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jeudi, 6 novembre 2025
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« Chadli et des responsables ont décidé de la mort de Boumediene sans me consulter »

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Houari Boumediene
Houari Boumediene

Mme Anissa Boumediene, veuve du défunt président, Houari Boumediene, a réagi aux propos de Chadli Bendjedid dans El-Khabar, assurant qu’ils sont truffés de contrevérités.

Elle accuse Chadli et d’autres responsables d’avoir décidé de débrancher les appareils de réanimation, lorsque Boumediene se trouvait dans le coma.

Elle assure par ailleurs que les informations parues dans l’entretien avec Chadli sont fausses, notamment en ce qui concerne le désir du président Boumediene d’abandonner ses convictions et de changer d’option.
L’interview :

El Khabar : Quel commentaire faites-vous de l’entretien avec Chadli Bendjedid publié par El Khabar, au sujet du président Houari Boumediene, d’autant plus qu’il a été fait mention de plusieurs points positifs sur la vie de Boumediene, qu’on ne s’attendait pas à entendre de la bouche de Chadli.

Anissa Boumediene : Je suis très en colère après cette interview, j’en ai assez du mensonge, tout le monde veut exploiter la mémoire de Boumediene.

El Khabar : Vous n’êtes donc pas d’accord avec les informations parues dans l’entretien ?

Anissa Boumediene : Absolument pas, surtout en ce qui concerne la dernière partie de l’entretien qui ne comporte aucun point positif, car Chadli a voulu justifier les réformes qu’il a entreprises après la mort du président Boumediene, et qui nous ont conduit aux évènements du 5 octobre 1988, puis au terrorisme qui a frappé l’Algérie durant presque 15 ans. Boumediene n’a jamais cru qu’il allait mourir d’une maladie mais il pensait qu’il allait être assassiné. Chadli ment comme à son habitude, je ne comprend pas pourquoi il prétend que Boumediene voulait tenir un congrès du parti, comme celui qu’a tenu Chadli, mon mari voulait consacrer le congrès du parti à la lutte contre la corruption, et j’ai déjà dit qu’il réfléchissait à la création de tribunaux populaires pour tous les responsables.

El Khabar : Avez-vous un commentaire à faire sur les déclarations de Chadli à propos de ses doutes sur la mort de Houari Boumediene, d’autant plus qu’il a effectué un parallèle entre sa mort et celle de Yasser Arafat ?

Anissa Boumediene : Personne ne sait si Boumediene est mort empoissonné ou non, y compris Chadli, mais je peux dire aujourd’hui que lui-même et d’autres responsables ont décidé de débrancher les appareils de réanimation, lorsque Boumediene était dans le coma, et ils ont décidé de sa mort.

El Khabar : Ce sont des propos graves, c’est donc Chadli qui pris la décision de débrancher les appareils de réanimation qui maintenaient le président défunt Boumediene en vie ?

Anissa Boumediene : Oui et je sais parfaitement ce que je dis. C’est Chadli Bendjedid qui a décidé de retirer les appareils, sans me consulter, car si j’avais été mise au courant, j’aurais refusé. Lorsque Boumediene est entré à l’hôpital, l’activité du cerveau atteignait 8,5 degrés, et après une hémorragie elle est descendue jusqu’à 8 degrés, puis 7,5 degrés. C’est là qu’ils ont décidé de retirer les appareils et de le laisser mourir. Savez-vous que la Cour fédérale des Etats-Unis a refusé de répondre à la demande de familles dont les enfants sont dans le coma, car ils voulaient retirer les appareils de réanimation qui les maintenaient en vie, et pourtant l’activité de leur cerveau ne dépassait pas deux degrés.

La rédaction
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Et un 5 octobre, coucou ! Revoilà Le Matin !

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Mohamed Benchicou

Trente-huit mois après la honteuse tentative de décapitation, le voilà de retour. Ou presque… Enfin, Le Matin revient en ligne, sur un véritable site moderne conçu pour lui, pour une résurrection qui, pour être inattendue, mérite quand même qu’on l’entoure d’un peu de panache…

Le Matin qui a choisi de réapparaître un 5 octobre. Histoire de rappeler que ce journal est l’enfant convulsif de ces journées noires d’octobre 1988, des cadavres qu’il a fallu pleurer pour le pluralisme et la fabuleuse possibilité de penser autrement. Histoire de rappeler que Le Matin est né du râle des torturés et de l’agonie des adolescents fauchés par les chars dans les rues d’Alger. Histoire de ne pas oublier, tout simplement…
Car nous n’oublierons rien…

Et comment oublier que sans ces gosses révoltés, armés que de leurs seuls cris, les journaux libres n’auraient jamais poussé sur ce sol assoiffé de liberté et, je le crois bien, nous ne serions pas si nombreux à écrire avec impertinence ?

Nous avons choisi de réapparaître un 5 octobre histoire de rappeler que nous restons fascinés par le sacrifice des martyrs d’Octobre et toujours habités par la crainte de les trahir. Même après que nous eûmes nos propres martyrs et qu’il fallut alors à nos plumes honorer, en plus d’un complexe devoir de vérité, l’insoutenable devoir de mémoire. Même après que nous fîmes connaissance avec la violence et la prison.

Mais, diable, n’est-ce pas tout cela le 5 octobre, le prix de la liberté qu’il faut savoir payer ?Alors bienvenue au Matin !

Mohamed Benchicou

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