24 novembre 2024
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Pourrons-nous en finir, enfin, avec le chaos ?

REGARD

Pourrons-nous en finir, enfin, avec le chaos ?

Cette chronique est inspirée d’un coup de gueule émanant de la journaliste algérienne Hajer Hamadi, une des activistes algériennes contre la domination massive de l’esprit islamo-obscurantiste.

En effet, ce syndrome caractérise amplement notre société, c’est un phénomène qui illustre bien le degré de la gravité duquel les gens sont inconscients.

La réussite des uns importune l’ânerie des autres, le sacrifice pour le travail et l’honneur est devenu la vertu la plus honnie le temps où la jalousie prend l’allure d’une tumeur qui ne cesse de gangrener les tissus sociétaux en décimant l’élite nationale. Le vide spirituel ainsi que l’aridité intellectuelle ont laissé l’espace à toute forme de médiocrité et de l’illettrisme d’où une masse de pathologies nous font croire à une impossible thérapie.

La société vit une situation sans repère, un mélange de culture mi-orientale mi-occidental a fait naître un esprit radicalement dévié des valeurs ancestrales. L’Algérien a été contraint à consommer à satiété toutes les tares présentées intentionnellement et ce par l’absence quasi-totale d’une prise en charge éducative à fortiori socialo-culturelle. En imposant un régime politique fertile en répression, l’Algérie s’est muée en une geôle où le mot liberté est réduit au simple synonyme de la soumission.

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Un étendu fossé sépare le citoyen de son histoire, résultat d’une école livrée à tous les courants rétrogrades où les programmes enseignés ne font qu’éloigner l’enfant de la véritable connaissance et élargir le creux de la nullité intellectuelle.

Cette école malmenée puis mise délibérément à la solde d’une doctrine visant l’algérianité des algériens, c’est-à-dire s’évertuer à séparer le citoyen de son contexte historique d’une part et le contraindre à subir les affres d’un déracinement culturel des plus influents d’autre part ! Le niveau intellectuel de nos élèves dénote une faillite soutenue puis promue au rang d’une politique active nationalement propagée.

Le faible rendement scolaire de nos élèves demeure sans diagnostic dont les causes sont notoirement connues et qui se résument en la domination idéologique de la langue arabe depuis le palier primaire jusqu’à l’étape secondaire tout en désavantageant les autres langues en l’occurrence le français, l’anglais et enfin tamazight en matière de volume horaire.

Cette mesure, plutôt cette injonction, est la conséquence explicite de l’emprise du lobby baathiste au sommet des sphères décisionnelles. Malgré l’échec criant de toutes les réformes menées par le ministère de la tutelle, le mal persiste au sein de l’école algérienne, le bricolage, le replâtrage ont été les seules recettes admises volontairement pour conserver cette façon de remédier aux différents malaises que connait le secteur de l’éducation pourtant fondamentalement sensible.

La continuité cataclysmique qui défie tout changement et menace toute mutation vers une école performante provient d’ailleurs du complexe qu’ont les détenteurs du sort algérien à l’égard de la culture universelle. La sortie salvatrice pour l’école algérienne émanera de l’engagement et la coopération de toutes les composantes de la nation et la reconnaissance sans condition du patrimoine culturel algérien.

La diversité reste un atout capital pour un décollage multidimensionnel de l’Algérie.

Auteur
Rachid Chekri

 




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