Il y a de cela quelques années, nous avons parlé du courroux affiché par quelques Algériens envers le président Abdelaziz Bouteflika qui, en son temps invitait le célébrissime footballeur de l’équipe de France en Algérie avec une prise en charge totale des frais du voyage par l’Etat algérien. Il en fut de même par la mise à la disposition gratuite à Zineddine Zidane et de son entourage d’un jet privé.
A l’époque, des voix se sont élevées pour dénoncer cette manière de faire autoritaire du président algérien. Mustapha Zitouni se sentait courroucé non pas par la virée de la famille Zidane en Algérie mais par le caractère officiel de cette visite parce que précisément, lui, il se sentait offensé alors qu’il avait fugué en compagnie d’autres joueurs l’équipe de France pour rejoindre les rangs de la future équipe du FLN.
En effet, lui qui avait la possibilité de jouer au grand Real de Madrid de l’époque a préféré s’engager politiquement pour défendre les couleurs de l’Algérie indépendante.
Tant bien que mal, il a essayé de se faire comprendre qu’il n’était pas contre la visite de Zineddine Zidane en Algérie qui en retour a été plus que reconnaissant en aidant beaucoup d’associations algériennes, mais de poser la question de l’engagement politique du sportif de haut niveau qu’il était.
Or, aujourd’hui, les choses semblent vouloir se répéter à l’envie contraire d’un Zineddine Zidane qui aspire à diriger un jour l’équipe de France. L’enthousiasme affiché par pas mal d’Algériens de voir l’entraîneur au trois titres de la ligue des champions diriger un sélection algérienne défaillante est à contre-courant du degré de performance auquel aspire l’entraîneur français.
En effet ni les structures sportives ni la mentalité des personnes en Algérie ne se prêtent aux exigences de l’entraîneur franco-algérien qui aspire un jour remporter avec l’équipe de France la coupe du monde.
Fatah Hamitouche