C’est un président comme on ne fait qu’un tous les siècles. Iconoclaste et d’une simplicité renversante, Pepe Mujica, ancien président de l’Uruguay, s’est éteint.
L’ancien président uruguayen (2010-2015) Jose « Pepe » Mujica est décédé ce mardi 13 mai à l’âge de 89 ans. Ce président iconoclaste, ancien guérillero converti à la social-démocratie qui s’affranchissait des codes de la pompe politicienne, était devenu du fait de la voracité médiatique un « maître à penser » de la gauche bien au-delà des rives du continent latino-américain.
Ce fut sans doute son dernier acte politique public. Pepe Mujica a assisté le 1er mars à l’investiture du nouveau président de l’Uruguay Yamandu Orsi, assis à côté des anciens présidents Luis Alberto Lacalle Herrera (1990-1995), père du président sortant, et Julio Sanguinetti (1985-1990). « J’ai une énorme confiance en lui », a-t-il déclaré. Le vieux lion avait tiré le rideau un peu plus tôt, en janvier. « Je veux mourir en paix », plus de visites, plus d’interview, avait déclaré alors Pepe Mujica, dans un adieu à ses concitoyens.
« Pepe » pour José, José Alberto Mujica Cordano. Une manière familière de désigner le président d’une République, fut-elle modeste : 176 000 km² pour quelque trois millions et demi d’habitants. Il était Pepe Mujica pour tout le monde. Pour les Uruguayens ; pour les médias nationaux et étrangers qui ont accouru lui rendre visite dans sa petite ferme, sa chacra de Rincón del Cerro, aux environs de Montevideo ; pour les artistes que sa vie mouvementée, sa réputation de probité et sa fidélité à ses engagements politiques inspiraient. Aerosmith, Sean Penn, Glenn Close, Ricky Martin, Milton Nascimento… et tant d’autres lui ont rendu visite. En janvier encore, des musiciens espagnols et latino-américains (Joaquin Sabina, Silvio Rodriguez, Leon Gieco, etc d’autres) ont lancé sur les réseaux sociaux Una canción y unas palabras para Pepe lui dédiant certaines de leurs chansons.
Il a aussi eu les honneurs du cinéma. Le réalisateur serbe Emir Kusturica a filmé trois années durant à ses côtés pour les besoins du documentaire El Pepe, una vida suprema, diffusé sur Netflix. Autre film, de fiction cette fois, du réalisateur uruguayen Alvaro Brechner, Una larga noche de 12 años, inspirée des années de captivité de Pepe Mujica pendant la dictature militaire en Uruguay (1973-1985). Le film fut présenté au festival de Venise en 2018 mais Pepe Mujica n’assista pas à la projection. La nature nous a mis les yeux sur la face, expliqua-t-il en conférence de presse, pour justifier son refus de revenir sur un passé douloureux. « Ce qui est important dans la vie, c’est demain… »
Les albums photo témoignent de ces hommages et Pepe Mujica comme ses interlocuteurs, en habile politique, a su en jouer.
Pepe Mujica a mis fin à sa carrière politique, après un mandat présidentiel (2010-2015), un passage au ministère de l’Agriculture et 26 années au Sénat, le 21 octobre 2020, en raison des menaces que la pandémie de Covid-19 faisait peser sur lui : « Je suis âgé et je souffre d’une maladie immunitaire chronique », avait-il expliqué à ses collègues sénateurs dans son message d’adieu. Et le quotidien d’un élu, « c’est de parler aux gens, aller à leur rencontre, ça ne se joue pas dans les bureaux ». Un adieu plein de nostalgie et un message à la jeunesse : « Triompher dans la vie, ce n’est pas gagner mais toujours se relever après être tombé ». Un cancer de l’œsophage, détecté en mai 2024 et soigné par deux interventions chirurgicales en septembre et décembre, a encore compliqué une santé devenue fragile en raison d’une insuffisance rénale, jusqu’à sa décision d’arrêter tout traitement début janvier.
