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Répression : Riposte internationale appelle à faire pression sur le régime

TRIBUNE

Répression : Riposte internationale appelle à faire pression sur le régime

Dans une déclaration rendue publique aujourd’hui, Riposte internationale constate que « la nouvelle année 2021 s’ouvre en Algérie sur la répression dont le bilan est des plus lourds ». Nous vous invitons à la lire dans son intégralité. 

« Après un an de mobilisation citoyenne massive et pacifique et un an de crise sanitaire, le régime n’a ménagé aucun effort, pandémie aidant, pour étouffer la contestation citoyenne par le verrouillage des médias publics et privés y compris la presse électronique, l’instrumentalisation sans précédent de la justice et l’emprisonnement de plus de 90 personnes pour des faits liés au Hirak.

Une trentaine de jeunes militants ont fait l’objet récemment d’une assignation devant le tribunal de Bejaia, accusés « d’attroupement non armé ». Walid Kechida, un jeune dessinateur de Constantine, vient d’être condamné à 3 ans de prison ferme.

Des militants en Kabylie sont convoqués devant la justice pour avoir organisé en 2016 un rassemblement à Bejaia en soutien au regretté détenu politique le médecin Kamel Eddine Fekhar, assassiné par la suite en prison.

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 La répression n’épargne plus personne y compris des syndicalistes et des journalistes.

A l’intérieur des prisons des détenus, pour faire valoir leurs droits et dénoncer les injustices qu’ils subissent, n’ont d’autres choix que de recourir à des grèves de la faim.

‎Fatima Boudouda kidnappée le 7 janvier 2020, a rejoint deux autres femmes en prison. Les trois militantes (Fatima Ben Douda de Guelma, Namia Abdelkader de Tipaza et Dalila Touat de Mostaganem), arbitrairement arrêtées, croupissent actuellement à la prison de Koléa.

Une étudiante a été séquestrée et violentée au sein même du consulat algérien de Créteil 17 décembre 2020 pour avoir sollicité une aide sociale à la suite de la dégradation de sa situation sociale. L’affaire est entre les mains de la justice.

Dans la nouvelle Algérie de Abdelmadjid Tebboune, la police, la gendarmerie et la justice sont instrumentalisées, comme au temps de Bouteflika pour mater l’opposition et réprimer les citoyens. En contrepartie, des généraux arrêtés et condamnés pour « complot contre l’État » sont libérés et acquittés par la justice militaire. 

Or ces officiers supérieurs de l’armée sont responsables de la crise politique que vit le pays depuis au moins 30 ans puisqu’un général, poursuivi en Suisse pour crime contre l’humanité, a été ministre de la Défense pendant la décennie noire et que l’autre était chef des services de renseignements (DRS). 

En l’absence du président désigné par le haut commandement de l’armée, la constitution révisée est adoptée par un simulacre de référendum constitutionnel le 01/11/2020.  Pendant que la pandémie du Covid-19 continue à faire des ravages dans le pays, les autorités procèdent à des rafles contre les militants et les acteurs de la société civile. Au lieu de chercher une sortie de crise et d’instaurer un climat d’apaisement, le régime, fidèle à ses pratiques dictatoriales, préfère le pourrissement ouvrant la voie dangereusement à un risque de dérive violente de la crise.  

Riposte Internationale alerte l’opinion internationale de la grave dégradation de la situation des droits et libertés en Algérie, notamment depuis le référendum constitutionnel du 1er novembre dernier que les Algériens ont boycotté massivement.

Nous appelons les organismes internationaux à faire pression sur les autorités algériennes pour qu’elles libèrent tous les détenus du hirak et qu’elles mettent en œuvre les conditions d’une transition politique tant réclamée par les citoyens depuis deux ans. 

Paris, le 11 janvier 2021

Pour le Bureau Fédéral

Ali Aït Djoudi

Président

 

 




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