Le conseil national du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) a rendu public un communiqué dans lequel il dresse un sévère réquisitoire de la mandature d’Abdelmadjid Tebboune.
Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) estime que « depuis l’intronisation de l’actuel chef de l’Etat, le RCD n’a cessé de combattre la répression qui s’est abattue sur toutes les franges de la société en particulier sa jeunesse, les militants politiques et associatifs, les journalistes ».
Tout un chacun remarquera que le RCD ne parle pas d’élection de Tebboune mais bien d’intronisation. Une position courageuse que partagent la majorité des Algériens mais que peu de militants politique osent assumer aussi publiquement.
Le RCD rappelle que « depuis le début de la répression et singulièrement au lendemain du hold-up électoral du 12 décembre 2019, le RCD a mis son collectif militant au service de la révolution citoyenne et les victimes de la répression ».
Ce parti républicain pointe « la répression entretenue par la promotion de nouvelles lois liberticides et un climat de terreur et d’arbitraire ». Ne créditant d’aucune transparence la présidentielle de septembre prochain, le RCD insiste sur « un retour à la souveraineté populaire par le biais d’une période de transition démocratique négociée ».
Si l’appel du parti « à l’ouverture du débat pour sortir le pays de l’impasse politique a trouvé un écho certain au sein des populations », le pouvoir campe sur sa position autoritaire, se refusant à toute « ouverture salvatrice ». Le conseil national du RCD fait un constat tout aussi alarmant de la position des partis dits d’opposition.
« A l’entêtement des décideurs qui ne voient de salut que dans le renforcement de l’autoritarisme, les partis politiques dans leur grande majorité sont restés en embuscade pour guetter la direction du vent », constate le RCD.
Il épingle également « les repositionnements clientélistes de nombreuses formations politiques au lendemain de l’annonce d’une élection présidentielle anticipée » qui « en disent long sur l’autonomie décisionnelle et les calculs qui en découlent », estime le RCD.
Pour le RCD, il n’y a pas de doute, la présidentielle du 7 septembre est un simulacre d’élection. « Personne ne peut prétendre que cette élection présidentielle, la plus fermée dans l’ère du multipartisme et qui se déroule alors que la répression continue et que la chape de plomb sur les médias est sans précédent, peut être une tribune pour porter un message, encore moins invoquer une quelconque compétition dans ce scrutin. Présenter ou soutenir une candidature dans ces conditions ne peut être qu’une caution à ce nouveau viol de la souveraineté du peuple algérien », souligne le communiqué du RCD.
« Face à l’aveuglement des uns et au mercantilisme des autres, le RCD a choisi depuis longtemps, l’unité de la Nation, la refondation de l’Etat et la promotion des valeurs démocratiques et citoyennes ainsi que l’alternance démocratique », rappelle le conseil national du RCD.
Se refusant à renoncer à son ADN de parti de lutte pour un changement pacifique, le RCD ajoute : « C’est pour cela que « Nous continuerons à porter ce message par tous les moyens pacifiques lors de cette campagne électorale et œuvrer pour construire un cadre plus large pour porter ce projet ».
Synthèse Yacine K.