Un président hors norme
Admiré des stars de cinéma ou de la musique, Pepe Mujica a aussi été un cadeau pour les journalistes et essayistes. Nombre d’ouvrages lui ont été consacrés, comme celui des journalistes Andres Danza et Ernesto Tulbovitz, qui ont publié en 2015 un livre d’entretiens avec Pepe Mujica intitulé Pepe Mujica: un mouton noir au pouvoir. En préambule, ils rappellent la popularité mondiale du président qui a même une petite babouchka à son image en Russie, ces figurines ventrues en gigogne à l’effigie de personnages célèbres. Sauf que, fatale erreur, celle de Pepe Mujica a été affublée d’une cravate. Lui n’en portait jamais, de même qu’il a rechigné à porter l’écharpe présidentielle le jour de son investiture.
Un président hors norme qui a refusé de s’installer dans le palais présidentiel, qui donnait 90% de son salaire à une œuvre de logement social ; qui n’avait que deux vieilles voitures dont une Coccinelle bleue entrée dans la « légende Mujica » au même titre que sa petite chienne bâtarde à trois pattes, Manuela, disparue en juin 2018. Il était sans doute alors le chef de l’État le plus pauvre au monde, lui qui aimait à rappeler que « le président est un vieux qui mourra d’une attaque au milieu d’un champ, comme n’importe quel quidam », selon Danza et Tulbovitz.
Une simplicité, voire une rusticité, revendiquée par Pepe Mujica qui se définissait comme un Don Quichotte déguisé en Sancho Panza ou encore comme une motte de terre à pattes (un terrón con patas), en référence à son côté paysan. Fils de cultivateurs d’origine basque et italienne dans ce pays d’immigrants, Pepe Mujica est né en mai 1935 dans une famille modeste. Orphelin de père à 6 ans, le petit garçon suit une scolarité primaire et secondaire tout en distribuant du pain pour un boulanger et vendant des fleurs. Il fait du vélo – la bicyclette est pour lui une passion –, sillonne le pays, tombe aussi fréquemment amoureux, raconte-t-il à Danza et Tulbovitz, et entame des études de droit qu’il ne terminera pas.
Au début du siècle dernier, l’Uruguay était un pays prospère, enrichi grâce à ses exportations notamment de denrées alimentaires vers une Europe appauvrie et affamée par la guerre. L’un des plus développés au monde avec une législation sociale avancée pour l’époque. Dès le XIXe siècle, l’Uruguay s’est caractérisé par une culture et une pratique démocratiques – avec des périodes d’exception – peu communes. Pepe Mujica lui-même dira, en 2013 devant l’Assemblée générale des Nations unies, que l’Uruguay a inventé la social-démocratie.
Avant d’être l’une des chevilles ouvrières du Mouvement de libération nationale (MLN-Tupamaros en référence au leader indien Tupac Amaru qui se souleva contre les Espagnols dans le vice-royaume du Pérou au XVIe siècle), un mouvement d’extrême-gauche qui passa à la clandestinité puis à la lutte armée à la fin des années 1960, Pepe Mujica fut d’abord le collaborateur d’Enrique Erro, ministre de l’Industrie et du Travail en 1959-60. Aux côtés de cet intellectuel et journaliste de gauche (qui mourra en exil à Paris en 1984), il voyage en Chine et en URSS notamment, ce qui le vaccinera contre toute tentation totalitaire, y compris dans sa version castriste.
A son retour de voyage, il lit frénétiquement à la Bibliothèque nationale à Montevideo. Clausewitz, les philosophes grecs et latins (« ma définition de la pauvreté est celle de Sénèque, disait-il: pauvres sont ceux qui ont besoin de beaucoup, car rien ne peut les satisfaire »), Marx qu’il qualifiait de génie en raison de ses analyses historiques et sociales, les auteurs latino-américains bien sûr, les anarchistes qui formeront le socle de sa pratique politique, ou encore Rosa Luxemburg qu’il lira et relira toute sa vie. Mujica puise à toutes les sources sa culture littéraire et politique et restera toute sa vie un grand lecteur, distribuant les livres à des écoles ou bibliothèques quand sa maison en était trop envahie.
