Il y a comme ça des nouvelles qui vous laissent pantois et sans voix. Ainsi donc, au menu du dernier conseil des ministres, nos honorables béni-oui-oui de penchent sur l’éducation et la santé des Algériens.
Comment peut-on prétendre éduquer un peuple et lui confectionner des programmes adéquats quand on ne sait même pas éduquer sa propre progéniture (ce ne sont pas les exemples qui manquent, suivez mon regard jusqu’au sommet de l’Etat) et que l’écrasante majorité de nos éducateurs se transforment en imams, à défaut d’inculquer à nos chérubins un savoir universel… Mais le peuvent-ils vraiment, eux qui n’ont comme bagage quasi unique, des sourates du Coran qu’ils ne comprennent même pas ?
L’éducation nécessite une refonte générale des programmes, du primaire au lycée, et au-delà, à l’université, et ce n’est pas en faisant semblant de remplacer une langue par une autre que l’on peut prétendre mieux former… à ce propos, de nombreux amis enseignants, même ceux du primaire font part du fait qu’ils continuent toujours de dispenser leurs cours en français, n’ayant pas, eux-mêmes, une bonne connaissance de l’anglais. Non ! Décidément, tout tourne à l’envers dans la « nouvelle Algérie » de Tebboune-Chanegriha.
Quant à la santé, comment ose-t-on faire semblant qu’il est facile de réformer ce secteur en ruines, par la grâce de dirigeants incultes qui se soignent à l’étranger pour le moindre petit bobo. Souvenons-nous de l’addiction à la cigarette du général Khaled Nezzar, soignée en Suisse. Ou encore du long séjour de Tebboune en Allemagne. Quant aux soins de Bouteflika à l’hôpital du Val-de-Grâce…
Par ailleurs, la saignée des médecins est si grande que le secteur de la santé subit chaque année les contrecoups d’une politique répressive sans égale. C’est la poudre d’escampette qui s’installe partout, des infirmières aux médecins, tout le monde aspire à vivre sous un ciel de liberté. Faut-il rappeler la grève depuis deux mois des étudiants en médecine que le ministre de tutelle tient en mépris, ignorant superbement les revendications de nos futurs médecins ? Que l’on ne s’étonne pas à la fin de leurs études ils veuillent quitter fissa le pays !
En conclusion, éduquez vos enfants d’abord et cessez de vous soigner chez « maman » la France !
Tant qu’on persiste à ne pas changer ces équipes qui perdent, toute prétendue réforme prend des allures de bonne blague. Des blagues insipides qui ne font pas rire.
Kacem Madani