2 février 2025
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Protestations des lycéens : Seghir Saadaoui admet la nécessité de réduire le volume horaire

Le ministre de l’Éducation nationale, Mohamed Seghir Saadaoui, a confirmé ce dimanche 2 février, l’introduction d’un nouveau système d’heures de cours (volume horaire) pour les trois cycles d’enseignement à partir de la prochaine rentrée scolaire 2025-2026.

La question sera au centre des travaux d’une série de réunions consacrées à la préparation de cette rentrée, qui se sont ouvertes dimanche à Alger.

Dans une démarche qui se veut participative, le ministre Saadaoui a souligné que ce changement important ( réduction volume horaire) se fera en concertation avec les syndicats du secteur de l’éducation.

Ces rencontres, qui se prolongeront jusqu’au 17 février, rassemblent des cadres de l’administration centrale et des responsables des directions de l’éducation au niveau national. Elles visent à examiner les questions essentielles pour assurer une année scolaire sereine et productive.

Le ministre a insisté sur sa volonté de mettre en place les meilleures conditions de travail possibles pour les personnels du secteur, et a donné des instructions en ce sens aux responsables concernés.

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Mohamed Seghir Saadaoui a évoqué la mise en place d’une commission nationale chargée d’élaborer un projet sur la qualité de l’enseignement, notamment en ce qui concerne les programmes, et ce dès le niveau du cycle primaire.

Revirement

Ainsi, après avoir initialement mis en doute les motivations du mouvement de protestation des lycéens et collégiens qui réclamaient un allègement des programmes et du volume horaire, le ministre de l’Éducation nationale a finalement reconnu la nécessité de revoir le nombre d’heures d’enseignement dans les trois cycles de l’enseignement scolaire.

Un revirement qui suscite des questions

Cette décision du ministre, qui intervient après plusieurs semaines de manifestations et de sit-in dans de nombreux établissements scolaires à travers le pays, soulève des interrogations sur les raisons qui l’ont poussé à changer d’avis. Alors qu’il affirmait que les revendications des élèves étaient « non justifiées » et qu’elles s’inscrivaient dans le cadre d’une « campagne malveillante visant à déstabiliser le secteur », il semble qu’il ait finalement été contraint d’entendre la voix de la rue.

Pressions croissantes

De nombreux observateurs estiment que la pression croissante exercée par les élèves et leurs parents, ainsi que l’intervention de certains syndicats de l’éducation, ont contribué à cette volte-face du ministre. L’escalade et l’extension des protestations à la quasi totalité des régions du pays ont rendu impossible d’ignorer plus longtemps les revendications des élèves.

Le rapport critique de la Cour des comptes sur le fonctionnement et le faible  niveau de performance de  l’école  algérienne à certainement pesé dans la décision du gouvernement. 

Un premier pas vers la réforme ?

La décision du ministre de revoir le volume horaire des cours constitue un premier pas vers la satisfaction des revendications des élèves qui  réclament également une révision des programmes scolaires qu’ils jugent « trop denses » et « inadaptés » à leurs capacités.

Cependant, ces mesures que l’on peut qualifier de palliatives sont insuffisantes pour répondre aux défis énormes auxquels est confronté le système éducatif algérien. 

Le ministère parviendra-t-il  à mettre en œuvre des réformes profondes qui amélioreront la qualité et le contenu de l’enseignement, en l’extripant de la mainmise idéologique du courant  conservateur et réactionnaire  comme l’exigent la majorité des Algériens ? Ou se contentra-t-il de solutions cosmétiques pour calmer la situation ?

Samia Naït Iqbal

1 COMMENTAIRE

  1. « …la nécessité de réduire le volume horaire.
    Réduire le volume horaire jusqu’à quel point ? ; au détriment de quoi ? ;…
    À se demander si, en matière de programmes, les élèves et leur parents n’avaient pas en tête un programme bien précis, celui de M. Bengrina par exemple. Quand ce dernier promettait à tout élève apprenant quelque sourates du saint Coran de lui accorder le baccalauréat. Et pourquoi pas pour quelque ayet de plus lui accorder une licence, un Master, un doctorat,… Des emplois, des promotions en conséquence,…
    C’est un programme on ne peut plus allégé pour un maximum de bénéfices.

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