L’ambassade de France au Maroc a annoncé mercredi l’ouverture prochaine d’une « extension du service de recueil des demandes de visas » à travers l’entreprise privée TLS Contact dans la ville de Laâyoune, principale ville du Sahara occidental. Une décision qui s’inscrit dans la nouvelle politique française de soutien au plan d’autonomie « sous souveraineté marocaine » du Sahara occidental.
Avec l’ouverture annoncée de cette antenne de l’entreprise privée TLS qui assure la gestion de services consulaires pour le compte de l’État Français, la France pourrait avoir trouvé une parade juridique tout en posant un acte diplomatique fort.
Au Sahara occidental, la question de l’ouverture d’un consulat est délicate en raison de l’enjeu politique, diplomatique et juridique autour de ce territoire disputé, considéré comme non autonome par l’ONU, et largement contrôlé par le Maroc.
Depuis l’été dernier, la position de la France a évolué sur ce dossier. Paris se tient désormais pleinement aux côtés de Rabat et affirme que « le présent et l’avenir du Sahara occidental s’inscrivent dans le cadre de la souveraineté marocaine ». Une « position intangible » a d’ailleurs affirmé le ministre des Affaires étrangères français Jean-Noël Barrot lors d’un échange avec son homologue marocain Nasser Bourita lundi dernier.
Ce centre ne constitue pas en soi une emprise diplomatique.
Au mois de juillet dernier, la ministre de la Culture française Rachida Dati, avait effectué une série de visites au Sahara occidental et avait annoncé l’ouverture d’une alliance française dans cette même ville de Laâyoune. Là aussi, il s’agit d’un centre culturel et non pas d’une représentation diplomatique directe.
L’ambassadeur de France précise que cette extension pourrait être opérationnel dès le mois de mai prochain.
Lors de la première mandature de Donald Trump, les États-Unis avait envisagé d’ouvrir un consulat américain au Sahara occidental avant de se raviser sous la présidence de Joe Biden.
Rfi