Les Tupamaros : les Robins des bois de la pampa
Créé en 1966, le MLN-Tupamaros s’inscrit dans une mouvance révolutionnaire qui secoue l’Amérique latine dans les années 1960, stimulée par le succès de la révolution cubaine. Il ne revendiquait aucune filiation politique, considérant que si « les paroles divisent, l’action unit », explique Alain Labrousse qui a consacré deux ouvrages à ce mouvement, dont Les Tupamaros, des armes aux urnes (2009). « Le MLN s’est toujours refusé à mener des débats idéologiques approfondis entre les militants des différentes tendances de la gauche qui le composaient », écrit-il.Le mouvement a d’abord et surtout mené des actions de harcèlement des autorités afin notamment de dénoncer les scandales de corruption financière dans un pays qui a longtemps été considéré comme « la Suisse de l’Amérique du Sud » pour sa stabilité et sa prospérité. « Les Tupamaros reflétaient la culture nationale d’un pays démocratique et pacifique en menant des opérations où la ruse primait sur la force brutale », rappelle encore Alain Labrousse.
Parmi ses faits d’armes, citons en 1969 l’attaque d’une banque dans laquelle travaillait Lucia Topolansky, l’épouse de Pepe Mujica, compagne de vie et de militantisme (tous deux se sont retrouvés après leur libération des geôles de la dictature, elle avait 40 ans et lui 50). Elle fut vice-présidente de la Nation en tant que présidente du Sénat jusqu’en 2020. C’est elle qui informe les « Tupas » (dont faisait partie sa soeur jumelle) que la banque avait des pratiques douteuses. Les livres de comptes de la banque sont volés et remis à un juge d’instruction. Une enquête sera diligentée et des cadres de la banque arrêtés. La même année, les Tupamaros attaquent un casino dans la station balnéaire de Punta del Este, mais renvoient aux employés l’argent de leurs pourboires. Ces faits d’armes et la redistribution des butins valent aux Tupamaros une notoriété et le soutien de la population jusqu’à ce que le durcissement de la répression entraîne une radicalisation du mouvement qui multiplie les enlèvements au début des années 70. C’est ce que raconte le film État de siège de Costa Gavras (1973).
Pepe Mujica, l’un des chefs de l’organisation, blessé en mars 1970, gardera toute sa vie trois balles dans le corps. Arrêté, il s’évade avec plus de cent autres prisonniers de la prison de Punta Carretas en septembre 1971. Repris en août 1972, il est gardé au secret avec huit autres chefs Tupas : pris comme otages par la junte militaire, celle-ci annonce qu’ils seront tués si la guérilla reprend ses actions armées. Il ne sort de prison qu’en 1985 à la faveur du retour à la démocratie. Douze années de solitude, de tortures, d’enfermement sans rien pour occuper son esprit, qui ont failli le rendre fou.
La pratique du pouvoir : fi des dogmes
Mais les anciens Tupamaros étaient des durs à cuire, du moins ceux qui ont survécu à la dictature militaire et à la répression. Pepe Mujica crée le MPP, Mouvement de participation populaire après son élargissement en 1985. Issu du MLN-Tupamaros, le MPP devient la principale formation du Frente amplio qu’il intègre en 1989. Cette alliance, créée en 1971, va du centre gauche aux communistes. Il est élu député en 1995, sénateur en 1991, ministre de l’Agriculture de Tabaré Vasquez en 2004, et enfin président en novembre 2009. Il sera investi le 1er mars 2010 pour cinq années à la tête de l’Etat. Un jour tu seras président, lui avait dit sa mère, une femme de tempérament…
Cinq années qui s’inscrivent dans les pas d’une politique, notamment sociale, initiée par son prédécesseur au palais présidentiel et par le programme de la coalition au pouvoir. Réforme du système de santé, politique de logement de social, lutte contre le travail au noir, mécanismes paritaires de négociation des salaires, aide aux coopératives, achat de terres pour aider à l’installation de familles…
Pepe Mujica assurait n’avoir que faire des dogmes. « A cagar con los dogmas », déclarait-t-il dans son langage fleuri à Danza et Tulbovitz. Il se revendiquait libertaire, pragmatique, s’inspirant dans sa pratique politique du président Lula da Silva au Brésil, plutôt que de Castro ou de Chavez : « Mon modèle, c’est Lula, parce qu’il utilise cette méthodologie consistant à faire de la négociation permanente le centre de la politique ».
