« Si vous contrôlez le pétrole, vous contrôlez le pays mais si vous contrôlez les semences, vous contrôlez l’alimentation et celui qui contrôle l’alimentation tient la population en son pouvoir » Henry Kissinger
Pétrodollars, pétrole comme don de dieu ; dollars comme ruse de Satan. Le dollar croit en dieu, la Russie au rouble, les arabes au dollar. « Le pétrole est l’excrément du diable, il corrompt les pays et pervertit les décisions économiques » dira Juan Pablo Perez Alfonzo le père fondateur de l’OPEP Venezuela 1970.
Le pétrole a été le moteur de la civilisation moderne. Il est à la base de la prospérité et de la mobilité du monde occidental. Si le pétrole constitue « l’eau bénite » des économies occidentales florissantes, il n’en demeure pas moins qu’il est le « purgatoire » des sociétés musulmanes décadentes faisant des arabes d’aujourd’hui des fantômes cherchant une place parmi les vivants. Qui contrôle le pétrole domine le monde.
C’est notre maitre et nous sommes ses sujets. C’est un grand marionnettiste et nous sommes les marionnettes. Il impose sa vision du monde et sa conception de la vie. Il est « l’esprit » et nous « la matière ». Les pôles se sont renversés, les valeurs se sont inversées, le monde tourne à l’envers.
Le pétrole s’est substitué à Dieu dans l’imaginaire des gouvernants des pays qu’ils soient producteurs ou consommateurs. C’est le temps du délire et de la démesure. Un poison pour les pays arabes producteurs et une semence pour les pays consommateurs occidentaux. Il fût la clé du renouveau européen après la seconde guerre mondiale « les trente glorieuses » et a été un coup d’accélérateur dans la décadence des sociétés arabes et musulmane. Il a pérennisé les régimes politiques monarchiques et dictatoriaux.
Il a assuré la prospérité et la puissance de l’occident et a desservi les intérêts des peuples. Il sera l’enjeu des guerres fratricides post coloniales et des manipulations de masse en Afrique et au Moyen Orient. « Faîtes vous miel et les mouches vous mangeront ». L’Algérie occupe le troisième rang des pays producteurs d’Afrique. Elle vend aux Européens, plus du tiers du gaz qu’ils consomment.
L’Europe est sous perfusion du gaz russe. L’Algérie est sollicitée pour se substituer autant soit peu au gaz russe même s’il faut recourir au gaz de schiste. La France n’est pas dépourvue, le sous-sol parisien n’en manque pas.
La préservation n’a pas de prix en occident. Alors qu’il est à une heure à vol d’oiseau. Polluer la nappe albienne, la plus grande nappe d’eau douce dans le monde importe peu.
On a bien fait nos premières expériences atomiques et biochimiques au Sahara dont les grains de sables irradiés atteignent Paris. Mais le Sahara n’est plus une chasse gardée de la France (un champ pétrolier et gazier réservée à l’ancienne puissance coloniale), d’autres puissances veulent leur part du gâteau les Etats-Unis, la Russie, la Chine Un américain aurait dit : les Etats-Unis d’Amérique n’ont pas d’ennemis éternels ou des amis éternels, ils n’ont que des intérêts éternels. Ce qui est bon pour les Etats-Unis est bon pour l’humanité toute entière.
L’Amérique s’était jurée de façonner le monde à son image. Les Etats-Unis consomment 40 % des ressources planétaires rares non renouvelables pour réaliser le rêve des Américains qui ne représentent que 10 % de la population mondiale. Ce rêve américain n’est qu’un délire pour le reste du monde. Rêve suscité et entretenu par les médias occidentaux à des fins mercantiles. Là où s’installent des bases militaires américaines, c’est que le pétrole n’est pas très loin.
Les guerres nourrissent les ambitions des pays occidentaux. Grace au pétrole arabe, ils sont sortis victorieux du nazisme, du communisme et du terrorisme. Ils ont compris le rôle considérable joué par le pétrole dans les relations internationales.. Le pétrole provoque des guerres et l’occident en tire profit tant en amont qu’en aval. Au lieu de créer les conditions de la paix, il réunit les conditions de la guerre.
Le renseignement est au cœur de la guerre du pétrole. Il est le dieu de la civilisation moderne et l’argent en est sa manifestation.
L’Occident est esclave du pétrole, l’Algérie de son prix, et l’Arabie saoudite des quantités mises sur le marché. Il est un intérêt stratégique des Etats-Unis de contrôler la production mondiale des hydrocarbures. Ils ont fait de l’augmentation des importations du pétrole africain une question de « sécurité nationale » mobilisant leur diplomatie pour encourager la production dans les pays africains sans considération pour le caractère non démocratique des régimes en place et leur respect des droits humains ».
Il suffit de se rappeler la fameuse phrase de Kissinger « le pétrole est une chose trop importante pour le laisser entre les mains des arabes »
Dr A. Boumezrag