22 novembre 2024
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Riposte internationale s’indigne du double langage du pouvoir

TRIBUNE

Riposte internationale s’indigne du double langage du pouvoir

L’ONG Riposte internationale nous a fait parvenir le communiqué suivant sur la situation en Algérie et les violations des libertés qui y ont lieu.

Deux ans après le déclenchement de la mobilisation citoyenne pacifique, – le Hirak -, les initiatives politiques du régime (élection présidentielle, révision de la constitution, libération récente d’une trentaine de détenus d’opinion, dissolution de l’Assemblée et annonce de l’organisation dans les prochains mois des élections législatives anticipées avec un remaniement partiels du gouvernement…) n’ont suscité ni l’approbation ni l’adhésion des Algériens, car elles sont loin de répondre aux attentes et revendications pacifiques du mouvement du sourire.

Le Hirak, après une année de pause pour cause de la pandémie de Covid-19, et devant la fuite en avant du régime dans son déni de la réalité que traverse le pays et le refus de satisfaire à ses exigences, et malgré la répression massive et le déploiement des forces de l’ordre, le Hirak s’est réaffirmé avec une large mobilisation citoyenne pacifique et a commémoré le 2e anniversaire par une mobilisation massive dans une trentaine de villes du pays, notamment à Alger où des dizaines de milliers d’Algérois ont investi les grandes artères de la ville pour battre le pavé réitérant sa détermination à instaurer un État de droit, civil et démocratique.

Sur ce :

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Riposte internationale condamne avec la plus grande fermeté le double langage du pouvoir depuis la reprise de la mobilisation citoyenne, alternant la politique de la carotte et du bâton, en libérant une trentaine de détenus d’opinion et en procédant à l’arrestation de nombreux manifestants lors des marches du dernier week-end de février 2021, et en condamnant à la plus lourde peine jamais prononcée depuis le début de la révolution à l’encontre de M. Ameur Kareche, citoyen résident dans la ville de Ouargla, à plus de 600 km au sud d’Alger .

Riposte internationale condamne les parodies de justice à l’encontre des militants souverainistes et indépendantistes Kabyles et le maintien en prison des citoyens du Mzab. Le traitement inhumain et dégradant, les tortures et les viols des manifestants par les services de sécurité à travers l’ensemble du territoire corroboré par divers témoignages recueillis par des organisations partenaires, et à travers les réseaux sociaux, semblent indiquer une volonté de réduire la manifestation surtout des citoyennes par des emprisonnements et des intimidations violentes verbales et physiques.

Riposte internationale dénonce et condamne la répression de jeunes étudiants, voire de personnes âgées telle que rapportée par des témoignages d’étudiants eux-mêmes. C’est encore plus inacceptable.

Riposte internationale dénonce avec force et détermination la fuite en avant des dirigeants qui s’efforcent à donner une apparence d’apaisement, mais qui ne vise, en réalité, qu’à rassurer leurs partenaires étrangers, car sur le plan interne les projets et actions du régime peinent sérieusement à convaincre les Algériens.

Les soi-disant mesures d’apaisement annoncées par Tebboune n’ont pas concerné tout le monde car Tebboune, dénie le caractère « détenus d’opinion » et considère qu’il s’agit de jugements de droit commun.

Riposte internationale condamne la persistance de la triple instrumentalisation des forces de sécurité et leurs exactions répressives contre des manifestants pacifiques alors qu’ils sont censés être au service du citoyen et sa protection, de la justice subordonnée incapable de sanctionner les abus et les dérives arbitraires des forces de sécurité, et le verrouillage des médias publics et privés au seul profit des voix officielles.

Riposte internationale réitère son soutien indéfectible aux détenus politiques et d’opinion et à leurs familles.

Riposte internationale prend acte de la dernière déclaration du Parlement européen, et de la LADH Haut-Commissariat aux Droits Humains Onusien rappelant le régime algérien de respecter les droits de l’homme et les libertés fondamentales de tous en réaffirmant qu’il incombe aux États de promouvoir et protéger l’ensemble des droits de l’homme et des libertés fondamentales.

Paris le 1er mars 2021

Pour le Bureau Exécutif Riposte International

Ali Ait Djoudi – Président

 

 




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