AccueilMondePutsch au Burkina : des militaires annoncent la destitution du président

Putsch au Burkina : des militaires annoncent la destitution du président

Burkina

Ce lundi soir au Burkina Faso, après une journée de confusion, des militaires ont fait une déclaration à la télévision nationale. Ils ont annoncé avoir mis fin aux pouvoirs du président Roch Marc Christian Kaboré ainsi que la suspension de l’Assemblée nationale et du gouvernement, la fermeture des frontières et la mise en place d’un couvre-feu de 21h à 5h du matin.

Les putschistes ont annoncé avoir mis fin aux pouvoirs du président Roch Marc Christian Kaboré ainsi que la suspension des principales institutions du pays, la fermeture des frontières et la mise en place d’un couvre-feu.

Dans cette déclaration télévisée, les militaires annoncent la suspension de la constitution, la dissolution du gouvernement et de l’Assemblée nationale, la fermeture des frontières aériennes et terrestres jusqu’à nouvel ordre ainsi qu’un couvre-feu instauré de 21h à 5h du matin.
Des militaires ont fait une déclaration sur la télévision nationale Burkinabè (RTB). « Le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) a décidé d’assumer ses responsabilités devant l’histoire, la communauté nationale et internationale. Le mouvement qui regroupe toutes les forces de défense et de sécurité a ainsi décidé de mettre fin au pouvoir de Roch Marc Christian Kaboré, ce 24 janvier 2022. »

 

Qui est Paul-Henri Sandaogo Damiba ?

Paul-Henri Sandaogo Damiba est présenté dans les communiqués lus sur la RTB comme le président du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), qui assure désormais le pouvoir au Burkina Faso. Que sait-on de lui ?

Paul-Henri Sandaogo Damiba est un lieutenant-colonel d’infanterie de l’armée burkinabè. Il était devenu, le 3 décembre dernier, commandant de la troisième région militaire du pays, qui est notamment responsable du dispositif antiterroriste dans la zone est du Burkina ainsi que de la sécurité de la capitale Ouagadougou.

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Il avait été nommé à ce poste par un décret signé de la main de Roch Marc Christian Kaboré, qui avait procédé à un vaste réaménagement dans la hiérarchie militaire au lendemain de l’attaque d’Inata, qui avait fait 57 morts, dont 53 gendarmes, il y a trois mois, et suscité une onde de choc dans le pays. Des manifestations avaient été organisées pour demander davantage de moyens pour les militaires, la gestion du président Kaborè avait déjà été vivement contestée.

Un « boys »

Le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, comme un grand nombre des chefs militaires nommés début décembre, est de ceux que l’ancien Président de transition Michel Kafando avait surnommé « les boys », parce qu’ils s’étaient opposés au coup d’État de 2015 mené par des éléments de l’ex-RSP, le régiment de sécurité présidentielle, dissout par la suite.

Avec RFI

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