3 mai 2024
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AccueilChroniqueNotre malheur est la faute d’Épiméthée !

Notre malheur est la faute d’Épiméthée !

Grèce antique
Image par Julian Hacker de Pixabay

Dans l’antiquité une question taraudait l’humanité, d’où vient le monde et les hommes ?

On peut rire de tout en s’instruisant, alors allons-y. C’est la mythologie grecque, par la Théogonie d’Hésiode et d’autres textes comme le célèbre L’Iliade et l’Odyssée, qui a été la première à tenter une explication de la création du monde et de l’humanité.

Et vous allez voir, mes chers lecteurs, tout a très mal débuté pour nous, c’est un euphémisme. Pour commencer, Gaïa, matrice originelle de tous les dieux, se maria avec Ouranos, son fils. Vous comprenez  le curieux départ. Et cet ancêtre eut la sympathique idée d’interdire la naissance de ses enfants qui restèrent prisonniers dans le ventre de Gaïa, leur mère et en même temps, grand-mère. Vous suivez ?

Dans la douleur et la colère, elle fabriqua une serpe en métal qu’elle remit à l’un des enfants prisonniers, Cronos, afin qu’il tue son père. Il lui coupa les parties intimes et conclut le parricide.

Avant sa mort celui-ci le maudit et l’avertit qu’il allait subir le même sort par l’un de ses propres fils. Vous pensez bien que Cronos, qui entre temps s’était marié avec sa sœur Rhéa, n’a pris aucun risque à les laisser vivre. Il dévorait les nouveau-nés dès leur naissance.

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Tous ? Non, la mère, donc la sœur du père, (vous suivez toujours ?), enveloppa une pierre dans une couche qui était censée contenir l’un des enfants venant de naître. Le Père indigne s’étouffa en dégurgitant les enfants et mourut.

Qui était l’enfant rescapé ? C’était Zeus ! Je vous l’avais dit, avec des ancêtres comme ceux-là, nous étions foutus avant même d’exister.

Zeus, le dieu des dieux qui élimina presque tous les autres Titans, ses frères, trouvait que les dieux de l’Olympe s’ennuyaient après les terribles batailles meurtrières qui l’on mené à la victoire pour le trône suprême. Il eut l’idée de demander à Héphaïstos, dieu des forges, de concevoir des créatures extraordinaires pour divertir l’Olympe.

Zeus s’était marié avec sa sœur Héra, une coutume dans cette famille. Et plus encore, Héphaïstos est un enfant conçu par Héra seule, sans l’intervention de Zeus. Cela ne vous rappelle pas quelqu’un d’autre ?

Mes chers amis, notre destin dans l’existence était d’être le divertissement des dieux. Et après cela, on se demande pourquoi je suis athée.

Héphaïstos se mit au travail et produisit une mixture composée de toutes les matières existantes. Il créa les hommes et les animaux. Enfin quelque chose de positif et d’honorable pour nous. La science nous confirmera plus tard que nous étions bien le résultat de tous les composants existant dans l’univers.

Mais cet espoir allait être de courte durée car Zeus allait demander que ces êtres crées par la mixture d’Héphaïstos soient dotés de toutes les capacités qu’il fournit. Pour cela,  Zeus donna la mission à deux autres dieux, Prométhée et son frère Épiméthée. Prométhée veut dire « prévoyant » et Épiméthée, « étourdi ».

Héliocentrisme et géocentrisme, les têtes tournent et s’échauffent (II)

Devinez qui a supplié l’autre pour faire le travail seul ? Bravo, vous avez deviné. Épiméthée commença par les animaux et les dota de la vélocité, de la force, de plumes pour se protéger du froid, des cornes pour se battre, d’ailes pour voler et ainsi de suite. Toutes les qualités du stock de Zeus y sont passées, il ne restait plus rien pour les hommes.

Nous avons été victimes du plus étourdi de la famille des dieux, la malédiction qui s’abattait sur notre naissance semblait ne plus lâcher prise sur elle. Zeus accepta de réapprovisionner le stock mais nous resterons à jamais qu’une production de « seconde main ».

