Et puis, on se rend compte qu’on a plein de jaloux derrière le dos! Je ne parle pas de ma propre personne bien entendu, loin de là, mais de ce « on » communautaire bien de chez nous! Les autres sont tous « jaloux » de nous et complotent pour qu’on tombe à terre.
Pour qu’il ne reste plus rien de notre puissance. Nos doigts sont toujours pointés vers l’Autre, tous les Autres, responsables de nos malheurs! Or, on est, semble-t-il, un peuple « râleur », « plaintif », « fainéant », « suspicieux ». On doute de la sincérité de tout le monde, parce qu’on croit qu’on est les meilleurs, les plus performants, les plus intelligents du continent, du monde. Et que c’est notre puissance qui suscite la jalousie!
Ainsi, tous nos problèmes, ce sont les autres, rien que les autres, toujours les autres. C’est une règle statique dans nos cerveaux : les Autres sont un danger. Un danger contre notre unité, contre notre territoire, contre culture, contre notre religion, contre notre soi-disant puissance, contre nos valeurs, etc.
Dès le départ, on se pose sur le starting-block du refus de l’Autre, et avec le vaccin dogmatique de l’école idéologisée, on a fabriqué une fausse élite en perte de repères. Ce qui fait que l’élite censée tirer de l’avant la locomotive de la société est, elle-même, dans le brouillard. Or, comment une soi-disant élite peut-elle éclairer la route aux masses, si elle voit déjà mal ? C’est là tout le drame de la société! Même si, demain, l’on intègre l’OMC, le BRICS, le Conseil de sécurité de l’ONU, on restera, hélas, un pays faible ! Très faible même parce qu’on ne produit plus rien! Qui plus est, un pays qui n’arrive pas à voir plus loin que son propre nombril.
Notre ego est, semble-t-il, surdimensionné au point qu’on se construit des fausses images de grandeur de nous-mêmes, qu’on finit par croire, en croyant que les autres nous croient.
Or, les autres qu’on pense jaloux de nous rigolent de nos faiblesses! C’est de la mythomanie. C’est un délire de masse, un cas psychiatrique, un phénomène « hospitalisable » d’urgence. Ni économie diversifiée, ni université classée au rang mondial, ni marché culturel florissant, ni technologie de pointe, ni industrie lourde compétitive, et on veut intégrer « bessif » le BRICS ! C’est un délire ! Quand j’étais étudiant à l’université d’Alger, un prof de relations internationales nous dit : « la diplomatie, c’est le chiffre ».
Un camarade a osé le couper pour comprendre le sens de la phrase et au prof de répondre : « quand on ne produit rien, on ne vaut plus rien aux yeux des autres, voilà le sens de la diplomatie »!
Kamal Guerroua
Ce que vous decrivez, je le comprends et interprete comme de la MESQUINERIE – Je dis « le comprends/interprete » parce que je ne connais pas d’equivalent Kabyle. Dans ma 2nde langue, c.a.d. de tous les jours le terme est dishonest, scam, deceitful et d’autres termes encore qui trouvent leurs racines dans differentes actions, methodes/moyens et caracteres.
Tandis que ces qualificatifs font reference a des paroles, attitudes et actions, il y a aussi que celles-ci sont precede’es de reflections et/ou decisions. Que ces reflections ou decision soient mene’s/prises dans le vif ou qu’elles soient des constructions deja etablies, cela se fait ou serait fait moyennant des regles, concepts, principes et methodes, qu’on resume dans le terme VALEURS, c.a.d. toute la mecanique par laquelle on deguage de la valeur, ou la MORALE et MORALITE’.
Les actes et tout ce qui colabore a leur realisation sont ainsi dits SUBVERSIFS, c.a.d. CONTRAIRE A LA ou du moins une certaine MORALE.
Pour le terme Francais MESQUINERIE que je pense votre resume’ decrit, les Francais/Academie y colle le sens PAUVRE ou en maque voir DEPOURVU VALEUR. Dans ce sens, cette notion de valeur, va au-dela du sens quantitatif pour lui attribuer une mesure qualitative, ou ‘equivalent de l’unite’. Pas seulement Zero, mais zero quelcque-chose. En le domaine de la morale, l’unite’ de mesure est la VERTUE.
Les actes et methodes qui demontrent un manque/absence de vertue, se diront MORAUX ou IMMORAUX – Cela depend du systeme de valeurs, c.a.d. de moralite’ avec lequel on les evalue. Et leur auteurs sont dit vertueux ou subversifs.
La mesquinerie c’est le vice de jouer le humble et depourvu pour un quelconque gain de la vertue d’autruit.
CORROLAIREMENT, connaissant parfaitement la mecanique de ce vis, on fait de la surenchere, a l’idee que l’entite’ en face serait conduite par mesquinerie a venir chercher une valeur qu’on detiendrait sachant qu’elle n’existe pas. Un autre model de subversion, moyennant le mensonge/faire croire, c.a.d. le SCAM. Un peu comme la demonstration par l’absurde.
Ce raisonnement est MA mise en pratique d’un heritage spirituel et moral. Mon heritage de Souk-Ahras. Tout Algerien peut LEGITIMEMENT – Ce qui fait mal, c’est de voir les Algeriens jeter comme dechet ce que d’autres reprennent pour s’en servir a produire, ce que les les Algeriens apres, quemandent – La Democratie, aussi bien dans la gouvernance que dans la vie courante.
« quand on ne produit rien, on ne vaut plus rien aux yeux des autres, voilà le sens de la diplomatie »! Et quand on déclare au monde entier qu’on produit 1,3 milliards de m3/jour d’eau potable à partir du dessalement de l’eau de mer? Ça c’est le sens de la diplomatie version Tebboune. Vous voulez du chiffre, en voilà! Meilleur système de santé en Afrique, parmi les meilleures armées au monde, des exportations hors-hydrocarbures qui se chiffrent en milliards de dollars, etc. Les dirigeants algériens sont persuadés que plus leurs mensonges sont hors-normes, plus ils ont de chance de devenir, comme par magie, réalité. En Algérie c’est la lampe d’Aladin comme mode de gouvernance. On frottant sans relâche la lampe le génie finira bien par en sortir un jour pour exaucer tous nos voeux, Inchallah!
Quand tu frottes, ca chaffe et chauffe, et puis a un certain moment ca brule. Je crois que cette decouverte date de l’age de la pierre. La ou il y a de la pierre geante on l’a compris, ailleurs c’est vague comme celles dessine’ par la dance du ventre, puis la vaste majorite’ restante, c’est du sable, rien que du sable… le plus fin du monde parait-il. Suivi de celui du mareccage a cote’.