Nous nous devons de soulager notre conscience et ne pas détourner le regard face au sort cruel qui s’abat sur la population suite à la vague épidémique mortelle due à la nouvelle variante de la Covid-19.

Ce sont nos anciens, nos frères et soeurs et nos enfants qui, au XXIe siècle, meurent d’une mort d’un autre temps faute d’oxygène et de place dans les structures de santé submergées, incapables de répondre à leur mission de soin et d’asile. 

Glaçant !

Les appels au secours et les suppliques déchirants lancés  en dernier recours sur les réseaux sociaux par des professionnels de la santé ou des familles atteintes par cette hécatombe virale renseignent sur leur degré de détresse et sur leur sentiment d’abandon.

Ils soulignent le côté surréaliste de ce drame à ciel ouvert qui remplit chaque jour les cimetières de tombes creusées en toute hâte.

C’est à croire que notre peuple est né pour souffrir et pour mourir.

Voilà que des rumeurs sordides se lèvent pour amplifier cette grande détresse populaire. Il se dit, ici ou là, qu’il y a pénurie de cercueils en Kabylie et dans l’Algérois, d’autres évoquent le blocage des cagnottes de solidarité constituées solidairement par la diaspora mobilisée, ou encore que  les secours matériels réunis par la mobilisation populaire et de généreux philanthropes au profit du peuple font l’objet de tracasseries administratives par des fonctionnaires d’autorité tandis que les malades atteints de la covid-19 meurent d’étouffement.

Si cette dernière rumeur était avérée, elle jetterait une ombre sombre sur l’histoire sanitaire de l’Algérie.

Il n’est plus temps à la lenteur ou aux atermoiements tant le virus, par sa progression fulgurante, est devenu maître des horloges.

Le pouvoir doit décréter sans délai l’état d’urgence sanitaire et appeler à un confinement généralisé du pays tout en apportant une solution à la grave pénurie d’oxygène faute de quoi, ce seront des milliers de nos concitoyens qui seront livrés à la faux de la mort sous nos yeux impuissants.