Au passage, le mythe a laissé dans l’esprit que Prométhée est le concepteur de l’humanité alors qu’en vérité c’est Héphaïstos. Prométhée est considéré à travers les siècles comme le père de l’humanité pour un acte ultérieur qui la sauva du risque de son anéantissement par Zeus. Dès notre naissance on ne voulait donc plus de nous. Prométhée avait pris un risque pour protéger les hommes ce qui lui a valu un terrible châtiment. Il fut donc notre premier moudjahid  pour la mythologie. Voilà pourquoi le mythe en fit le créateur des hommes.

Et voilà pourquoi nous payons, encore aujourd’hui, le prix des larmes jusqu’au millième descendant du moudjahid, glorieux martyr.

De la vertu en politique

Dans la Bible, ce n’est pas mieux, notre ancêtre était un voleur, il a chapardé une pomme. Et nous voilà chassé du paradis. Vous vous imaginer si grand-père Adam lui avait volé la montre ?

Mais ce n’est pas tout, le déterminisme social était né, le fils a inventé le crime en assassinant son frère. Tel père tel fils, le pire des deux est resté, le meilleur a disparu dès notre départ dans la vie. C’est vraiment pas de chance !

Mes chers lecteurs, comment voulez-vous vous en sortir après une naissance dans une telle famille et dans de telles conditions ?

Boumédiene Sid Lakhdar, enseignant retraité

3 Commentaires

  1. Mister LeVert, « … Il fut donc notre premier moudjahid pour la mythologie. Voilà pourquoi le mythe en fit le créateur des hommes… » ahhh, je comprends maintenant pourquoi lagrandmere-mere lui a file’ de l’acier… Pour fabriquer une mitraillette.

    Pour ce qui est de l’Atheisme, pour quelqu’un d’instruit comme toit, tu aurais bien pu t’en construire un tout de meme. Il y en a qui s’en sont des dieux et des dieuses meme, sans meme pas savoir comment ecrire alif. Tu lui donne un baton et c’est droit sur les fesses de la femme la plus proche.

  2. La religion grecque a une certaine utilité : chaque dieux incarne un sentiment, une qualité ou un défaut humain. C’est une façon de consigner les choses comme plus tard l’écriture. Ça a donné lieu au passage, à de merveilleuses œuvres d’art, sculptures et temples. Les religions mono qui portent bien leurs noms, sont un peu comme un instrument à une seule corde émettant un seul son d’une seule hauteur et longueur dégoûtant ainsi de cette merveille inégalée qui est la musique.

    • et l’autre il a dit: Il y a ce qu’on sait et ce qu’on ne sait pas. « C’est une façon de consigner les choses comme plus tard l’écriture. Ça a donné lieu au passage, à de merveilleuses œuvres d’art, sculptures et temples.
      Et si les choses etaient alle’es dans le sens inverse ou dans une autre direction, qui sait qu’est-ce qu’il en serait advenu? Peut-etre 1000 fois mieux !!! ? Et c’est histoire de dieu, dieux, dieuses et Co, qui instigua cetter notion de plus que, mieux que… a la place de different de … ce qui donna la vision que la difference n’est pas un surplus c.a.d. un apport supplementaire par autrehui, mais une perte et manque.
      On parle souvent d’Hitler, Mao, Staline comme des monstres pour avoir tue’ ou cause’ la mort de millions, mais jamais d’un certain belge du nom de Leopole qui fait eliminer 30 millions de congolais. Leur faute « etre heureux sans massacrer leur environnement ou voisins. »
      Quand aux Grecs, ils sont bien la ou ils sont, entre le marteau turc et l’enclume Allemand. Ils se permettent meme un racisme sans nom envers les Africains, a commencer par nous autres. Vous me direz, ils ont la droitesse de rester eux-meme c.a.d. grecs, mais pas nous… Ni Arabes ni Francais… Ni homosapiens ni Neanderthals… le plus juste serait travelos !

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