8 mai 2024
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Parlons un peu de la bureaucratie à Bouira

POLEMIQUE

Parlons un peu de la bureaucratie à Bouira

Si vous vous apprêter à déposer votre dossier de retraite à la CNR de Bouira (Algérie), il vous faudra s’armer de patience, parce que vous ne manquerez certainement pas de voir des vertes et des pas mûres.

Prenons un exemple concret, celui de ce citoyen qui a déposé son dossier de retraite à la CNR de Bouira le 17 juillet 2018. Sa mésaventure a commencé bien avant cette date, plus précisément le 03 juin 2018, quand il s’est présenté à la subdivision agricole de Lakhdaria pour demander une fiche de carrière. Il a travaillé à l’ex-Domaine Ali Khodja de Lakhdaria du 1er août 1984 au 31 mai 1988, en qualité de chef de la production animale.

Le subdivisionnaire le reçoit aimablement, prend les renseignements nécessaires et lui dit de revenir dans une semaine. Mais l’Agent en charge des fiches de carrière mettra …43 jours pour établir une fiche pleine de fautes et incomplète, puisqu’elle ne comporte que le nombre de jours travaillés, sans les salaires versés.

Quand le futur retraité s’indigne du retard, des fautes et de l’absence des salaires sur sa fiche de carrière, un agent lui répondra du tac au tac : « Nous travaillons ici pour l’équivalent du petit salaire qu’on nous donne. On établit les fiches de carrière comme ça, et tout le monde les prend comme ça. » La messe est dite.

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Comme tout le monde, le futur retraité prend sa fiche « comme ça » et dépose son dossier à la CNR de Bouira. Cinq mois plus tard, il bénéficiera d’une petite pension sous le numéro B87966572, amputée bien sûr des 46 mensualités de l’ex-Domaine Ali Khodja.

Dimanche 09 décembre 2018, le désormais retraité se présente à la CNR de Bouira où il entendra deux sons de cloche. Un agent lui dit qu’il faudra introduire un recours ; un autre agent lui conseille de patienter le temps de voir avec Alger.

Quand le retraité rappelle à l’agent que l’ex-Domaine Ali Khodja de Lakhdaria se trouve dans la wilaya de Bouira, non à Alger, et que ses archives sont dans les locaux de la subdivision agricole de Lakhdaria, l’agent se met hors de ses gonds et décoche une réplique qu’il a dû apprendre par cœur : « Ainsi donc, vous nous apprenez comment travailler ?! ».

Le comportement des agents à la subdivision agricole de Lakhdaria, à la CNR de Bouira et un peu partout en Algérie donne non seulement une image désastreuse de l’administration algérienne, mais donne également envie aux Algériens, y compris aux séniors, de tenter la harga. Pour rappel, le doyen des harragas algériens a…70 ans.                                                                                      

Auteur
Ahcène Bettahar    

 




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