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Plus de 200 personnalités demandent la libération du dirigeant palestinien Marwan Barghouti

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Plus de 200 personnalités du cinéma, de la littérature, de la musique et du sport — parmi lesquelles l’écrivaine prix Nobel Annie Ernaux, la réalisatrice Justine Triet ou encore le chanteur Sting — ont signé mercredi une lettre ouverte réclamant la libération de Marwan Barghouti, figure historique du mouvement Fatah, emprisonné en Israël depuis 2002.

Dans ce texte, les signataires expriment leur « vive inquiétude » face à sa détention prolongée, évoquant des mauvais traitements et le « déni de ses droits légaux en prison ». Ils appellent les Nations unies et les gouvernements du monde à agir pour obtenir sa libération.

Barghouti, âgé de 66 ans, a été condamné en 2004 à cinq peines de prison à vie par un tribunal israélien, reconnu coupable d’avoir participé à des attaques meurtrières durant la seconde Intifada. Malgré cela, il reste très populaire parmi de nombreux Palestiniens, certains le décrivant comme un possible futur leader politique — un « pont d’unité » pour une résolution pacifique du conflit.

L’initiative s’inscrit dans le cadre de la campagne internationale #FreeMarwan, lancée par sa famille. Plusieurs signataires avaient déjà pris position publiquement pour la fin de la guerre dans la bande de Gaza.

Israël a jusqu’à présent refusé de libérer Barghouti — y compris dans le cadre des récents échanges de prisonniers menés dans le contexte de la guerre en cours. Pourtant, il reste l’une des seules personnalités palestiniennes qui a le consensus.

Gaza : plus de 70 000 morts et une ville ravagée

Depuis le déclenchement du conflit entre Hamas et Israël le 7 octobre 2023, la bande de Gaza subit des bombardements et des opérations militaires incessantes. Près de 20 000 enfants sont tués et des milliers amputés. Le dernier bilan publié fait état de 70 100 morts, rapporte l’agence Reuters

Malgré un cessez-le-feu entré en vigueur le 10 octobre 2025, les frappes se poursuivent sporadiquement, et des corps continuent d’être retrouvés sous les décombres — expliquant en partie la hausse régulière du nombre total de victimes, rapporte The Guardian.

Les services de santé de Gaza, malgré des conditions d’intervention rendues extrêmement difficiles par les destructions d’hôpitaux et l’effondrement des infrastructures, continuent de documenter quotidiennement les victimes et les blessés.

Une demande de libération inscrite dans un contexte humanitaire dramatique

Gaza est à terre et sa population profondément éprouvée par cette guerre menée par l’armée israélienne. La lettre ouverte en faveur de la libération de Marwan Barghouti prend place dans un contexte humanitaire déjà qualifié de « catastrophe » par de nombreux observateurs : la guerre inflige des pertes massives à la population civile, provoquant des destructions sans précédent, des traumatismes et une crise sanitaire majeure à Gaza.

Pour les signataires de la lettre, libérer Barghouti — qu’ils considèrent comme un potentiel « artisan de paix » — constitue non seulement un geste de justice envers un prisonnier de longue date, mais aussi un symbole fort face à l’urgence humanitaire et à l’effondrement des droits fondamentaux d’un peuple sous les bombes.

Enjeux et portée politique

Le soutien massif de personnalités culturelles et publiques à la cause de Marwan Barghouti rappelle les grandes mobilisations internationales en faveur de dissidents ou de prisonniers politiques dans d’autres contextes — un moyen de mettre la pression sur les instances diplomatiques mondiales. La question s’impose : cela suffira-t-il pour qu’Israël de Benyamin Nettenyahou libère cette grande figure de la résistance palestinienne ? Peu sûr. Car seuls les Etats-Unis (soutien patenté de Tel Aviv) ont quelque influence sur le premier ministre israélien.

Mais au-delà de la libération d’un homme, c’est l’avenir politique des Palestiniens, la possibilité d’une alternative crédible à la violence et à la répression, et le droit à une paix durable qui sont en jeu. Dans une région ravagée par la guerre, certains voient en lui un espoir — si toutefois les États et la communauté internationale acceptent d’intervenir.

Rabah Aït Abache

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