De cette démarche naîtront notamment les trois lois phares de la présidence Mujica qui situeront une nouvelle fois l’Uruguay à l’avant-garde des législations sociales: la dépénalisation de l’avortement sur la seule volonté de la femme jusqu’au 3e mois de grossesse en décembre 2012 (Tabaré Vasquez avait lui préalablement exercé son droit de veto, sous sa présidence et empêché la gauche d’autoriser l’interruption volontaire de grossesse), le mariage homosexuel (avril 2012) et la loi qui autorise et régule la production, la consommation et la commercialisation du cannabis (entrée en vigueur en mai 2014).
L’Uruguay avait aboli la peine de mort en 1907, légalisé le divorce dès 1913, les femmes pouvaient voter depuis 1933 et les couples homosexuels pouvaient adopter des enfants depuis 2008. « La reconnaissance du mariage gay, l’avortement et la loi d’encadrement du cannabis sont des progrès. Mais ils le seront de manière définitive le jour où il y aura moins de distance entre les pauvres, les indigents et les plus riches », déclarait-il dans un entretien au Monde en mai 2014.
Pas de « revanchisme » à l’égard des militaires
Réduire les inégalités dans son pays mais apporter aussi sa pierre pour plus de justice sociale dans le reste du monde et notamment en Amérique latine, continent qu’il parcourut dans tous les sens, c’est le mantra de Pepe Mujica. Il l’a répété dans des discours qui ont fait mouche à des tribunes internationales, alertant sur les dangers de la consommation effrénée et son « pouvoir d’étourdissement », sur les ressources limitées de la planète, la perte des solidarités…
Des discours et des prises de position qui ont frappé les esprits et ont nourri l’aura de Mujica, salué aussi à droite par des intellectuels de la stature de l’écrivain Mario Vargas Llosa ou l’édito du grand quotidien brésilien O Globo comme l’un des rares hommes d’État sur le continent sud-américain.
A gauche cependant, en Uruguay, il lui sera reproché de ne pas aller assez loin dans les réformes, de ne pas rompre totalement avec les lois du marché et sur le plan politique notamment de ne pas avoir fait abroger la loi dite « de la caducité », votée en 1986 sous le gouvernement de Julio Maria Sanguinetti, qui garantit l’impunité aux militaires coupables de crimes pendant la dictature.
« Ne pas juger les militaires tortionnaires, c’est renoncer à la prétention démocratique de soumettre le pouvoir à la loi », analyse Denis Merklen, enseignant chercheur à l’Institut des Hautes études de l’Amérique latine *. Une attitude que Pepe Mujica justifiera par la volonté de ne pas faire preuve de « revanchisme » et dans laquelle certains analystes verront un nouveau témoignage de son pragmatisme et de sa recherche permanente de consensus : par deux fois, lors de deux référendums en 1989 et en 2009, les Uruguayens se déclarèrent opposés à l’abrogation de cette loi.
