Je suis arrivée en Algérie il y a une semaine, après 15 heures de ferry de Valence (Espagne) à Mostaganem. Le plan était simple : parcourir le pays pendant près d’un mois sur ma moto (une Honda 300CRF appelée Freya) et montrer l’hospitalité des gens et la culture de ce pays qui, même s’il est encore si proche de l’Espagne, contrairement au Maroc et à la Tunisie, est encore inconnu de la plupart.
L’arrivée ne pouvait pas être meilleure, Farida m’a accueilli au port et pendant deux jours avec ses amis Amine, Bilal et Safia nous avons exploré Mostaganem et ses environs (Sidi Lakhdar, Hadjadj, Sidi Ali…). J’ai goûté pour la première fois au karantika, le Mjahed, et j’ai été accueilli dans les maisons avec un plat de Rfiss et une tasse de thé bien chaud. Aussi, j’ai commencé à voir le reflet du colonialisme français dans le pays. Et en seulement deux jours, le paysage a changé, passant de la mer au désert, aux forêts et aux montagnes colorées.
J’ai continué la route en traversant la côte en direction de la capitale, beaucoup de regards curieux, plusieurs photos avec ma moto et les plus audacieux sont venus me donner quelques biscuits ou de l’eau. La route côtière est belle et calme, j’ai pu camper sur une plage isolée et traverser des chemins de pierre jusqu’à atteindre le phare de Colombi, le plus récent d’Algérie.
Zo et sa famille m’attendaient à Koléa, ils m’ont accueilli à bras ouverts, un plat de sardines, du jus, et m’ont offert une robe traditionnelle amazighe. Ensemble, nous les deux, en moto nous avons visité les ruines romaines de Tipasa, vraiment un retour dans le temps. Quelques kilomètres plus tard, je suis arrivée à Alger.
La journée j’ai fait le tour de la ville, découvert le jardin botanique, le monument aux martyrs, la basilique Notre Dame et le reste de la journée je l’ai passé avec d’autres motards du club Motards Sans Frontières qui m’ont accueilli dans la ville. Nous avons traversé la Casbah et j’ai de nouveau profité de l’hospitalité algérienne en m’invitant chez une famille pour un thé et des friandises. Ce soir-là, Meriem et sa famille, que j’avais rencontrées au port de Valence et sur le ferry, m’attendaient chez eux pour m’inviter à manger du couscous maison.
Je continue ma route vers l’est, premier arrêt à Sétif où Abdou m’a accueilli dans sa maison et nous avons visité la ville ensemble. Dans l’après-midi, je visiterai les ruines de Djemila et arriverai à Constantine où j’espère rencontrer un autre groupe de motards locaux. Je suivrai le chemin vers le sud aussi loin que j’ai le temps, avant de revenir à Mostaganem pour reprendre le ferry du retour.
Ce n’est pas un voyage touristique, il est important que d’autres personnes connaissent la réalité de l’Algérie, au-delà des stéréotypes et des médias, c’est pourquoi j’utilise mes réseaux sociaux où je montre le voyage, les paysages, les histoires humaines, la culture et la tradition du pays.
Paula Malenda