Lundi 19 octobre 2020
Procès en appel d’Ali Haddad : le procureur général requiert le durcissement des peines
Ali Haddad. Photo Zinedine Zebar.
Le Procureur général près la Cour d’Alger a requis dimanche « le durcissement des peines » à l’encontre des principaux accusés dans l’affaire d’Ali Haddad, condamné en première instance à une peine de 18 ans de prison ferme assortie d’une amende de 8 millions de dinars pour des chefs d’inculpation liés à la corruption.
Après un procès en appel qui a duré six jours dans l’affaire où sont poursuivis également nombre de responsables, dont les deux anciens Premiers ministres Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal condamnés à des peines de 12 ans de prison assorties d’une amende d’un million de dinars, le Procureur général a requis « le durcissement des peines » contre les principaux accusés et la confiscation de tous leurs biens.
Outre Ali Haddad et les deux anciens Premiers ministres, il s’agit également des anciens ministres des Travaux publics et des Transports, Abdelghani Zaalane, Boudjemaa Talai, Ammar Ghoul, Abdelkader Kadi et Amara Benyounes.
Le représentant du parquet a également remis le durcissement des peines à l’encontre de l’ancien ministre de l’Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb (en état de fuite), des anciens walis d’El Bayadh, Abdellah Benmansour et d’Annaba, Mohammed Slamani, et des cinq (5) frères d’Ali Haddad.
Le Procureur général a requis, par ailleurs, la confirmation du jugement rendu en première instance condamnant les deux anciens ministres de l’Industrie, Mehdjoub Bedda et Youcef Yousfi, à 2 ans de prison ferme assortis d’une amende de 500.000 DA chacun.
Juillet dernier, le tribunal de Sidi M’hamed a prononcé des peines de 5 ans de prison ferme à l’encontre des anciens ministres Boudjemaa Talai, Amara Benyounes et Abdelkader Kadi, et de 10 ans de prison ferme à l’encontre d’Ammar Ghoul.
La même juridiction a condamné les frères d’Ali Haddad à 4 ans de prison ferme assortis d’une amende de 8 millions DA chacun, tandis que les deux anciens walis ont écopé de deux ans de prison ferme.
Les accusés sont poursuivis dans des affaires liées à la corruption, notamment pour blanchiment d’argent, incitation d’agents publics à conclure des marchés publics en violation de la législation, abus de fonction, financement occulte d’un parti politique et conflit d’intérêts.