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Saïda Neghza, candidate à l’élection présidentielle

Saïda Neghza

La femme d’affaires, Saïda Neghza, à la tête d’une des plus importantes organisations patronales, a annoncé lundi à Alger sa candidature à l’élection présidentielle anticipée.

Il en maquait une, et c’est celle-là. Il s’agit de la troisième candidature féminine après celles de Louisa Hanoune, cheffe du parti des travailleurs (PT) et de Zoubida Assoul, une avocate engagée dans la défense de libertés. Entre une trostskyte revenue de ses anciennes convictions, une femme d’affaires et une avocate-femme politique qui a longtemps frayé avec le pouvoir, les Algériens auront l’embarras du choix.

« J’ai pris cette décision après une longue réflexion et après avoir pris conscience des grandes attentes du peuple algérien », a déclaré Saïda Neghza à des journalistes.

« Il est de notre devoir de changer les mentalités, et nous devons retrousser nos manches et affronter avec courage et détermination tous ces combats liés à notre avenir », a-t-elle précisé.

Saida Neghza, qui préside depuis 2016 la Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA), avait fait parler d’elle en septembre 2023 après avoir dénoncé, dans une lettre au président Abdelmadjid Tebboune, les obstacles rencontrés par les chefs d’entreprises.

Ces derniers se plaignaient, selon elle, « de subir des amendes infligées par un comité formé de cinq ministres, sans même avoir le droit d’accéder à leurs dossiers, des amendes qui dépassent pour certains le montant des actifs de leurs sociétés et qu’ils ne pourront pas payer ».

Ce comité a, par la suite, été gelé, selon les médias locaux.

Une élection présidentielle anticipée doit se tenir le 7 septembre. Le président Tebboune, mal élu en décembre 2019, n’a pas encore annoncé s’il briguerait un nouveau mandat. Même l’APS a reconnu que cette élection fut à la hussarde.

D’autres personnalités dont le premier secrétaire du Front des forces socialistes (FFS), le plus vieux parti d’opposition en Algérie, Youcef Aouchiche, et le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), principal parti islamiste du pays, Abdelaali Hassani, ont également annoncé leur intention de briguer la présidence anticipée.

L.M/AFP

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