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samedi 17 mai 2025
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Paris ouvre des archives de la guerre d’Algérie

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La France va ouvrir « avec 15 ans d’avance » les archives judiciaires de la guerre d’Algérie.

L’annonce faite vendredi matin par Roselyne Bachelot est destinée, selon la ministre française de la Culture, « à regarder la vérité en face » et elle pourrait être de nature à apaiser quelque peu les relations entre Paris et Alger très tendues ces derniers mois.

Annoncer l’ouverture de telles archives, aussi sensibles, 48 heures après la visite de Jean-Yves Le Drian à Alger, « n’est pas un hasard », décrypte un bon connaisseur des relations franco-algériennes. « C’est une démarche qui va dans le sens du rabibochage », poursuit-il, et ce après la grave crise de ces dernières semaines entre les deux pays.

Dans un contexte électoral tendu, difficile pour Paris de faire un geste sur les visas. Le dossier mémoriel apparaît ainsi pour notre source comme le « seul domaine où le gouvernement peut essayer d’avancer un petit peu ». La France a donc voulu adresser un message à l’Algérie en annonçant vendredi l’ouverture de ces archives concernant les enquêtes de gendarmerie et de police, soit toutes les procédures judiciaires ouvertes sur le sol algérien ainsi qu’en métropole, entre 1954, début de la guerre et 1966, quatre ans après la signature des accords d’Évian.

Des archives jusque-là accessibles uniquement sur dérogation

« Cela couvre aussi bien les faits relatifs à la répression de ceux qui voulaient l’indépendance, confie hors micro une source au sein des archives de France, que à l’inverse ceux qui étaient partisans de l’Algérie française ». Ces archives étaient jusque-là accessibles mais uniquement après demande de dérogation. Une demande qui pouvait être refusée car leur délais de publication était fixé à 75 ans. Ces archives seront donc accessibles avec 15 ans d’avance sur la date prévue.

Pour l’avocat Jean-Pierre Mignard, fin connaisseur des relations franco-algériennes, cette nouvelle est une bonne chose. « Peut-être ne pouvait-on offrir que ça, mais ce « ça » est quand même très important pour les historiens, et puis pour nous tous, pour savoir ce qu’il en est, estime-t-il. Aux Algériens aussi de faire la même démarche il n’y a plus de droit à attendre, il n’y a plus de poursuites judiciaires, il n’y a pas de jugement à attendre, il n’y a que la vérité historique, le travail historique, celui fourni par les historiens de part et d’autre. Je pense aussi que c’est essentiel pour éviter que le part et d’autre quelque fois des faits non vérifiés, ou des faits grossis servent à altérer la relation entre les deux pays».

« C’est une avancé incontestable, même si beaucoup de dérogations ont quand même été accordées aux chercheurs. Certains fonds, par exemple le fonds de commission de sauvegarde, c’est un fonds qui comprend des milliers de cas de signalement de disparitions à la fois d’algériens, d’européens, etc… », Fabrice Riceputi, historien et spécialiste de l’Algérie. RFI

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