Mardi 14 janvier 2020
Oulahlou en concert au Cabaret Sauvage dimanche 19 janvier 2020
Célébrer ses vingt ans de carrière sur fond de Yennayer, voici un rendez-vous qui ravira tout son public !
Parolier aux textes souvent incisifs, rêveur aux harmonies douces qui enrichissent ses célèbres mélodies, Oulahlou est un artiste à l’état brute. Tantôt doux et taquin pour chanter « Izem bu lecur », tantôt amoureux et mélancolique pour déclarer son amour dans « Itbiren », il sait particulièrement être frondeur quand il entonne les premières phrases de « Arraw n tlelli » (Enfants de la liberté) ou encore « Pouvoir assassin ».
Depuis des années censuré des organisations officielles en Algérie, Oulahlou trouve en la jeunesse et dans les associations universitaires une place que nuls autres ne sauraient lui donner. Son anticonformisme peut ainsi laisser libre court à son franc-parler, à son naturel et à son penchant pour la simplicité.
Arrangements sobres sur scène, seul avec guitare à la main, permettent de laisser une place prépondérante aux textes et aux chants du public. Il draine et embarque la foule, parfois des milliers de personnes qui scandent et chantent en chœur ses chansons.
Oulahlou est un homme libre et il en paye parfois le prix… Les contrôles de police répétés à la veille d’un spectacle ou la censure des organisateurs officiels n’ont pas l’air de perturber pour autant son mode de vie. Il reste calme, ne s’affaiblit pas et ne se résoudra pas de sitôt au silence.
Ayant tenté de s’installer il y a quelques années en France, il aura préféré retrouver sa terre natale. En plus de la poésie, cet enfant des collines de Kabylie se consacre à la terre. Après tout, tout a commencé par-là ! Il entretient et caresse au quotidien son potager ainsi que ses oliviers en revenant finalement aux choses primaires : recette de son bien-être. C’est un homme simple qui chante sa terre natale, qui en exalte la nature, le patrimoine ou encore son âme. Chanter la variété de figues en Kabylie reste un inédit dans l’histoire de la chanson !
Cette terre de ses ancêtres et le désir de reconnaissance de son peuple tiennent une place principale dans son répertoire. Guitare et textes poétiques s’avèrent être ses seules armes pour dénoncer dans un pays où les libertés et la langue sont constamment étouffées et bafouées. Des mélodies engageantes pour des textes engagés, il se fait la voix de tous les opprimés. Chantre de la Kabylie, Oulahlou continue d’être un leader de la revendication populaire par excellence !
Au-delà de l’aspect engagé, l’on retrouve également un caractère pédagogique dans ses œuvres. Un grand nombre de Kabyles exilés ou issus de l’immigration retrouve à travers sa musique et ses chansons la connaissance de la langue maternelle. Avec des textes souvent accessibles, les enfants même l’apprennent en chansons ! Espérons qu’ils soient un jour enseignés et traduits dans les écoles.
Ce mois de janvier 2020 s’annonce riche pour notre chanteur. En effet, récemment revenu d’un concert à Rennes où il se produisait pour la première fois, Oulahlou en a profité pour se recueillir sur la tombe de Fadhma At Mansour, mère de Taos-Marguerite et Jean-El Mouhoub Amrouche. Un moment particulièrement émouvant pour l’artiste qui a leur dédié deux de ses chansons.
De plus, à l’occasion de la célébration de ses 20 ans de carrière sur fond de Yennayer, Oulahlou se produira dimanche 19 janvier 2020 à 16h au Cabaret Sauvage – Paris. Accompagné de Belaid Branis et Idir Bessaï à la guitare, de Mokrane Adlani au violon, Oulahlou prévoit un long répertoire de ses plus belles chansons. Pour l’événement, quelques invités de marque seront au rendez-vous pour honorer la carrière de cette icône de la chanson à caractère identitaire.
Nassima Chillaoui
Oulahlou en concert
Dimanche 19 avril 2019 à 16h.
Cabaret Sauvage
211, Avenue Jean Jaurès – Paris 19ème
cabaret@cabaretsauvage.com
01 42 09 03 09