Dans son discours d’adieu au Sénat pour raisons de santé, le 21 octobre 2020, Pepe Mujica est revenu sur cette culture du consensus, du débat. « J’ai beaucoup de défauts, mais dans mon jardin, je ne cultive pas la haine… La haine finit par abrutir, elle est aveugle comme l’amour mais l’amour lui est créateur ». Même message dans son adieu à ses compatriotes, début janvier : « Il est facile d’avoir du respect pour ceux qui pensent comme vous, mais il faut apprendre que le fondement de la démocratie est le respect de ceux qui pensent différemment (…) Je vous embrasse tous », a-t-il conclu.
Un médiateur tous terrains
Pepe Mujica est resté jusqu’au bout, malgré ses problèmes de santé, sur tous les fronts. En août 2024, dans une interview au New York Times, il insiste sur la nécessaire sobriété pour épargner les ressources de la planète et ne pas aliéner sa liberté au profit de la consommation. Sur le conflit au Proche-Orient, dans une vidéo en octobre 2023, il appelle le Hamas à libérer ses otages israéliens.
Il a été l’un des artisans du rapprochement entre les États-Unis et Cuba pendant la présidence de Barack Obama, même s’il qualifiait son action de « grain de sable ». Son offre à Obama d’accueillir des prisonniers de Guantanamo, qu’il qualifiait de « honte pour l’humanité », fit couler beaucoup d’encre. Il a également accompagné la mise en œuvre de l’accord de paix avec les Farc en Colombie, rappelant que pour construire un pays et panser les plaies d’une guerre, il fallait laisser de côté la haine.
Dans la crise politique vénézuélienne, il a proposé sa médiation dans la crise politique opposant le président Nicolas Maduro à Juan Guaido, président par intérim autoproclamé puis a pris ses distances avec le régime de Maduro qu’il a qualifié de « dictature » en juillet 2019. Une prise de position inédite qui avait alors fâché ses alliés politiques.
Sa personnalité et son prestige, mais aussi la modestie de son propre pays, lui ont servi dans ces actions. « Parfois, être petit a ses avantages, parce que l’on peut dire avec clarté ce que l’on pense », déclarait-il, et il ne s’en est pas privé, s’enquérant à l’oreille du roi d’Espagne Felipe de la santé de « ses vieux »… Il a joué la carte des ensembles régionaux comme l’Unasur et le Mercosur, détendu les relations avec l’Argentine qui s’étaient crispées pendant les présidences de Tabaré Vasquez et de Nestor Kirchner au sujet des papetières du rio Uruguay (2010), soutenu Buenos Aires dans sa bagarre avec les fonds de pension américains…
« La vie n’est qu’une guérilla », disait souvent Mujica. Le vieux lutteur avait apporté sa caution à la campagne présidentielle du candidat du Frente amplio, Daniel Fernandez, néanmoins battu en novembre 2019. En 2024, il soutient celle de Yamandú Orsi, favori à la présidentielle du 27 octobre. « Nous sommes des animaux politiques », assure en écho son épouse Lucía Topolansky. « Il est possible que ce monde meilleur ne soit rien d’autre qu’un chemin perpétuel, qu’une lutte perpétuelle pour ce monde meilleur… il est probable que la seule chose qui existe réellement soit le chemin », disait-il encore dans un entretien à RFI. Il est donc arrivé au bout de ce chemin.
Avec RFI
*dans Les cahiers des Amériques latines n°77
Un homme d’état extraordinaire, ancien guerillero devenu président après une vie de luttes, de prison et parfois de tortures. Il dirigea son petit pays avec un fort engagement progressiste, social-démocrate, féministe et écologique, .convainquant jusqu’à la droite modérés. Je l’ai souvent croisé dans sa petite voiture guère mieux vêtu que nous le voyons sur les photos ci dessus. Même Président il continuait à travailler chaque jour dans son jardin. A ce révolutionnaire pacifique, sans dieu, sans idéologie et sans démogagie, nous ne pouvons que dire « ne t’inquiète pas, tu n’es pas mort, nous continuons sur ton chemin.
Pepe Mujica était un homme extra ordinaire que le pouvoir n’a pas perverti. Paix pour l’âme de ce grand homme admirable resté proche de son peuple et de sa terre.