Samedi 31 octobre 2020
Rejet du référendum : je ne vote pas le 1er novembre, clame le FFS-France
Le 1er Novembre 1954, nos ainés avaient déclenché la lutte armée contre le colonialisme pour arracher l’Indépendance du pays, dans un esprit de sacrifice, en ayant foi en la justesse de leur combat.
Cette date inscrite à jamais dans notre mémoire collective marquera le début d’une Guerre de Libération qui demeurera un symbole de lutte pour de nombreux peuples opprimés à travers le monde.
Ce dimanche, nous commémorerons le soixante-sixième anniversaire de cette date décisive de notre Histoire commune et rendrons hommage aux initiateurs du soulèvement du 1er Novembre 1954 ainsi qu’à tous les martyrs qui se sont engagés dans le combat libérateur, dans la souffrance et au péril de leur vie, pour mettre fin à la nuit coloniale de 132 années.
C’est pourtant le jour d’une célébration aussi prestigieuse que la mafia au Pouvoir a osé choisir, toute honte bue, pour organiser son simulacre de consultation pour une énième révision constitutionnelle.
L’usurpation de cette date symbolique est une nouvelle insulte à la mémoire glorieuse des martyrs de la Guerre de Libération dont ne peut jamais se prévaloir le Pouvoir militaro-mafieux en mal de légitimité.
Ceux qui ont fait main basse sur l’Etat et ses institutions depuis l’Indépendance, poursuivent ainsi leur entreprise de destruction et déroulent leur feuille de route dans un climat répressif d’une extrême virulence. Tous les moyens de répression sont mis en œuvre pour tenter de faire taire les oppositions et toute forme de contestation.
Nous, militants de la Section FFS France-Nord, dénonçons les pressions multiples exercées sur la population et exprimons notre solidarité à toutes les victimes de la répression. Nous nous insurgeons énergiquement contre les arrestations et les condamnations prononcées par une justice inféodée au Pouvoir.
Nous ne nous laisserons pas déposséder de notre Histoire commune et de ses symboles. Nous commémorerons cette date du 1er Novembre dans l’unité et l’action en affirmant vigoureusement notre refus de l’agenda du Pouvoir militaro-mafieux et notre rejet absolu d’une initiative référendaire émanant d’un Régime totalement déconnecté de son peuple et dépourvu de légitimité.
Nous refusons d’aller entériner une nouvelle version d’un texte rédigé par les officines du Système pour le régénérer et à l’élaboration duquel nous ne nous sommes jamais associés. Nous appelons nos compatriotes installés en France à rejeter formellement ce référendum.
Les tenants du Pouvoir réel organisent leur nouvelle mascarade électorale dans le déni total des revendications légitimes des Algérien-ne-s en faveur d’une transition démocratique. Mais l’espoir est grand de voir enfin s’enclencher le changement tant espéré.
Le Régime agonisant vit en ce moment ses derniers soubresauts. Depuis février 2019, la peur a réellement changé de camp, malgré les arrestations et les condamnations qui se poursuivent mais n’entament en rien la détermination de tout un peuple épris de justice.
En dépit de la répression qui continue à s’abattre sur la population, le rapport de force finira par s’inverser progressivement en sa faveur. L’exemple chilien est une parfaite illustration de ce que les peuples en lutte sont en capacité d’imposer aux Régimes autoritaires. La contestation généralisée conduite de façon pacifique a pu aboutir à la mise en route d’un processus constituant plébiscité par une très large majorité de Chiliens.
Dans cette marche vers un changement radical, nous, militants de la Section FFS France-Nord, rappelons notre position de rupture totale avec le Régime militaro-mafieux et dénonçons toute tentative de compromission avec le Pouvoir corrompu et avec tous ses relais qui bradent le pays pour gagner le soutien de leurs alliés étrangers.
Fidèles au socle de valeurs qui ont fondé le FFS et constants dans nos engagements, nous demeurons mobilisés aux côtés de nos compatriotes pour poursuivre la lutte et faire enfin aboutir leurs revendications légitimes :
Pour :
– Un changement radical et la fin du Système politique militaro-mafieux en place en Algérie,
– La libération inconditionnelle des détenus politiques et d’opinion et l’arrêt de la répression,
– Une transition démocratique indépendante du Pouvoir,
– La mise en place d’un processus constituant et l’élection d’une Assemblée Constituante,
– L’avènement d’une seconde République Algérienne démocratique et sociale,
– L’instauration d’un Etat de droit.
Non :
– Au simulacre organisé ce 1er novembre 2020 par le Pouvoir militaro-mafieux,
– A une révision constitutionnelle à la mode mafieuse,
– A l’alternance clanique dont le seul but est de sauver le Régime.
Gloire à nos Martyrs, vive l’Algérie, vive le FFS
Paris, le 28 octobre 2020
Bureau, section FFS France-Nord