger ne chante plus que les louanges de l’obscurité ! Dès lors, on se console en se disant que nous rejoindrons la nuit éternelle sous le même ciel que celui qui aura su, mieux que tous, la retenir pour nous jusqu’à la fin du monde ; Monsieur Johnny Hallyday !

Malgré tes 51 années de Succès, tu n’as jamais pris la grosse tête ! Tu es resté cet enfant du peuple qui a fait incliner tant de gros bonnets ! Et Dieu que ce fut bon de tous les voir à tes pieds, car c’est un peu la revanche du p’tit peuple que de voir tant de ténors de la politique et du spectacle se faire tout petit devant un Géant qui n’a jamais renié ses petites origines !

Le bon peuple de France aurait préféré perdre la tour Effel que de perdre Johnny ! Nous aurions sacrifié Houbel le monument érigé par Chadli pour faire oublier Boumediene, la grande Mosquée d’Alger, construite par l’autocrate Bouteflika pour sceller à jamais le destin obscur de l’Algérie, ainsi qu’El-Mouradia le palais des dictateurs qui ont confisqué nos destinées, pour te garder et te voir encore donner du bonheur, de l’amour et de cette gaieté que toi seul savait si généreusement distribuer !

Merci de nous avoir appris que le seul combat qui vaille la peine d’être mené est celui qui mène au bonheur et à l’amour partagés, en musique, en chant, en mélodies de la romance !

Tu es parti, laissant une France automnale bien triste !

Nous t’écouterons encore avant de te rejoindre !

Pour combien de temps, un seul, dix, vingt printemps ?

Seuls les Cieux en concoctent les délais à notre insu !

Ah p…de vie !

Que sont nos tendres années devenues ?

Que changeront ces larmes, ce soir, pour toi versées ?

En attendant de nous engouffrer dans l’abyssale et dernière nuit,

Au nom de tous les fans que ta disparition a blessés, en Algérie,

Adieu Notre Johnny !

Auteur
Kacem Madani

 




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