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Populisme, ignorance et comédie : anatomie d’une dérive locale

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On croise aujourd’hui des figures qui se proclament “défenseurs du peuple”, alors qu’ils ne maîtrisent ni les dossiers, ni les institutions, ni même l’exigence morale que suppose l’engagement public.

Leur mission ? Exister. Leur méthode ? Le spectacle. Leur stratégie ? Agiter, diviser, accuser, jouer les justiciers — alors qu’ils sont souvent les premiers à contourner les règles qu’ils prétendent défendre.

Ces apprentis du politique ne sont pas rares. Ils envahissent les réseaux sociaux, filment chaque geste, transforment la moindre insignifiance en acte de bravoure.
Ils prennent la pose, se mettent en scène, multiplient les déclarations creuses, mais disparaissent dès qu’il s’agit de travailler, de proposer, ou simplement de comprendre les réalités qu’ils prétendent représenter.

Le populisme est devenu leur carburant.
Les approximations, leur langue maternelle.
Et la manipulation, leur seul savoir-faire.

Pendant ce temps-là, les vrais enjeux restent sans réponses : développement local, infrastructures défaillantes, jeunesse abandonnée, services publics exsangues.
Mais ces sujets n’intéressent pas ceux qui cherchent la lumière plutôt que le travail.
Ils préfèrent l’indignation facile aux solutions difficiles.

Le plus grave n’est pas qu’ils existent : c’est qu’ils prospèrent.
Parce que, lassés et désabusés, beaucoup de citoyens confondent agitation et action, colère et courage, bruit et compétence.

Pourtant, la politique reste une chose sérieuse — ou devrait l’être.
Elle réclame de l’humilité, du travail, du sens du collectif, une véritable proximité avec les gens, et surtout une éthique.

Face à cette comédie devenue norme, il revient aux citoyens de ne plus se laisser séduire par les fausses vocations et les vrais opportunistes.
La politique mérite mieux que les amateurs.
Et nos communes, nos régions, nos familles méritent mieux que ces figurants qui confondent mandat et mise en scène. 

Aziz Slimani

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